Benfica en finale 23 ans après
Benfica disputera bien sa 9e finale de Coupe d’Europe dans moins de deux semaines à l’Arena d’Amsterdam. Les Lisboètes, qui avaient remporté les deux premières en 1961 et 1962 (Coupe d’Europe des clubs champions), ont ensuite buté à chaque fois sur l’ultime obstacle (1963, 1965, 1968, 1988, 1990 en C1, 1983 en Coupe de l’UEFA). Les Aigles auront donc l’occasion de retrouver les sommets européens contre les Anglais de Chelsea, favoris de la compétition depuis leur élimination en Ligue des champions en décembre.
Kuyt répond à Gaitan
Benfica a mérité sa qualification. Le club lusitanien attaquait d’entrée : Salvio dès la première minute puis Cardozo (5e) sollicitaient Demirel Volkan, vigilant. Les Aigles de Lisbonne trouvaient la faille à la 9e minute : lancé à la limite du hors-jeu sur le côté droit de la surface, Lima débordait jusqu’à la ligne avant de centrer en retrait pour Gaitan qui reprenait instantanément pour loger le ballon au fond des filets avec la complicité du poteau droit du but turc (1-0).
Fenerbahçe égalisait moins d’un quart d’heure plus tard : Monsieur Lannoy sifflait un penalty logique pour une faute de main de Garay sur un centre de Kuyt. L’arbitre assistant Antony Gautier, placé derrière le but, avait en effet averti l’arbitre principal de ce geste illicite. Seul problème : au départ de l’action, un hors-jeu turc n’avait pas été signalé…Toujours-est-il que Dirk Kuyt prenait Artur à contre-pied d’un beau tir croisé du droit (1-1, 23e).
Cardozo booste Benfica
Quelques minutes plus tard, Moussa Sow inquiétait Artur d’un beau tir croisé. L’ancien Lillois se distinguait de nouveau sur un rush mal conclu avec un pointard du droit à côté (30e). Benfica réagissait sur une magnifique reprise de volée croisée signée Cardozo. Avant que les supporters portugais réclament un penalty pour une main difficile à apprécier.
L’attaquant paraguayen parvenait à ses fins à la 35e sur une petite frappe du gauche tout en finesse qui prenait le portier stambouliote à contre-pied (2-1) pour la plus grande joie du public du stade de la Luz.
Fenerbahçe impuissant
La partie basculait dans la folie avec deux formations portées sur l’attaque : Sow ratait d’un rien le 2-2 puis Matic plaçait un tir puissant du gauche qui frôlait le poteau de Volkan (42e). Les deux équipes regagnaient les vestiaires sur ce court mais insuffisant pour Benfica.
Dès l’entame de la seconde période, les Encarnados s’offraient une belle occasion de scorer mais le tir puissant de Cardozo passait de très peu à côté (50e). L’attaquant sud-américain délivrait les siens un quart d’heure plus tard : sur une remise de Luisao dans la surface adverse, Cardozo effectuait un superbe enchainement contrôle-frappe du gauche pour inscrire le but du break (3-1, 66e). Le 600e but de l’histoire européenne du plus grand club portugais.
Dans la foulée, Lima butait sur Volkan, ratant ainsi l’occasion de tuer le suspense. Mais les Portugais géraient bien la fin de rencontre pour finalement s’imposer le plus logiquement du monde, les Turcs ayant raté le coche à l’aller. .
Réactions
Luisao (défenseur et capitaine de Benfica): "C'est merveilleux... je suis très heureux et les mots me manquent pour décrire ce que je ressens de pouvoir participer à une finale européenne. Nous savions que ce serait difficile, mais nous avons imprimé un rythme très fort et l'équipe y a mis énormément de coeur. Nous sommes heureux de retrouver (les joueurs de Chelsea, ndlr) David Luiz et Ramires car ils sont passés par ce club et ce sera une grande finale."
Cardozo (attaquant de Benfica): "Je suis entré en jeu avec beaucoup d'envie de faire mon boulot et d'aider mon équipe. Grâce à Dieu les choses se sont bien passées et nous sommes en finale. C'est ce que nous voulions et nous verrons ce qu'il se passera après. Nous sommes en lice sur trois fronts et nous espérons tout gagner (Championnat, Coupe et Europa League, ndlr)."
Jorge Jesus (entraîneur de Benfica): "C'est historique car cela faisait longtemps que Benfica n'allait pas en finale. L'important maintenant c'est que Benfica soit à la finale d'Amsterdam de façon méritée. Nous avons senti après le match en Turquie que nous avions une meilleure équipe que Fenerbahçe et que nous pouvions renverser le score de 1-0. Pour moi et pour les joueurs, cette finale représente le travail de quatre années d'amélioration constante. Nous avons atteint deux finales, en Europa League et en Coupe du Portugal mais le match le plus important c'est le prochain, contre Estoril (en Championnat, ndlr)."
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