Liverpool-Bordeaux : Jurgen Klopp, l'homme du renouveau des Reds
Le 17 septembre dernier lors de la première journée de Ligue Europa, Jussie égalisait à la 81e minute contre Liverpool. Au Matmut Atlantique, Bordeaux et les Reds faisaient jeu égal. Ce premier match nul d’une série de cinq en six rencontres allait coûter son poste à Brendan Rodgers. Pour remettre de l’ordre dans la maison Rouge, les dirigeants sont allés chercher l’un des entraîneurs les plus convoités du marché, Jurgen Klopp. Un mois et demi plus tard, si Liverpool n’est pas encore flamboyant comme l’a pu être Dortmund, les Reds ont sorti la tête de l’eau. Le bilan de Rodgers en 11 rencontres : trois victoires, six nuls, deux défaites. En huit matchs, Klopp a déjà connu quatre succès (pour trois nuls et une seule défaite). Mais plus que ses statistiques, ce sont les victoires elles-mêmes qui ont marqué. Un succès 3-1 à Stamford Bridge – face à un Chelsea pas au mieux certes – et surtout une leçon administrée au leader de Premier League, Manchester City, battu 4-1 sur sa pelouse. Deux matches référence qui doivent servir de base à la reconstruction menée par Klopp.
Redonner confiance
Avec l’arrivée du volcanique Klopp, Liverpool a retrouvé des couleurs et les chiffres plaident en la faveur de l’Allemand : Les Reds ont déjà marqué un but de plus en cinq matches de Premier League que lors des huit premières journées (9 contre 8) et en ont encaissé deux fois moins (5 contre 10). Sous sa houlette, c’est tout le collectif des Scousers qui a retrouvé de l’allant et de la confiance. "Le coach a eu un gros impact et il est fantastique pour Liverpool et pour la Premier League. Espérons que nous pourrons continuer à apprendre de lui et nous améliorer avec lui", a déclaré Jordan Henderson, absent depuis le mois d’août, mais qui a hâte de faire son retour.
Quoi de mieux pour symboliser cette confiance qu’une bonne preuve d’amour. Depuis son arrivée sur le banc, Jurgen Klopp distribue les 'hugs' et les câlins à tous ses ouailles. "Les joueurs n’ont pas le choix. Je vais les voir après le match, et même s’ils ne veulent pas une accolade, c’est mon truc à moi, je ne sais pas ce qu’il m’arrive dans des moments comme ça", a expliqué l’entraîneur de Liverpool. Et ça a l’air de fonctionner puisque Coutinho, qui sera absent face à Bordeaux, grand artisan du succès contre Chelsea avec son doublé, a salué cette pratique : "Le coach était si content qu’il m’a fait un gros câlin ! (…) C’est un manager qui te donne de la confiance".
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12e homme
Sous Rodgers, certains joueurs semblaient perdus sur le terrain. Aujourd’hui Adam Lallana, Mamadou Sakho retrouvent leur niveau, Roberto Firminho, buteur contre City, prouve sa valeur, Coutinho n’a jamais semblé aussi bon. "Je n'ai jamais vu Coutinho travailler si dur et Lallana est juste devenu un autre joueur, note ainsi l'ex-Red John Aldridge. Klopp est un manageur exceptionnel. Il est toujours au bord du terrain. J'aime son enthousiasme. Le 12e homme, c'est lui". "Quand vous regardez Liverpool, le mot qui vient à l'esprit maintenant c'est ‘liberté’. On dirait qu'ils n'ont plus peur de faire des erreurs, qu'ils veulent juste jouer. J'aime la positivité de Klopp, sa façon de parler", assure l’ancien Red, Danny Murphy.
Une illustration de ce discours positif ? Sa déclaration après la victoire sur Manchester City. "À la pause, j'ai dit aux joueurs qu'ils semblaient surpris de se retrouver à 3-0 et qu'on devait encore mieux gérer ces situations. On a de la qualité. Les gars doivent maintenant prendre conscience qu'ils peuvent être meilleurs que ce que beaucoup de personnes pensent", assurait Klopp. Un succès à Anfield contre Bordeaux validerait la qualification des Reds pour les 16e de finales de la Ligue Europa et serait une première étape dans le projet de rendre à nouveau Anfield, une place imprenable.
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