Manchester City : défense en chantier
Quatre buts contre Leicester (4-2), trois contre Chelsea la semaine d’avant (3-0)... la défense de Manchester City est aux abonnés absents. Actuellement quatrièmes du classement après ces deux défaites consécutives, les hommes de Pep Guardiola peinent à garder leur cage inviolée cette saison. Leur défense inquiète et contraste avec les ambitions du club. Sur le banc des accusés, le style de jeu de Pep Guardiola et la qualité individuelle de ses défenseurs.
Peu de tirs concédés, beaucoup de buts
A l’heure actuelle, Manchester City n’est que la huitième défense d’Angleterre, avec déjà 19 buts encaissés. Loin derrière des concurrents directs pour le titre comme Chelsea, mais c’est aussi moins bien que West Bromwich ou Middlesbrough. Les Citizens ont du mal face aux gros, comme en témoignent ces deux matchs perdus contre Leicester et Chelsea, ou encore face au FC Barcelone en Ligue des champions.
Pourtant, Manchester City concède peu de tirs. Avec 8.8 tirs concédés par match en Premier League, le club se classe deuxième du championnat. Soit les adversaires des Mancuniens sont tous extrêmement réalistes, soit d’autres facteurs sont aussi à prendre en compte. La qualité individuelle des défenseurs, par exemple, ainsi que le nombre de duels face au gardien qu'ils autorisent à leurs adversaires.
Des joueurs pas assez bons
En 2016, Pep Guardiola a fait signer John Stones pour 55 millions d’euros, faisant de lui le défenseur le plus cher de l’histoire. Il est ainsi passé devant Eliaquim Mangala, acheté plus de 50 millions deux ans plus tôt par Manchester City et parti cet été à Valence. Entre temps, les Citizens ont aussi mis 40 millions d’euros sur Nicolas Otamendi...Pourtant, la défense de Manchester ne semble pas au niveau de celle des meilleurs d’Europe. En l’absence de Kompany, très souvent blessé, l’arrière-garde manque de leader.
John Stones, engagé pour sa qualité de relance, déçoit et les bourdes défensives sont nombreuses. Si les adversaires de City n’ont pas besoin de beaucoup de tirs pour marquer, c’est bien aussi parce que ce sont des tirs faciles, des 1 contre 1 avec le gardien après une contre attaque par exemple.
Un style de jeu exigeant
Fin tacticien, Pep Guardiola est aussi un idéologue. Il a une idée précise de la façon dont le football doit être jouée, et ce style de jeu met à contribution sa défense. En important sa volonté de relancer court en Angleterre, il force parfois la nature de ses joueurs, prompts à faire des erreurs dans ce domaine. En proposant un football très offensif, il expose sa défense à des contre attaques fulgurante. Au Bayern, il pouvait compter sur la vitesse de pointe de Boateng pour rattraper l’adversaire.
A Manchester City, ni Kolarov ni Stones n’ont cette capacité. Otamendi, très agressif sur l’homme, monte beaucoup chercher l’attaquant adverse, ce qui laisse des espaces dans son dos. En l’absence d’un défenseur suffisamment rapide pour compenser, ces interventions se transforment souvent en occasion.
Pep Guardiola va devoir trouver la solution. Pour garder le rythme de Chelsea en tête du classement, mais aussi pour préparer le rendez-vous en Ligue des champions face à Monaco, meilleure attaque d'Europe.
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