Ligue des nations : une défense de fer mais une finition à revoir... Ce que l'on a aimé et moins aimé de la victoire des Bleues en Autriche
Une nouvelle fois solide, l’équipe de France a remporté sa deuxième victoire en deux matchs de Ligue des nations, mardi 26 septembre, après avoir résisté à l'Autriche (1-0). Le seul but de la rencontre est intervenu dès la cinquième minute de jeu, par l'intermédiaire de la capitaine Wendie Renard. Si elles n'ont pas réussi une seconde période d'aussi bonne facture que la première, les joueuses d'Hervé Renard ont su conserver le score.
ON A AIMÉ
Wendie Renard, capitaine au rendez-vous
En marquant de la tête son 36e but en sélection en 153 sélections, la Lyonnaise de 1m87 a placé les siennes devant au tableau d'affichage sur un coup franc lointain de Selma Bacha. "On a travaillé [cette phase] entre les deux matchs. Je connais sa qualité de frappe et où le ballon arrive en général. Après j'ai de la réussite, ce n'est pas une tête forte mais elle fuse après avoir touché le sol et cela surprend la gardienne", s'est-elle réjouie après la rencontre. Mais au-delà de son implication offensive, la capitaine courage a aussi rassuré derrière durant toute la partie. Le tout après avoir reçu un coup au tibia durant la première période.
Une invincibilité encore préservée
Parmi les autres points positifs, on peut également noter la capacité de la défense à préserver sa cage inviolée. Pour la quatrième fois de suite, les Bleues ont signé un clean-sheet à Vienne. Déjà titulaire contre le Portugal, la nouvelle gardienne numéro 1 Constance Picaud avait donc le sourire en zone mixte. "C’est un très très bon début. Je saisis ma chance. Je pense que j’ai fait une bonne prestation ce soir et que le coach est content. À ce niveau-là, on sait qu’il n’y a pas trente occasions dans le match, à nous de rester concentrées", a réagi la portière du PSG, remerciant au passage ses deux collègues du poste pour le soutien. "Elle a compris qu’elle avait fait une très bonne prestation. Elle a été plus sollicitée aujourd'hui, notamment dans son jeu au pied", a renchéri Hervé Renard. De son côté, Wendie Renard a tout de même souligné un axe de progression dans les ressorties de balle, mais cela n'enlève rien à la prestation défensive des Bleues, seulement mises en danger sur coup de pied arrêtés.
Carton plein sur le plan comptable
Avec deux victoires en deux matchs, les Bleues se sont assurées la tête de leur groupe de Ligue des nations avec six points, soit trois de plus que le Portugal qu'elles ont battu vendredi. Si tout n'a pas été parfait ce mardi soir contre une Autriche absente du dernier Mondial, ce bilan a été le principal motif de satisfaction pour Hervé Renard. "À defaut d'être brillants, il faut être efficace. On va dire en résumé que ce soir on a été efficaces. Ce n’était pas facile, on a subi la pression d'une équipe d'Autriche qui progresse, on n'a pas tout bien fait mais on ramène trois points", a commenté le sélectionneur après la rencontre. De quoi anticiper avec sérénité les deux matchs contre la Norvège lors du prochain rassemblement et viser rapidement la qualification pour le Final Four.
ON A MOINS AIMÉ
Deux périodes, deux visages
Comme contre le Portugal, la France n'est pas parvenue à conserver durant toute la rencontre le même niveau d'intensité. Actives dans le contre-pressing en première période, elles ont subi l'impact dans les duels lorsque les Autrichiennes sont revenues des vestiaires le couteau entre les dents. "Quand tu mènes 1-0, c'est à elles de venir nous chercher. On est en début de saison et il y a des joueuses qui n'ont pas encore joué une minute en match officiel mais je suis d'accord, on doit faire plus", a reconnu Wendie Renard. Pas non plus ravi, Hervé Renard a estimé que ses joueuses avaient potentiellement "voulu préserver ce 1-0 sans jouer les coups à fond". Avec deux tirs tentés après la pause contre sept auparavant, les Bleues devront être plus constantes dans leur gestion le mois prochain.
La finition, un mal récurrent
Au Viola Park, l'équipe de France a attaqué la rencontre pied au plancher, multipliant les offensives par les ailes. Mais en dehors du but sur lequel la gardienne adverse doit d'ailleurs faire mieux, elles ont surtout été en difficulté à la finition. "En première période, on a quand même pas mal de situations. Notamment sur les côtés où on fait la différence, mais on ne trouve pas preneuse dans la surface car soit le centre est moyennement ajusté, soit on n’est pas au bon endroit", a regretté Hervé Renard. Sur ce rassemblement de septembre, les joueuses purement offensives, que sont Eugénie Le Sommer et Kadidiatou Diani, n'ont pas marqué.
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