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Wijnaldum, Alisson, Origi : les héros improbables de Liverpool contre Barcelone

Sans Salah et Firmino, avec trois buts de retard sur le Barcelone de Messi, on ne donnait pas cher de la peau de Liverpool dans cette demi-finale retour de Ligue des Champions. Et pourtant les Reds l’ont fait. Grâce à un collectif incroyable, grâce aussi à un trio de héros, Wijnaldum, Alisson et Origi.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4min
  (PAUL ELLIS / AFP)

Dans un exploit, il y a toujours un héros. Dans un passé récent fait de "remontadas" en série dans le football européen, celui-ci s’est parfois appelé Sergi Roberto ou Marcus Rashford. Pas forcément ceux que l’on attendait. Avec les absences de Mo Salah et Roberto Firmino, soit son trio offensif amputé des deux tiers, Liverpool savait qu’il allait devoir s’en remettre à des joueurs peu habitués à briller. Si Sadio Mané a été exceptionnel, comment ne pas citer Georginio Wijnaldum, Divock Origi et  Alisson Becker ?

Georginio Wijnaldum

Un chiffre : 10. Entre la 46e minute et la 56e minute, Georginio Wijnaldum a fait basculer cette demi-finale retour face au FC Barcelone. Placé au poste peu habituel pour lui d’avant-centre à l’aller, le Néerlandais avait connu 78 minutes très compliquées. Cette fois remplaçant, le milieu de terrain des Reds s’est rappelé au bon souvenir de ses adversaires. D’abord avec un doublé incroyable, ensuite avec une activité de tous les instants, symbolisée par ses récupérations de balle dans les dernières minutes.

  (PAUL ELLIS / AFP)

Huit minutes seulement après son entrée en jeu, il était à la réception d’un centre astucieux de Trent Alexander-Arnold. Deux minutes plus tard, c’est cette fois de la tête qu’il trompait Ter Stegen pour donner trois buts d’avance à son équipe. Et si ce n’est pas lui qui a conclu le festival des siens, il est à n’en pas douter le grand homme de cette soirée mémorable. "J’étais fâché contre le coach qui m’avait mis sur le banc, il fallait que je fasse quelque chose", a-t-il expliqué à BT Sport après la rencontre. Il l'a fait, ce "quelque chose".

Divock Origi

En l’absence de Roberto Firmino, Divock Origi a seulement débuté son deuxième match de Ligue des Champions de la saison après le quart de finale retour contre Porto. Qui aurait pu imaginer qu’il allait inscrire un doublé face à l’un des mastodontes de la saison européenne ? Probablement pas grand monde mais peut-être bien Jürgen Klopp. Le coach allemand n’avait pas cru en son attaquant belge à l’aller, il lui a cette fois fait confiance et celui-ci le lui a bien rendu.

C’est Origi, dès la 7e minute de jeu, qui a donné l’espoir à Liverpool avec un but de renard des surfaces suite à une percée de Henderson. Initiateur de la remontada, il l’a conclue avec un intérieur du pied précis sur un corner malicieux d’Alexander-Arnold. Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’ancien du LOSC n’avait tout simplement jamais marqué en Ligue des Champions avant ce soir.

Alisson Becker

Si la deuxième période a été un festival offensif de Liverpool, il ne faudra pas oublier le travail du dernier rempart de Liverpool. En 90 minutes, Alisson Becker a justifié les louanges autour de sa personne. Oui, Liverpool possède l’un des tout meilleurs gardiens du monde et a eu raison d’aller le chercher pour 60 millions d’euros à Rome, où il avait déjà fait subir à Barcelone une remontada, l’été dernier.

Au quart d‘heure de jeu, le Brésilien a dû s’employer à deux reprises, d’abord face à Messi puis face à Coutinho pour maintenir le court avantage des Reds. En toute fin de première période, c’était encore lui qui dégoûtait Jordi Alba trouvé par Messi. La Pulga, bourreau au match aller, n’a pu que s’incliner à une vingtaine de minutes de la fin pour son ultime occasion. Avant cela, Suarez avait lui aussi tenté sa chance, sans succès. Cinq parades pour un exploit monumental. Liverpool peut lui dire merci.

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