Des demi-finales entre habitués
La Juventus, le favori naturel
Quasiment assuré d’être champion d’Italie pour la troisième année consécutive – elle a huit points d’avance à quatre journées de la fin – la Juventus a clairement fait de cette Europa League son autre objectif de la fin de saison. Autre source de motivation, la finale se déroulera dans son enceinte, le Juventus Stadium. En cas de succès en finale le 14 mai prochain, les Italiens seraient les seuls à totaliser quatre succès dans cette compétition (à cheval entre la Coupe de l’UEFA et l’Europa League). Le premier remonte à une époque où Paul Pogba auteur de son septième but de la saison en Série A cette saison n’était pas encore né. Une époque où Michel Platini ne faisait pas encore les beaux jours de la "Vieille Dame". C’était en 1977, la Juve avait dominé sur une opposition aller-retour, l’Athletic Bilbao.
Quinze ans s’écouleront jusqu’au prochain triomphe face à la Fiorentina cette fois (1990) avant de soulever une troisième fois la coupe trois ans plus tard suite à un succès contre le Borussia Dortmund. Face au Benfica, la Juventus a donc la possibilité de se rapprocher d’un nouveau trophée européen. Le dernier remonte à la Supercoupe d’Europe remportée face au PSG en 1997. Dix-sept ans, soit une éternité pour cette institution. "Cela serait très important, car de nombreux joueurs ici n’ont jamais remporté de trophée européen, et le dernier de la Juventus remonte à de nombreuses années", a appuyé Claudio Marchisio sur le site de l’UEFA.
Benfica, le maudit
L’image de Jorge Jesus stoïque prêt de son banc l’année dernière après le but de Branislav Ivanovic qui offrait la victoire à Chelsea en finale d’Europa League n’a pas été oubliée à Benfica. C’était la deuxième fois que le club lisboète s’inclinait en finale de cette coupe européenne, 30 ans après le revers contre Anderlecht. Une défaite d’autant plus terrible car elle allait préfigurer d'une fin de saison calvaire où Benfica allait perdre le championnat et la Coupe du Portugal.
"Nous sommes les seuls à savoir à quel point nous avons travaillé depuis le début de la saison après avoir vécu un final compliqué l'an passé", a déclaré au site de l’UEFA, Artur, le gardien brésilien. Le portier est l’un des atouts de cette équipe puisqu’il n’a plus encaissé de buts depuis quatre rencontres sur la scène européenne. Déjà sacré champion du Portugal, le Benfica est assuré de ne pas revivre le même cauchemar que la saison dernière. Les hommes de Jorge Jesus ne partiront pas favoris face à l’équipe d’Antonio Conte.
Séville, l’habitué
Le club espagnol va disputer sa troisième demi-finale d’Europa League en huit ans. Il peut se targuer aussi d’un 100% de réussite avec deux succès en autant de finales en 2006 (contre Middlesborough) et 2007 (contre l'Espanyol Barcelone). Les hommes d’Unai Emery sont en pleine forme et restent sur quatre victoire d’affilée, 12 succès lors des 15 dernières rencontres, toutes compétitions confondues, avant de défier le FC Valence à Sanchez-Pizjuan. "C'est important de profiter au maximum de ces moments. Je pense que nous jouons actuellement notre meilleur football de la saison", a assuré l’attaquant Carlos Bacca sur le site de l’UEFA.
Pourtant, les Sevillans ne partent pas favoris selon leur entraîneur turc, passé lui aussi par Valence. "Il serait erroné de se voir comme les favoris simplement parce que nous sommes devant en Liga (Séville est 5e et Valence 8e). Valence possède une très bonne équipe", a tempéré Unai Emery. Une manière de s’enlever la pression d’autant plus qu’en deux confrontations en Liga, le FC Séville n’est jamais parvenu à dominer Valence (défaite 3-1 à Mestalla et 0-0 à Séville).
Valence, le revenant
Le club espagnol a été un grand d’Europe à la fin des années 90, début des années 2000, l’époque où il avait atteint la finale de la Ligue des Champions deux années de suite (2000 et 2001). Deux échecs et Valence est peu à peu rentré dans le rang jusqu’à cette année 2004 où il a battu l’OM de Drogba (2-0) pour s’offrir sa deuxième coupe européenne avec la Coupe des vainqueurs de Coupe en 1980. Après cela, il a fallu attendre 2012 pour que les Valenciens se hissent à nouveau dans le dernier carré.
Entraînés alors par… Unay Emery, ils s'étaient éliminer par le futur vainqueur de l’épreuve, l’Atletico Madrid. Cette année, en quarts de finale, Valence n’est pas passé loin de l’élimination. Il aura fallu un exploit au match retour face à Bâle (5-0) pour effacer l’accroc de l’aller (0-3). Pas au mieux en Liga – ils sont 8e à neuf points de la première place qualificative pour l’Europe – les hommes de Juan Antonio Pizzi n’ont pratiquement plus que l’Europa League à jouer cette saison.
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