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Procès Fifa : Jérôme Valcke et Nasser Al-Khelaïfi jugés le 30 octobre

L'ancien numéro 2 de la Fifa Jérôme Valcke et le patron de beIN et du PSG Nasser Al-Khelaïfi connaîtront leur sort judiciaire le 30 octobre. Leur procès lié à une affaire de droits télévisés s'est clôturé ce jeudi en Suisse.
Article rédigé par franceinfo: sport avec AFP
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
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Nasser Al-Khelaïfi à son arrivée au Tribunal Fédéral suisse pour le procès FIFA (FABRICE COFFRINI / AFP)

Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone a mis sa décision en délibéré après dix jours d'audience consacrés à l'un des multiples scandales du football mondial. Au coeur du débat, deux thèses irréconciliables.

D'un côté, le parquet a requis 3 ans d'emprisonnement contre Jérôme Valcke et 28 mois contre Nasser Al-Khelaïfi, assortis d'un sursis partiel. En décrivant un pacte conclu par les deux dirigeants dans le dos de la Fifa et relevant de la "gestion déloyale".

Pour l'accusation, M. Valcke a monnayé son soutien à beIN en échange de "l'usage exclusif" d'une luxueuse villa sur la Côte d'Emeraude sarde. La demeure a été achetée pour lui à 5 millions d'euros fin 2013 par une société brièvement détenue par Nasser Al-Khelaïfi.

Valcke a admis avoir sollicité l'aide de Al Khelaïfi à Valcke quelques mois avant la signature d'un contrat de droits tv

L'ancien secrétaire général de la Fifa a en effet admis avoir sollicité l'aide du dirigeant qatari pour financer la "Villa Bianca". Quelques mois avant la signature en avril 2014 d'un contrat entre beIN et l'instance du football portant sur les droits en Afrique du Nord et au Moyen-Orient des Mondiaux-2026 et 2030.

Les deux épisodes n'ont "rien à voir" selon les prévenus

Mais pour les prévenus, qui plaident chacun la relaxe, les deux épisodes n'ont "rien à voir" . Ils ont tour à tour évoqué un arrangement "privé". Ils ont assuré que verser des pots-de-vin n'aurait eu aucun sens tant beIN, seul en lice, a payé un montant très élevé dont la Fifa ne s'est jamais plainte.

La défense de Nasser Al-Khelaïfi conteste de surcroît "l'instigation à la gestion déloyale". Il s'agit de la seule charge restante depuis que le parquet a dû abandonner celle de "corruption privée", en raison d'un accord fin janvier entre le patron de beIN et la Fifa.

Les avocats Marc Bonnant, Grégoire Mangeat et Fanny Margairaz, ont souligné jeudi matin que leur client n'avait jamais "incité ou encouragé" M. Valcke à quoi que ce soit. Ils ont dénoncé depuis le départ une qualification "articielle" conçue par l'accusation pour "tenter de sauver son dossier".

Que l'occupation de la Villa Bianca soit "due ou indue", l'ancien journaliste de Canal+ "n'avait aucune intention" d'en faire part à la FIFA. "Sa résolution était déjà prise" et "totalement étrangère" au dirigeant qatari, a ajouté Me Bonnant auprès de l'AFP.

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