Ligue 1 : caractère bien trempé, adepte du 4-4-2, proche de Pablo Longoria... Quatre choses à savoir sur Marcelino, nouvel entraîneur de l'OM
Réputé pour être un entraîneur exigeant, l'Espagnol de 57 ans quitte la péninsule ibérique pour la première fois de sa carrière et va poser ses bagages dans la cité phocéenne. Marcelino, de son nom complet Marcelino García Toral, a été officiellement nommé au poste de nouvel entraîneur de l'Olympique de Marseille, vendredi 23 juin, pour prendre le relais d'Igor Tugor.
Libre de tout contrat depuis son départ de l'Athletic Bilbao, le 24 mai 2022, le nom du tacticien espagnol, proche du président marseillais Pablo Longoria, est souvent revenu sur la Canebière. Mercredi, franceinfo avait eu la confirmation de l'accord entre les deux parties. C'est désormais officiel. "Nos échanges sur l’équipe et le projet ont favorisé la réflexion pour prendre une décision éclairée et réfléchie", a déclaré le technicien dans un communiqué du club. "Son expertise et sa personnalité correspondent aux exigences du haut niveau. Son expérience sera également un atout considérable pour renforcer le travail entrepris la saison dernière", s'est réjoui Javier Ribalta, directeur général du football de l'OM.
Le temps des simples rumeurs est révolu. Marcelino devient ainsi le 11e entraîneur de l'OM en l'espace de 12 ans. Franceinfo: sport vous en dit plus sur le quatrième entraîneur espagnol à s'installer sur le banc marseillais, après Luis Miro (1962-1963), Javier Clemente (2000-2001) et Michel (2015-2016).
Un entraîneur exigeant au caractère bien trempé
Son nom n'est pas sans rappeler celui du petit garçon innocent du dessin animé des années 2000, au caractère espiègle et réservé. Ne vous laissez pas tromper, Marcelino est dépeint comme un entraîneur intransigeant, sur et en dehors du terrain. Si lui ne communique pas avec les animaux, il n’hésite jamais à dire ce qu’il pense, que ce soit à sa direction, à ses joueurs ou à la presse. Cédric Bakambu, qui a évolué sous ses ordres à Villarreal entre 2015 et 2016, qualifiait l'Espagnol de "mentor". "C’est le meilleur entraîneur que j’ai eu dans toute ma carrière", louait l'ancien Marseillais, le 15 novembre 2022, dans un entretien avec le streamer Zack Nani.
Entre Andre Villas-Boas, Jorge Sampaoli ou encore Igor Tudor, niveau tempérament, les Marseillais ont été servis ces dernières années. Outre son caractère tenace, l'Espagnol se distingue par son sens du détail, notamment son approche minutieuse de l'analyse par la vidéo. "Il y avait énormément de vidéo, expliquait Cédric Bakambu. C'est ce qui a changé entre tout ce que j’avais connu avant et Marcelino. C’est là que j’ai appris que la vidéo faisait énormément progresser."
Un adepte du 4-4-2, du pressing agressif et des transitions rapides
Autre changement notable par rapport à Igor Tudor : Marcelino adopte un système traditionnel en 4-4-2, loin du 3-4-3 novateur de son prédécesseur. Une tactique qui "a marché un moment, mais pas avec la régularité attendue, pointait du doigt Pablo Longoria, le 5 juin dernier, en conférence de presse. On ne continuera pas à jouer en marquage individuel sur tout le terrain", comme c'était le cas avec Igor Tudor. Le technicien croate, loué pour son approche du jeu spectaculaire portée constamment vers l'avant, a parfois été critiqué pour son manque d'adaptation tactique.
À l’instar de l'ancien entraîneur de l'OM, Marcelino ne troque que très rarement son fameux 4-4-2. Aux antipodes d'une possession stéréotypée et prônée au-delà des Pyrénées, l'Espagnol base sa philosophie sur un pressing agressif et des phases de transitions rapides, demandant à ses joueurs de la verticalité et du rythme. Un jeu comparable à celui d'Igor Tudor, mais à une différence près : le 4-4-2 adopté par Marcelino, avec deux lignes basses et compactes, diminue les risques d'être pris à revers.
Une belle cote en Espagne
Pour la première fois de sa carrière, Marcelino va partir à la découverte d'un nouveau pays. Avant de s'installer à La Commanderie, le tacticien de 57 ans a fait ses armes pendant près de 20 ans sur les bancs espagnols. Il a connu ses premiers faits d'armes entre 2006 et 2009, où il est parvenu à propulser Huelva puis Saragosse en première division espagnole. Au milieu de ces deux montées, lors de la saison 2007-2008, Marcelino a qualifié le Racing de Santander en Coupe UEFA, pour la toute première fois de son histoire, y réalisant la meilleure saison du club depuis 1934.
Par la suite, ses exploits lui ont permis d'attirer l'œil de clubs plus prestigieux, comme le FC Séville, Villarreal, Valence et enfin l’Athletic Bilbao, où il remporte la SuperCoupe d'Espagne en 2021. Un deuxième titre, après avoir glané la Coupe du Roi avec Villarreal en 2019. Avec le "sous-marin jaune", Marcelino a connu une montée express en première division, quelques mois à peine après son arrivée. Puis, lors de la saison 2015-2016, une belle quatrième place du championnat en plus d'avoir atteint les demi-finales de la Ligue Europa.
Des relations anciennes avec Pablo Longoria
Son expérience à Valence est également marquée par sa collaboration avec un certain… Pablo Longoria. L'actuel président olympien, directeur sportif du club espagnol à cette époque, côtoie Marcelino pendant près d’un an et demi, de février 2018 à septembre 2019. Mais les deux hommes avaient travaillé ensemble pour la première fois en 2006, au sein du club de Huelva. S'il est parfois préconisé de ne pas mélanger travail et amitié, Marcelino et Pablo Longoria ont prouvé, par le passé, que cette complicité pouvait fonctionner.
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