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Arsenal, le punching-ball de luxe

Le constat est accablant : cette saison, les Gunners se sont littéralement fait écraser par chacune des trois équipes présentes sur le podium (Chelsea, Liverpool, et Manchester City). Peu encourageant au moment d'affronter des Citizens qui tiennent une cadence infernale (samedi à 18h30).
Article rédigé par franceinfo
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Le 14 décembre dernier, les Gunners s'étaient sévèrement inclinés à l'Etihad Stadium (6-3).  (PAUL ELLIS / AFP)

José Mourinho n'est pas le genre d'entraîneur à avoir des scrupules. Quelques semaines après avoir qualifié Arsène Wenger de "spécialiste de l'échec", l'entraîneur de Chelsea guide sa formation vers une victoire probante obtenue face aux Gunners (6-0). Si la manière laisse à désirer, comment contredire le discours de Mourinho sur le fond ? Arsène Wenger n'a glané aucun titre majeur avec Arsenal depuis 2005 (une coupe d'Angleterre), et compte-tenu de la politique sportive menée par le club, on se demande sincèrement si ce vide dans la vitrine aux trophées le préoccupe tant que cela. Excepté Ozil l'été dernier (47M€), les Gunners rechignent à investir malgré des comptes toujours plus excédentaires. Alors, il ne faut pas s'étonner lorsque les Canonniers essuient de sévères défaites, contre des formations qui, elles, dépensent plus que de raison. 

Contre les "gros", la défense perd la tête

Cette saison, Arsène Wenger a pu mesurer à trois reprises le chemin qui restait à parcourir à son équipe pour rivaliser - en confrontation directe - avec des équipes telles que Liverpool, Manchester City ou Chelsea. Contre les Reds, en février dernier, les Londoniens s'étaient lourdement inclinés sur le carré vert d'Anfield Road, et avaient souffert le martyr face aux 3 "S" (Sterling-Suarez-Sturridge) de Liverpool. Plus tôt dans la saison, sur la pelouse de Manchester City, l'arrière-garde des Gunners avait déjà explosé en vol, alors que les attaquants avaient fait le boulot (6-3). Puis, la semaine passée, à Stamford Bridge, les Rouge et Blanc se sont fait littéralement laminés par les Blues, concédant l'équivalent d'un set (6-0). Sauf que c'est bien du football.

Si Arsenal est encore 4e de la Premier League, et mathématiquement toujours en course pour le titre (6 points de retard sur le leader Chelsea), c'est parce qu'il remporte la grande majorité de ses matches contre les formations du milieu et du bas de tableau. Mais contre les "gros", Koscielny, Mertesaker, Gibbs et les autres montrent clairement leurs limites. Le Français, capable d'être excellent, gâche assez régulièrement ses prestations par des "absences". Quant au colosse allemand, sa lenteur et sa nonchalance l'handicapent franchement face à des cracks virevoltants tels que Aguero, Suarez, ou Hazard. Enfin, sur les côtés, Jenkinson et Gibbs manquent cruellement d'expérience. 

Insatiables Citizens

En face, Manchester City n'aura aucun état d'âme. Les Skyblues, qui pointent à la troisième place du classement (mais avec deux matches en retard), sont clairement déterminés à être sacrés pour la deuxième fois en trois ans. Larges vainqueurs de Manchester United la semaine passée, les hommes de Pellegrini restent sur quatre victoires consécutives et trois "clean sheet" (sans encaisser de but). Après son élimination de la C1 (contre le FC Barcelone), City s'est bien repris et continue d'enfiler les buts comme les perles (2e attaque de PL avec 79 buts marqués en 29 matches).

Arsenal peut toutefois s'appuyer sur un bilan mirifique à domicile : les Gunners n'ont plus sombré à l'Emirates depuis la première journée (1-3 contre Aston Villa) et restent donc sur 10 victoires et 4 nuls sur son terrain. Ils avaient notamment tenu en respect Chelsea (0-0) et Liverpool (2-0). 

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