Pour Lyon, la C3 est un terrain d'essai
Petite ville portuaire sur le bord de la mer noire, Odessa est plus connue pour porter le nom d'un titre du chanteur canadien Caribou que pour son équipe de football. Le club du Tchernomorets Odessa - une appellation qui ferait bonne figure en NBA - possède un palmarès des plus faméliques : depuis sa création en 1936, la formation actuellement coachée par Roman Grygortchouk n'a raflé qu'une coupe de la Fédération de l'URSS et deux coupes d'Ukraine. A côté, les Lyonnais, avec leurs sept titres de champion de France dans un championnat autrement mieux côté, font figure de cadors. En cela, le très large turn-over effectué par Rémi Garde n'est guère surprenant, sinon prévisible.
Priorité absolue au championnat
On ne pourra pas reprocher au coach rhodanien d'avoir caché son jeu : la délégation lyonnaise s'est ainsi rendu en Ukraine sans la plupart de ses titulaires (Anthony Lopes, Umtiti, Miguel Lopes, Bedimo, Gonalons, Grenier, Fofana, Gomis, Lacazette). Si on ajoute à ces choix l'indisponibilité de Yoann Gourcuff (adducteurs), c'est donc une formation lyonnaise new-look qui aura pour mission de défier sur ses terres le 5e du Championnat ukrainien, actuellement en pleine trêve hivernale. Pas question, en effet, pour l'entraîneur lyonnais de gaspiller des forces inutiles au moment où son équipe est engagée dans une folle remontée vers le podium de la L1 et cette 3e place, cruciale pour ses finances, occupée par les Lillois. Avec seulement cinq points de retard sur son rival avant les retrouvailles de dimanche, Lyon a logiquement donné la priorité à la scène nationale, quitte à se mettre en danger à Odessa.
Odessa, solide comme un roc
La jeune formation lyonnaise ne s'attend pas pour autant à une partie de plaisir. Cinquième au classement à six points de Shakhtar Donetsk, Odessa possède la meilleure défense de son championnat (11 buts encaissés en 32 matches), mais sait également jouer au ballon, si l'on en croit les propos de Franck Dja Djédjé, qui rejoint Odessa l'été dernier :"Nous avons beaucoup de joueurs d'expérience qui viennent d'horizons différents", indique l'ancien attaquant niçois. "La sauce a bien pris. Nous pratiquons un jeu assez simple, basé sur des ballons en profondeur. Mais nous essayons surtout de bien défendre". Et lorsqu'on le questionne sur le niveau du championnat ukrainien, le frère de Brice, le latéral de l'OM, ne rassure pas tellement les amateurs du beau jeu :" il (le championnat, NDLR) est très costaud, contrairement à ce que je pensais avant de venir ici, même s'il est encore un peu en dessous de la L1".
La rencontre ne s'annonce pas des plus ouvertes, mais Odessa, qui n'avait encore jamais atteint ce stade de la compétition lors de ses huit précédentes participations à une Coupe d'Europe, ne laissera pas passer l'occasion de proroger son épopée en C3.
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