Pourquoi l'OL doit se méfier de Plzen
Loin de déchaîner les passions, le match qui attend l'OL contre Plzen reste un rendez-vous important pour les Rhodaniens, lequel toutefois, en précède un autre plus crucial contre Monaco dimanche. Car les semaines se suivent et se ressemblent pour les hommes de Rémi Garde, à la lutte pour une place européenne en Ligue 1, où ils occupent la 5e place, à tout de même 7 longueurs de la 3e occupée par Lille. Les Rhodaniens se rapprochent donc de leurs meilleurs ennemis stéphanois, qui les distancent de trois petites longueurs. Une C3 qui, au fond, ne cesse au fond d'accompagner le parcours des Lyonnais, qui auront une autre possibilité d'accrocher la compétition européenne trop souvent déconsidérée face au PSG le 19 avril, à l'occasion de la finale de la Coupe de la Ligue.
Le coach de Plzen aime les club français
La famille Uhrin va-t-elle s'offrir un troisième succès contre des Français ? Dusan Uhrin, coach du Viktoria Plzen, adversaire de Lyon jeudi en 8e de finale d'Europa League, a déjà fait tomber dans le passé Marseille, tout comme son père. "Jamais deux sans trois? Je ne veux pas trop y penser mais notre objectif est clair: se qualifier pour les quarts", assure l'entraîneur de 46 ans. En septembre 2006, alors qu'il était aux commandes du modeste Mlada Boleslav, il avait réussi à éliminer en Coupe de l'UEFA le club marseillais, emmené alors par un certain Franck Ribéry (0-1, 4-2). Le fils avait ainsi imité son père, Dusan Uhrin senior. En novembre 1991, ce dernier avait signé un exploit similaire avec le Sparta Prague, au 2e tour de la Coupe des clubs champions, face à l'OM de Bernard Tapie, fort des Amoros, Boli, Deschamps et Papin (2-3, 2-1). Père fidèle, Dusan Uhrin senior était il y a huit ans aux services de son fils: il s'était ainsi rendu au Mans pour superviser l'OM lors d'un match du Championnat de France, avant la confrontation avec Mlada Boleslav. En mars 2014, un autre Olympique, lyonnais cette fois-ci, attend les Uhrin. "Cette fois-ci, il n'est pas mon superviseur", sourit Junior, assurant que son père, âgé de 71 ans, n'était pas ce week-end à Bordeaux pour voir de ses propres yeux la victoire de l'OL 2-1, pour le compte de la 28e journée du Championnat.
Le grand Shakhtar, précédent souffre-douleur
"Nous discutons toujours beaucoup au sujet du foot", assure le fils de l'ancien sélectionneur de la République tchèque et du Koweït. Ancien joueur de plusieurs petits clubs de Prague (Meteor, Montaze, Strasnice), Uhrin fils a aussi derrière lui un parcours d'entraîneur-globe trotter: outre Mlada Boleslav, il a travaillé en Roumanie (Timisoara, Cluj), à Chypre (AEL Limassol) et en Géorgie, sur le banc du Dinamo Tbilissi à l'instar de son père. Cet hiver, il a pris les rênes de Plzen, champion de République Tchèque en 2011 et 2013, et actuel 2e du championnat à 8 points du Sparta Prague. Sous la conduite d'Uhrin, les Tchèques ont créé la surprise en 16e de finale de l'Europa League en éliminant les Ukrainiens de Shakhtar Donetsk (1-1, 2-1). "Ce n'était vraiment pas facile pour nous, mais pour Lyon, ce n'était pas plus aisé face à Odessa", dit Uhrin. "Tout comme Marseille, l'OL dispose de fortes individualités. Ses joueurs sont rapides, dotés d'une bonne technique et sont capables de frapper très fort", poursuit-il. 8 ans après l'exploit face à l'OM, Plzen peut-il de nouveau surprendre un club français ? L'OL de Rémi Garde n'aura pas d'excuse.
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