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Ligue des nations : un bilan presque parfait pour les Bleues mais des réglages encore à peaufiner pour 2024

Qualifiée pour le Final Four à l'issue de cette phase de poules de Ligue des nations, conclue avec une victoire sur le fil au Portugal mardi (1-0), l'équipe de France retrouvera l'Espagne, les Pays-Bas ou l'Allemagne en demi-finales.
Article rédigé par Gabriel Joly, franceinfo: sport - envoyé spécial à Leiria
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
La Française Grace Geyoro félicitée par Julie Dufour après son but contre le Portugal à Leiria en Ligue des nations, le 5 décembre 2023. (MAXPPP)

Au presque parfait. Les Bleues ont terminé leur phase de groupes de la Ligue des nations invaincues, mardi 5 décembre, avec un succès en toute fin de match contre le Portugal à Leiria (1-0). Si la qualification pour le Final Four lui tendait les bras dès le tirage au sort, l'équipe de France - 5e nation mondiale - est parvenue à assumer son statut de favorite de bout en bout.

Sur le plan comptable, elle est l'équipe qui présente le meilleur bilan des seize sélections engagées en Ligue A avec 16 points (cinq victoires et un nul). Mais également la meilleure défense, avec un seul but encaissé lors du déplacement en Norvège fin octobre (1-2). "Elles font un parcours parfait et aujourd'hui cela récompense le groupe dans son intégralité. J'ai toujours eu des équipes comme cela, il faut être solide pour aller chercher des titres", a salué en zone mixte Hervé Renard, qui compte huit clean sheets en 11 matchs officiels depuis sa prise de fonctions. "Il n'y a pas de secret, la solidité, c'est ce qu'on travaille tous les jours depuis des mois", a renchéri Maëlle Lakrar, titulaire en charnière contre les Lusitaniennes.

Une équipe amenée encore à évoluer

Au vu de ces belles prestations derrière, l'arrière-garde avec laquelle le sélectionneur composera au Final Four, et possiblement aux Jeux olympiques, semble trouvée. À côté des indéboulonnables Sakina Karchaoui et Wendie Renard, Griedge Mbock s'est montrée précieuse dans ses interventions depuis qu'elle a repris la compétition, tandis qu'Elisa De Almeida est décisive sur le flanc droit. Comme leur capitaine, les deux joueuses n'ont d'ailleurs pas joué mardi pour éviter d'écoper d'un carton jaune suspensif en vue des demi-finales. Dans la cage, Constance Picaud conserve par ailleurs les faveurs d'Hervé Renard, malgré deux prestations correctes de Pauline Peyraud-Magnin et Solène Durand ce mois-ci avec le forfait de la Parisienne.

Mais alors que plusieurs associations ont été testées sur les derniers mois au milieu, le front offensif semble être le secteur qui a le plus de chances d'évoluer. Buteuse face à l'Autriche pour son retour après un an et demi de convalescence, vendredi, Marie-Antoinette Katoto a annoncé qu'elle comptait atteindre son pic de forme pour février-mars. Quand à Delphine Cascarino, blessée aux ligaments croisés du genou, elle est attendue sur les terrains pour le début de l'année.

"Quand on étoffe le groupe avec les blessées, on arrive à une trentaine d'unités, voire plus", a souligné Hervé Renard, conscient qu'il faudra faire des choix avec une liste olympique à 18 noms. Il n'a toutefois pas tari d'éloges sur Vicki Becho, dont le centre a permis à Grace Geyoro de marquer mardi. "Elle fait partie des petits papiers. La défenseure latérale gauche n'a pas passé un très bon match avec Vicki ! A la Coupe du monde, elle a été exceptionnelle à chaque fois qu'elle est entrée. Il faut la laisser grandir tranquillement mais elle est là et bien là, elle fait partie des internationales qui comptent." Une possible tendance pour la suite.

Encore trop de déchets dans le jeu

Malgré sa qualification pour le Final Four, l'équipe de France "a encore pas mal de points sur lesquels progresser", de l'aveu du tacticien, d'ici aux prochaines grandes échéances. Sur les six matchs depuis le Mondial, sa formation a régulièrement manqué de justesse et de maîtrise dans l'entrejeu face à des adversaires pourtant moins armées.

"Il va falloir rehausser notre niveau, on fait preuve d'approximations techniques. Quand vous voyez une équipe comme l'Espagne, techniquement c'est très très fort. On est capables de le faire sur des bouts de matchs mais il faut qu'on soit plus consistantes dans le jeu et qu'on mette la même détermination", relevait-il ainsi après la partie contre l'Autriche vendredi dernier, durant laquelle les Bleues ont semblé perdre le fil de leur football en fin de première période, comme souvent dans leurs temps faibles.

Alors que le palmarès de la sélection est toujours vierge, les Bleues auront fort à faire en février face à l'Espagne, championne du monde en juillet dernier, les Pays-Bas et l'Allemagne. Des nations qui ont toutes gagné un titre majeur ces dix dernières années. 

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