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Coup de chaleur pour l'OM au Pirée ?

Le début de saison plus que mitigé de Marseille en championnat (0 victoire, 3 nuls, 2 défaites) n'offre pas de garanties lors de l'ouverture de la Ligue des Champions. Dans la chaleur (30°) d'Athènes et devant les bouillants supporteurs de l'Olympiakos, l'OM doit trouver quelques certitudes face à une formation qui n'a eu que des matches amicaux pour se préparer. L'occasion rêvée pour se donner confiance, et éviter la crise. L'autre match oppose Dortmund à Arsenal.
Article rédigé par Thierry Tazé-Bernard
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 6min
L'entraîneur de Marseille Didier Deschamps

Chercher de la confiance en Ligue des Champions, lors d'un déplacement en Grèce, ce n'est pas chose facile. C'est pourtant ce que l'Olympique de Marseille va tenter de ramener d'un déplacement périlleux à Athènes. Si chaque match devant les très "chauds" supporteurs se révèle être d'abord un combat mental avant même la bataille sur le terrain, cet affrontement avec l'Olympiakos Le Pirée n'arrive pas au meilleur des moments pour les Marseillais. Battus à domicile par Rennes pour leur seconde défaite de la saison, ils n'ont toujours pas connu la moindre victoire en match officiel cette saison, et qui est vraiment beaucoup pour une équipe visant le titre en France et un long parcours européen. "Le plus difficile n'est pas de préparer le match mais de faire passer la déception énorme qui est là. Il y a peu de temps. On est à la veille d'un match important", reconnaît Didier Deschamps.

Pour monter au front, l'entraîneur olympien doit en plus se passer des services d'André Ayew et de Stéphane Mbia, alors que Mathieu Valbuena est incertain. "Même si je vais récupérer Nicolas Nkoulou, contre Rennes j'ai fait des changements non par plaisir mais par obligation. Ce n'est pas l'idéal", explique Didier Deschamps. "Reste à savoir comment les organismes vont récupérer et voir ceux qui sont plus aptes à jouer mardi". Dans ce groupe F où Arsenal et le Borussia se trouvent également, Marseille commence par la formation prétendument la plus faible. "On va passer à une autre compétition qui est la plus belle en Europe. On sera à l'extérieur, dans une ambiance très chaude, c'est la Ligue des Champions. C'est une compétition qui a tendance à sublimer les joueurs. Il va falloir récupérer et aller là-bas avec toutes nos forces pour livrer cette bataille."

L'Olympiakos sans repère officiel

Si l'Olympiakos ne fait pas partie des formations rétrogradées pour l'implication dans des matches truqués, le club a subi, comme tout le pays, la crise financière. Douze joueurs sont néanmoins arrivés à l'intersaison, pour 10.4 millions d'euros. Dans cet effectif, on trouve d'anciens pensionnaires de Ligue 1, comme l'ancien Monégasque François Modesto, l'ex-Lyonnais Jean II Makoun ou l'ancien Lillois Kevin Mirallas, bien sûr très au fait du jeu marseillais. "C'est un match particulier pour moi, car c'est contre une équipe française, et que j'en suis originaire", confie Modesto. "Nous devrons faire ce que nous faisons depuis un an et demi: mettre la pression haut et garder le contrôle du ballon. Nous allons essayer de les presser et d'imprimer notre propre rythme. C'est vrai que nous n'avons pas joué beaucoup de matches, mais nous ne devons pas y penser. Nous devons voir le côté positif, peut-être que cela tournera à notre avantage. Nous n'avons pas d'excuses. Nous devons garder en tête que nous jouons à domicile, devant nos supporteurs". Si l'équipe n'a pas beaucoup joué, c'est surtout dû au fait que les deux premiers matches de championnat n'ont pas pu être disputés, leur adversaire étant relégué pour cause de matches truqués. Du coup, l'Olympiakos a multiplié les matches amicaux. Mais est-ce suffisant pour disputer un premier match officiel aussi relevé ?

Cette absence de sorties officielles peut également désavantager les Marseillais, comme le concède Didier Deschamps: "J'ai quelques éléments, ils ont fait un match amical qui était une large revue d'effectif, une bonne idée de ce qu'ils peuvent nous présenter, mais il y aura quand même beaucoup d'incertitudes". Des incertitudes, l'OM aimerait bien en avoir beaucoup moins après ce match.

Rosicki revient à Dortmund

Après avoir gagné son ticket pour la phase de poules aux dépens de l'Udinese, Arsenal s'apprête à disputer sa 14e Ligue des Champions consécutive. En commençant par un premier match à Dortmund. Une rencontre particulière pour Tomas Rosicky, l'ancienne idole du Westfalenstadion qui ne l'est jamais devenue vraiment à l'Emyrates Stadium. La petite victoire des Gunners ce week-end en championnat sur Swansea (1-0) ne masque pas le début de saison plus que modeste des hommes d'Arsène Wenger. La preuve, le technicien alsacien a lancé trois de ses nouvelles recrues, Mertesacker, Arteta et Benayoun, dès le week-end, preuve de son empressement à trouver des solutions. "Ce qui compte c'est la dynamique. Nous avons repris confiance", tente de rassurer Wenger, qui pourrait aligner aussi ses deux autres acquisitions, le latéral brésilien Andre Santos et le Coréen Park Chu-young, au BVB Stadium. Mais c'est depuis les tribunes qu'il suivra la rencontre, suspendu pour deux matches par l'UEFA.

Coïncidence de l'histoire, cela fait neuf ans que le Borussia n'a plus disputé cette épreuve, et cette année-là, les deux équipes se trouvaient dans le même groupe. Et c'est deux buts de Rosicky qui avaient donné la victoire à domicile (2-1) avant de perdre (2-0) au retour. Le champion d'Allemagne signerait certainement pour un résultat identique ce soir, surtout après leur défaite samedi dans leur antre contre le Hertha (2-1), le premier depuis le match d'ouverture de la saison dernière. "Notre prestation contre le Hertha est insuffisante pour la Bundesliga, alors en Champion's League...", s'est inquiété le défenseur central serbe Neven Subotic. Avec sa nouvelle perle Mario Götze, présenté par certains comme le nouveau Messie à seulement 19 ans, le Borussia espère aussi se libérer, comme le confie son entraîneur Jurgen Klopp: "Il faut absolument qu'on morde dans la saison. On a fait preuve d'impatience. Il nous faut quelqu'un qui sache dénouer la situation".

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