Ligue des nations : solides, les Bleues résistent à l'Allemagne et disputeront la première finale de leur histoire

Direction la finale pour les Bleues. Face à l'Allemagne, un adversaire qu'elle n'avait jamais battu en compétition officielle, l'équipe de France féminine de football ne s'est pas démontée, vendredi 23 février à Lyon, et s'est offert une victoire historique en demi-finales de la Ligue des nations (2-1). Plus entreprenantes et bien en place, les Bleues ont fait basculer la soirée du bon côté juste avant la pause.

Sur un coup franc renvoyé par la défense adverse, Kadidiatou Diani a ouvert la marque d'une reprise limpide (41e). Puis Sakina Karchaoui a doublé la mise sur pénalty dans le temps additionnel (45e+2). Les Françaises se sont largement facilité la tâche grâce à un pressing déterminant à la perte de la balle pour empêcher la mise en place du jeu des Allemandes. C'est justement sur une récupération très haute d'Eugénie Le Sommer dans les pieds dans les pieds d'une adversaire que Grace Geyoro, découpée par Lena Oberdorf, a obtenu le pénalty du 2-0.

Une activité décisive couplée aux habituels préceptes de l'actuel sélectionneur. Alors que les multiples centres d'Eugénie Le Sommer ont peiné à trouver Marie-Antoinette Katoto en début de partie, les Bleues se sont détachées, comme souvent, sur coup de pied arrêté, avec en prime le premier but de Diani depuis sept matchs. Pour mieux miser ensuite sur la solidité de leur défense, où le manque de repères communs entre Griedge Mbock et Maëlle Lakrar, titulaire en l'absence de Wendie Renard, s'est rarement fait sentir.

Les Bleues ont su faire le dos rond

Et ce, malgré dix dernières minutes stressantes. Logiquement convoqués en amont du match, les vieux démons du football tricolore ont tout de même failli ressortir du placard. Bourreau des Bleues en demi-finale du dernier Euro, Alexandra Popp a heurté la transversale (72e), avant que Giulia Gwinn ne trouve la faille (81e). Cette dernière a relancé les espoirs allemands en convertissant un pénalty consécutif à une main d'Amandine Henry dans sa propre surface. Mais cela n'a pas suffi pour que l'entraîneur allemand Horst Hrubesch, dont l'ultime tir au but avait glacé les Français lors de la nuit de Séville en 1982, ne joue de nouveau un mauvais tour aux Bleues.

Cette fin de match difficile n'occultera pas les nombreuses bonnes nouvelles de la soirée. Delphine Cascarino a retrouvé les Bleues neuf mois après sa grave blessure au genou, tandis que les 30 267 spectateurs du Groupama Stadium, forcément enthousiastes face à l'issue de la rencontre, ont battu un nouveau record en France d'affluence pour un match féminin (hors Coupe du monde), dans un stade qui est pourtant resté à moitié vide.

Grâce à ce succès probant, l'équipe de France disputera la finale de la Ligue des nations, la première de son histoire en compétition officielle. Pour aller enfin décrocher un trophée en près de cinquante-trois ans d'existence, les Bleues défieront les championnes du monde espagnoles à Séville, mercredi. De son côté, l'Allemagne tentera d'aller chercher son ticket pour les JO en petite finale face aux Pays-Bas.