Tombeur de Newcastle, Leicester file vers le titre en Premier League

Gary Lineker peut préparer ses plus beaux sous-vêtements. L'ancien international anglais (80 sélections, 48 buts) avait promis de présenter "Match of the Day", l'émission phare de foot de la BBC, en sous-vêtements si Leicester remporte le championnat. La victoire des joueurs de Claudio Ranieri sur Newcastle (1-0) est un pas de plus vers "l'immortalité sportive" comme Lineker, natif de Leicester et joueur au club entre 1978 et 1985, l'a si joliment fait remarquer dans le Guardian, Face aux Magpies​, les Foxes n'ont pas brillé mais ils ont une nouvelle fois fait parler la magie qui est en eux. Cette fois, ce n'est ni Vardy, ni Mahrez qui ont fait basculer le sort de la partie mais l'attaquant japonais, Shinji Okazaki​. Sur un coup franc obtenu et frappé par Mahrez sur la droite, Vardy remettait pour Okazaki au point de penalty, lequel dégainait un superbe retourné acrobatique (25e). Les deux hommes forts de Leicester ne sont décidément jamais loin quand il s'agit de faire vibrer un King Power Stadium aux anges depuis le début de la saison et un Claudio Ranieri habité dans les dernières minutes haranguant la foule comme aux plus belles heures du cirque romain.

"Force invincible"

Malgré une grosse pression de Newcastle en fin de match, Leicester a tenu le choc, confirmant ainsi son énorme mental et la belle étoile qui semble flotter au-dessus du club. Ce court mais tellement précieux succès, maintient les cinq points d'avance sur Tottenham au classement. Un matelas à la fois confortable, permettant un joker, mais si mince tant on attend le moment où Leicester craquera inévitablement. N'en déplaise aux aigris, les Foxes sont toujours là. Leur calendrier est semé d'embûches (West Ham, Manchester United, Chelsea) mais ce sont sensiblement les mêmes que celles proposées à Tottenham (Liverpool, Manchester United, Chelsea). "Une collection d'individus incapables de gagner un match de foot voilà un an s'est transformée en force invincible", écrivait Gary Lineker dans sa chronique au Guardian​. Tellement vrai.