Man City, sept hommes pour un titre
Yaya Touré, le guide
"S’il n’était pas Africain, tout le monde dirait que c’est le meilleur milieu de terrain du monde", s’indignait Samir Nasri dans les colonnes du Daily Mail en mars. Fernandinho chargé des basses œuvres à ses côtés, l’Ivoirien a pu laisser libre court à son imagination. A la clé, 20 buts et 9 passes décisives en 35 matches de Premier League. Dont quelques bijoux contre Hull City, Norwich ou Aston Villa lors de l’avant-dernière journée. "Il sait tout faire : marquer, défendre, attaquer, poursuit Nasri. S’il était Argentin ou Brésilien, tout le monde parlerait de lui. Et on serait prêt à payer 50 ou 60 millions d’euros pour le recruter."
Samir Nasri, retour en pleine lumière
Remplaçant de luxe depuis son arrivée à Manchester, le Marseillais a pris du poids cette saison. « Il joue librement, il est heureux et peut-être que maintenant il a l'impression d'être important, avouait Pellegrini à la mi-saison. Vous savez tous que c'est un grand joueur. » Avec 7 buts et 8 passes décisives au compteur, l’ancien joueur d’Arsenal a fait fructifier ses 29 titularisations. Son but égalisateur contre Sunderland mi-avril et celui face à West Ham hier valent de l’or. « On sent que mes coéquipiers me recherchent dans le jeu, se félicite le milieu de terrain international. La saison dernière, à la 50e, je savais en voyant le panneau que c’est moi qui allait sortir. » A City, Nasri s’épanouit enfin.
Manuel Pellegrini l'ingénieux
Champion d’Argentine avec River Plate en 2003, "El Ingeniero" (L’Ingénieur) chassait depuis un nouveau titre. Sous sa coupe, les Citizens ont retrouvé l’ivresse des sommets avec un doublé League Cup – Premier League. Sans oublier un 8e de finale de Ligue des champions, une première pour les Skyblues. "Il a su nous rassurer toute la saison et a fait très bien jouer l'équipe. C'est un plaisir de jouer pour lui", reconnaît Samir Nasri, admiratif. Première attaque du royaume avec 102 buts marqués et deuxième défense avec 37 buts encaissés, Manchester City a régalé sous les ordres de l'ancien de Malaga.
Edin Dzeko, remplaçant de luxe
"Si vous jetez un œil sur la carrière d’Edin avec Manchester City, il a marqué énormément de buts importants et décisifs." Fidèle à la réputation que lui prêtait l’entraîneur adjoint David Platt, le Bosnien a réalisé une fin de saison canon, marquant cinq buts lors des cinq derniers matches. "Supersub" par excellence, l’ancien de Wolfsburg a pris de l’envergure avec la blessure d’Agüero et la méforme de Negredo. Comme en 2012, lorsqu’il terminait le championnat en trombe après avoir ciré le banc. "Je suis là quand l’équipe a besoin de moi et même si je joue que 10 minutes, je suis prêt à tout donner", détaillait-il au Guardian il y a deux ans.
Sergio Agüero, fragile talent
"Pour moi, Kun est juste derrière Messi et Ronaldo, parmi les 3 meilleurs joueurs du monde", affirmait Pellegrini en novembre. Auteur de 25 buts en 21 rencontres entre mi-septembre et fin janvier, l’Argentin justifiait ces éloges. Avec 6 réalisations en autant de sorties en Ligue des champions, il portait les siens en phase finale. Puis sont venues les blessures et le diamant argentin a brillé à l’infirmerie. En 23 matches de Premier League, le natif de Quilmes a toutefois scoré 17 fois et donné 6 passes décisives. A 25 ans, l’avenir lui appartient.
Vincent Kompany, le Captain
Avec 28 matches au compteur en championnat, le Belge n’a que le onzième temps de jeu. La faute à de nombreuses blessures. Capitaine indiscutable, le défenseur central est revenu fort dans la dernière ligne droite. Et les filets de City n’ont tremblé que trois fois lors des cinq derniers matches. "Vincent est un leader naturel. Il est un des meilleurs défenseurs du monde", s’enflammait Samuel Eto’o, peu coutumier du fait, en février.
Pablo Zabaleta, le modèle
Arrivé dans l’autre club de Manchester en 2008, le défenseur argentin est une idole à l’Etihad Stadium et un des piliers du vestiaire. "Pablo est le professionnel ultime. Il a tellement d’influence sur le terrain et dans le vestiaire. Dans des matchs délicats à l’extérieur, ils ont besoin de quelqu’un pour les mener et Pablo était toujours efficace à ce niveau", expliquait une source proche du club au Daily Star après que les joueurs se soient révoltés contre Pellegrini. Ce dernier avait nommé Touré capitaine au lieu du vice-capitaine Zabaleta lorsque Kompany était blessé. Titularisé à 34 reprises cette saison, l’homme aux 36 sélections nationales a également pris de l’épaisseur sur le pré en délivrant six passes décisives pour un but marqué.
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