Chelsea-Manchester City : Dernière chance pour Manchester City et Guardiola ?
"Personne n'imaginait que Chelsea pourrait se battre cette année pour le titre". Cette phrase n’est pas de Pep Guardiola, mais d’Antonio Conte. L’entraîneur italien des Blues mesure le chemin parcouru depuis son arrivée l’été dernier avant le choc face à Manchester City. Au début de la saison, lui et ses hommes n’étaient pas les favoris des bookmakers. Les faveurs de ces derniers allaient plus au nord, vers Manchester, où City était très attendu car les Citizens s’étaient offert le meilleur coach en circulation, Pep Guardiola.
Neuf mois plus tard, Guardiola, malgré un départ canon – 10 victoires en 10 matches – continue de chercher la bonne formule alors que Conte, lui, l’a trouvée. De quoi susciter l’admiration de son adversaire du soir. "Mon avis sur mon collègue Conte ? Il est peut-être le meilleur. Je trouve qu'il est superbe. Il a permis à l'Italie, et à la Juve aussi, de pratiquer un beau football, malgré une culture très défensive. C'est un excellent manager, j'apprends beaucoup en regardant jouer ses équipes. Ses équipes contrôlent beaucoup d'aspects", admire le Catalan dont l’équipe joue sûrement sa dernière carte si elle veut encore croire au titre.
Trop d’errements
En sept saisons d’entraîneur (quatre au Barca, trois au Bayern), Pep Guardiola a été sacré champion six fois (3 et 3) et n’a jamais fini au-delà de la deuxième place (en 2012, derrière le Real Madrid). En se dirigeant vers la Premier League, Guardiola a mis les pieds dans le championnat le plus dense, le plus concurrentiel où les quatre derniers championnats ont sacré quatre clubs différents. Il savait donc que sa tâche ne serait pas facile, mais ne s’attendait peut-être pas à vivre une telle saison. A 11 onze points de Chelsea, éliminé dès les 8e de finale de la Ligue des champions par Monaco, il ne reste au Catalan que la Coupe d’Angleterre (City affrontera Arsenal en demie le 23 avril prochain) pour ne pas connaître sa première saison blanche.
La Premier League ? Evidemment, mathématiquement ce n’est pas perdu : il reste 30 points à prendre jusqu’à la fin de saison. Mais les errements de City ressemblent à des montagnes trop dures à gravir. Ils sont défensifs et, plus étonnants encore, touchent parfois au jeu collectif censé être la grande force des équipes de Guardiola. Le dernier match contre Arsenal en est la preuve. Les Citizens ont rapidement mené 1-0, mais après ce but, "on a oublié comment jouer au football", a regretté le technicien. "Nous sommes là pour jouer, il faut de l'envie. On a un peu oublié ça", a-t-il poursuivi.
Pression sur les joueurs
Guardiola visait ses joueurs. Il en a même rajouté une couche avant cette rencontre décisive contre Chelsea. "Nous allons réfléchir (à recruter de nouveaux joueurs), on va discuter avec le président, Txiki (Begiristain, le directeur technique), et tous les dirigeants", a-t-il annoncé. "Tous les clubs veulent s'améliorer, et bien sûr, des changements seront nécessaires, mais on en discutera à la fin de la saison", a-t-il ajouté. Il s’agirait d’abord de bien la terminer et, si le titre semble compromis, au moins consolidé cette quatrième place qualificative pour la Ligue des champions. Les Citizens pourraient aussi faire douter un peu plus ces Blues qui restent sur une défaite surprenante à domicile face à Crystal Palace (2-1).
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