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Ligue Europa : le Stade Rennais se qualifie pour les huitièmes de finale

L’espoir était de mise pour le Stade Rennais au coup d’envoi de son seizième de finale retour de Ligue Europa sur la pelouse du Betis Séville. Comme au match aller, Sévillans et Bretons ont livré un match spectaculaire et offensif. Malheureux en concédant le nul 3-3, après avoir mené 3-1 au Roazhon Park, les joueurs de Julien Stéphan ont réalisé l’exploit de se qualifier pour les huitièmes de finale de C3 en s'imposant 3-1. Une première dans l’histoire du SRFC.
Article rédigé par Adrien Paquier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
  (JORGE GUERRERO / AFP)

Entre le Betis Séville et le Stade Rennais, les matches se suivent et se ressemblent ! Comme lors du match aller les Rennais ont ouvert le score puis ont rapidement fait le break. Rami Bensebaini (22e), très en vue offensivement lors des 45 première minutes, puis Adrien Hunou (30e) ont permis à la seule équipe française encore en lice dans la compétition de mettre rapidement un pied au prochain tour.

Mais bis repetita, Rennes a concédé la réduction du score par l’ancien parisien Giovani Lo Celso (41e). Remobilisés, les joueurs du Betis se sont rappelés du match aller où ils avaient réussi à renverser la rencontre. Mais cette fois, Rennes s’est montré plus solide. Le club breton a fait le dos rond et a su repousser les offensives andalouses pour s’offrir un des plus beaux moments de son histoire. Dans les arrêts de jeu (90e+3) M'baye Niang scellait en contre la qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue Europa (3-1).

Du déchet, beaucoup de déchets et des buts. Voilà comment décrire la première période bretonne. Timide en début de rencontre, Rennes a pu prendre la mesure de l’événement pour monter en puissance. En se procurant les meilleures occasions, c’est naturellement que Rami Bensebaini ouvre le score sur corner. Lancé, l’appel contre appel du défenseur, aligné latéral gauche, surprend Marc Bartra qui lâche complètement le marquage. Bensebaini n’a plus qu’à reprendre un ballon magnifiquement centré par Clément Grenier.

7 minutes pour empocher la qualification

7 minutes plus tard, Adrien Hunou, auteur de l’ouverture du score à l’aller, est venu doucher le public espagnol du Benito Villamarin. Sur une frappe manquée de M'baye Niang côté droit, l’attaquant de 25 ans a parfaitement suivi au deuxième poteau pour pousser le ballon au fond du but de Joel Robles.

En concrétisant son temps fort, Rennes est ensuite retombé dans ses travers, accumulant les mauvais choix et les passes manquées. Logiquement, le Betis a repris le dessus et a même réduit le score sur un contre de Sergio Canales bien réceptionné par Lo Celso. Le scénario du match aller planait alors au dessus du Stade Rennais. Au retour des vestiaires, Julien Stephan a pu remettre en place son équipe qui a évolué bloc bas toute la seconde période, subissant les vagues espagnoles et cherchant à évoluer en contre. Bien aidé par un Tomas Koubek bien inspiré dans le but (6 arrêts), Rennes à cette fois bien défendu. 

 

La patte Julien Stéphan 

En l’absence de Benjamin André, capitaine de cette équipe et suspendu pour la rencontre, Julien Stéphan a misé sur un équipe offensive avec Benjamin Bourigeaud replacé au cœur du milieu à côté de Grenier. Dans un 4-4-2, avec Sarr et Niang sur les côtés et Hatem Ben Arfa et Hunou dans l'axe, le coach breton a cherché à presser haut pour trouver des espaces. Tactique payante puisque Rennes a fait le break rapidement. 

Derrière, la réaction du coaching rennais est à souligné aussi. Hunou est replacé sur un côté pour bloquer le couloir de Guardado et Canales intenables. Niang retrouve lui l'axe. Un replacement qui lui a permis de s'économiser et garder toute sa lucidité dans les dernières secondes pour inscrire le troisième but des Français. C'est donc par une performance collective que Rennes a su garder le score en sa faveur. La débauche d'énergie, le don de soi, toutes les valeurs exigées par Stéphan étaient présentes sur le terrain. Les entrées de Gelin (75e), Zeffane (78e) puis Del Castillo (84e) ont permis aux Rennais de trouver un équilibre au milieu pour museler les attaques trop stériles des locaux . 

Avec cette victoire Rennes peut se prendre à rêver comme l'Olympique de Marseille, finaliste de la C3 l'an dernier. Le SRFC connaîtra son adversaire pour les huitièmes de finale ce vendredi lors du tirage au sort. 

Réactions : 

Hatem Ben Arfa (au micro de RMC Sport): "On est très heureux pour le club, cette ville, la Bretagne. C'est la première fois de leur histoire qu'ils (les fans) vont vivre des moments comme ceux-là. On est vraiment contents de leur donner cela. On a fait preuve d'une grande personnalité, on avait un plan pour contrecarrer cette équipe. On a répondu présent mentalement et collectivement. On sait que c'est une équipe où tout le monde participe, la clé du match était de les chercher très haut. Je suis aussi content pour la France et maintenant j'espère que le Paris SG et l'Olympique lyonnais vont passer (en C1) et qu'on vivra de beaux moments tous ensemble".

Quique Setién (entraîneur du Betis Séville, au micro de la chaîne espagnole GolTV): "Nous nourrissions beaucoup d'espoirs pour ce match. On savait que ce serait difficile parce que Rennes a de la ressources et du talent, comme on l'a vu. Ils sont également puissants sur coups de pied arrêtés, ce n'est pas une équipe facile à affronter. Nous avions envie de nous qualifier, nous étions dans une bonne période mais l'adversaire a bien fait les choses. Rennes nous a dominés et cela ne nous a pas souri, voilà la réalité. (...) Après le second but (rennais), nous avons eu des moments de doute et c'était compliqué. Mais ensuite, nous nous sommes assez bien redressés, nous avons débuté la seconde période avec justesse, avec des occasions, mais nous n'avons pas réussi à les convertir. C'est une déception pour tout le monde, notre public est reparti dans la tristesse. Mais il faut surmonter ce moment. Perdre est toujours une possibilité."
 

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