Liverpool champion:probable ou possible?
Les raisons d’y croire
Une série de folie
Liverpool reste sur une série de 10 matches remportés consécutivement depuis début février (dont des succès importants contre Everton (4-0), Arsenal (5-1), Manchester United à Old Trafford (3-0), Tottenham à White Hart Lane (5-0) et Manchester City, 3-2). Les Reds ont pris 41 points sur 45 ( !) en 2014, ne concédant que deux matches nuls face aux clubs de Birmingham (2-2 contre Aston Villa et 1-1 à West Brom). Une série phénoménale qui a permis au club de la Mersey de doubler Arsenal puis City et Chelsea.
Une attaque de feu
Avec 93 buts inscrits cette saison, les hommes de Brendan Rogers possèdent la meilleure attaque de la Premier League (devant City, 86, et Chelsea, 66). Le duo SAS (Luis Suarez and Daniel Sturridge) a marqué 49 buts, soit plus de la moitié de ce total ahurissant. Le record appartient au Chelsea de Carlo Ancelotti (103 réalisations en 2009-10). Liverpool a quatre rencontres pour le battre. Les attaquants sont très bien alimentés par des passeurs très doués comme Sterling, Henderson ou Gerrard sans oublier l’apport offensif des latéraux (Johnson et Flanagan).
Un groupe uni
Le groupe vit bien. Les joueurs n’ont pas dévié de la ligne collective et ça se voit. Ils s’entendent aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Mamadou Sakho disait hier que l’état d’esprit était idéal avec une franche camaraderie qui conduit le groupe à se voir en dehors des entraînements pour des barbecues, des sorties communes. Et comme tout le monde écoute cap’tain Gerrard et le suit les yeux fermés, tout roule. « Il faut afficher la même détermination contre Norwich le week-end prochain », a clamé Stevie G dès la fin du match. « Nous devons rester calmes ». A Priori, la décompression ne guette pas les Reds.
Un manager déterminé
Le coach Brendan Rogers n’a pas hésité à aligner six joueurs anglais dès le début du match (G. Johnson, Flanagan, Gerrard, Henderson, Sterling et Sturridge). Il affiche cette volonté depuis qu’il est arrivé de Swansea alors que Rafael Benitez avait pas mal recruté à l’étranger et notamment en Espagne (avec réussite pour Xabi Alonso, Fernando Torres ou Luis Garcia) au milieu des années 2000. L’ancien coach de Swansea a connu six premiers mois difficiles fin 2012 avant de redresser la barre progressivement à partir de début 2013 puis de façon plus flagrante cette saison.
Les raisons de douter
Une défense moyenne
Avec 42 buts encaissés, Liverpool n’a que la 8e défense de la Premier League. Derrière Chelsea (24 buts) mais aussi derrière certains clubs mal classés comme Crystal Palace ou Hull. La charnière centrale Skrtel –Agger –ou Sakho) n’affiche pas une sérénité extraordinaire, le gardien belge Simon Mignolet semble capable du meilleur comme du pire même s’il réalise une saison très correcte et qu’il progresse. Et Flanagan, l’arrière gauche droitier, ne rassure pas tout le temps techniquement malgré une hargne évidente. Liverpool est une équipe portée sur l’offensive qui a du mal à évoluer très bas pour conserver un résultat comme l’a montré le match contre City.
Un trop plein d’émotions
Ce qui pourrait ralentir les Reds, c’est le sentiment d’arriver à leurs fins. Aucun spécialiste n’avait prévu que Liverpool lutterait encore pour le sacre à quatre journées de la fin. Des équipes comme Arsenal, Manchester United, Tottenham étaient mieux cotées et même Everton semblait capable de rivaliser. Les coéquipiers de Steven Gerrard ont fait leur parcours dans leur coin jusqu’à la fin janvier où certains spécialistes ont commencé à calculer leurs chances. Les Reds ont entamé le sprint final bien avant les autres mais la place de leader est plus exposée que celle du chasseur. La pression est énorme dans une ville qui attend de soulever enfin le trophée de la Premier League. Il ne faudra pas craquer avant la fin en pensant à l’émotion que pourrait susciter ce couronnement inattendu.
Le niveau des rivaux
Ca reste le principal critère. Chelsea et Manchester City n’ont pas abdiqué et ils possèdent des effectifs plus larges que Liverpool qui devra composer avec la suspension du précieux Henderson (exclu contre City) voire avec la blessure de Sturridge (dont l’absence n’est pas certaine). Le calendrier des Citizens est riche mais les Sky Blues peuvent parfaitement enlever les six rencontres qui restent, assez faciles hormis le déplacement à Everton qui lutte avec Arsenal pour la 4e place, et ainsi coiffer tout le monde sur le fil. Et Chelsea, vainqueur de Liverpool à l’aller, paraît capable –sur un match- de s’imposer à Liverpool, même si ce choc sera entouré par la double confrontation européenne face à l’Atletico Madrid en Ligue des champions.
L’histoire récente
Lors de la saison 2008-09, la superbe équipe de Liverpool de Rafa Benitez avait manqué le titre de très peu face au grand rival, Manchester United (86 points contre 90). Les Reds avaient pourtant battu deux fois les Red Devils (1-0 à Anfield et 4-1 à Old Trafford) et ils n’avaient concédé que deux défaites seulement durant la saison (contre 4 à MU). Ils disposaient de la meilleure attaque (77 buts marqués) et de la meilleure différence de buts. Mais ils avaient concédé trop de match nuls face aux petites formations, contrairement aux Mancuniens, intraitables contre les sans-grade et souvent récompensés dans le money time. Un but improbable de l’Italien Macheda au bout du bout du match contre Aston Villa (1-0) et un quadruplé encore plus improbable du Russe Archavin avec Arsenal à Anfiled (4-4) avait scellé le sort d’un championnat que Liverpool pensait pouvoir gagner. Gerrard n’a rien oublié de ce terrible printemps qui a finalement vu United revenir à égalité avec Liverpool (18 titres chacun).
Le calendrier des candidats au titre
Liverpool (1er, 77 points) doit se déplacer à Norwich et à Crystal Palace, et recevoir Chelsea puis Newcastle.
Chelsea (2e, 75 pts) doit recevoir Sunderland et Norwich City, et se déplacer à Liverpool et à Cardiff City
Manchester City (3e, 70 pts, 2 matches de retard) doit recevoir Sunderland, West Bromwich Albion, West Ham et Aston Villa, et se déplacer à Crystal Palace, Everton
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