PSG-Bruges : Mbappé et Messi voient double, Diallo solide en intérim... Les notes des Parisiens

Déjà qualifié pour les huitièmes de finale de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain a bouclé sa phase de groupes avec une victoire à domicile contre Bruges mercredi 7 décembre (4-1). Très sérieux, les joueurs de Mauricio Pochettino ont tué le suspense rapidement en première période et montré un visage conquérant pas encore affiché dans la compétition cette saison jusque-là. À moins de deux mois des huitièmes de finale, les Parisiens ont montré du mieux.

Gianluigi Donnarumma : 7/10

Préféré à Keylor Navas, l'Italien a encore rendu une très bonne copie. S'il a encaissé un but en deuxième période, qu'il n'est pas loin d'enlever du cadre du bout du gant, il a été irréprochable. Trois alertes chaudes ont été écartées par l'ancien Rossonero, face à Sandra (24e), puis face à Rits (36e) et enfin sur la grosse frappe de Vanaken (54e).

Achraf Hakimi : 4,5/10

Le latéral flamboyant du début de saison n'est toujours pas revenu. On en attend plus de l'international marocain, surtout dans ce genre de match à l'adversité faible et quand il y a des espaces à prendre. Pas de centre réussi ni d'occasion créée, seulement quatre duels disputés (un remporté) et deux ballons gagnés (contre huit perdus). Il perd un ballon inexplicable en tentant une percée dans son propre camp qui aboutit à la grosse frappe de Vanaken (54e).

Marquinhos : 6/10

C'est à chaque fois le même dilemme quand il s'agit de le noter. Il se signale tellement peu en mal qu'il ne bascule jamais du côté des flops. Le capitaine brésilien a encore rendu une prestation sérieuse, en accomplissant le travail de l'ombre, toujours avec cette science de lecture des trajectoires.  

Abdou Diallo : 7/10

Avec l'absence de Presnel Kimpembe, il était le choix du début de match de Mauricio Pochettino. Préféré à Thilo Kehrer, le Sénégalais a communiqué une grande sérénité en se montrant très solide dans le coeur de la défense parisienne. Signes de son activité, il a effectué huit dégagements (au moins le double de n'importe lequel de ses coéquipiers) et s'est attribué le record d'interceptions du match (quatre).

Nuno Mendes : 5/10

Généralement timoré en Ligue des champions, le défenseur de 19 ans a peut-être franchi un cap contre Bruges en participant à la création d'un but pour la première fois sous ses nouvelles couleurs. C'est son centre repoussé par Mignolet qui a permis à Mbappé d'ouvrir le score, quelques secondes après avoir combiné avec lui. En revanche, il n'a pas encore gommé ses absences défensives et autres approximations à la relance. Le Portugais est sorti sur blessure, remplacé par Thilo Kehrer en début de seconde période (50e), dont l'entrée sur le côté gauche est à oublier.

Georginio Wijnaldum : 5/10

L'adaptation continue pour le Néerlandais. Trois jours après avoir arraché l'égalisation contre Lens, il s'est montré volontaire dans un rôle de titulaire. Ses projections offensives et ses replis défensifs ont fait du bien à son équipe. Mais son manque de lucidité a quelque peu gâché sa performance. Plusieurs attaques rapides ont été avortées, jouant en retrait parce qu'il n'avait pas pris l'information. Il a lui-même manqué un face-à-face, tardant à tirer alors que deux défenseurs revenaient sur lui (28e).

Marco Verratti : 5,5/10

Pas de masterclass pour l'Italien cette fois. Une belle activité (sept ballons récupérés), des gestes créatifs, un rôle crucial dans le coeur du jeu, mais sa qualité technique n'a parfois pas suffi au PSG pour sortir de son camp. Il faut dire que ses compères du milieu de terrain ne lui ont pas toujours facilité la tâche. Remplacé par Eric Junior Dina Ebimbe (83e).

Idrissa Gueye : 4,5/10

Joli paradoxe qu'est la prestation du Sénégalais. Son activité au pressing est inversement proportionnelle à sa nonchalance balle au pied. S'il s'est parfois pris pour un numéro 10 dans ses choix de passes (avec une certaine réussite), sa perte de balle dans le rond central est à l'origine du seul but de Bruges et donc du seul point noir de la soirée parisienne. C'est tout sauf un hasard s'il est le premier joueur sorti par Pochettino, trois minutes après sa boulette. Ander Herrera a récupéré son rôle (71e).

Angel Di Maria : 6/10

S'il n'a pas remplacé Neymar dans la création du jeu parisien, "El Fideo" a ajouté une nouvelle passe décisive très esthétique à sa collection. D'un ballon presque piqué dans le dos de la défense adverse, c'est lui qui offre à Mbappé son deuxième but à la 7e minute. Mais il a clairement évolué dans l'ombre de Messi et Mbappé sur le front de l'attaque, tout en partageant le record de ballons perdus de son équipe avec Verratti (13 pour 69 ballons touchés). Remplacé par son compatriote Leandro Paredes (71e).

Lionel Messi : 7/10

George Weah, Neymar puis Lionel Messi. L'Argentin a rejoint le club fermé des Parisiens buteurs lors de chacun de leurs trois premiers matchs de C1 au Parc des Princes. Il a tué le suspense d'une enroulée du gauche de l'extérieur de la surface et remis une couche en deuxième période, en obtenant et transformant le penalty du 4-1, dernière note d'une soirée réussie pour Paris. Il a néanmoins perdu quelques ballons dans le coeur du jeu et pas toujours fait le bon choix en attaque rapide.

Kylian Mbappé : 8,5/10

Une minute de jeu lui aura suffi pour trouver le chemin des filets et six pour claquer un doublé qui a grandement facilité la soirée de son équipe. Plus les mois passent et plus son influence grandit. En ajoutant sa passe décisive pour Messi sur le 3-0 (un enchaînement petit pont-renversement du pied gauche superbe), il est désormais directement impliqué dans 49% des buts du PSG (23/47). Il a été de très loin le meilleur Parisien du soir. Remplacé par Mauro Icardi (83e).

Mauricio Pochettino : 6,5/10

De plus en plus critiqué pour le jeu proposé par son équipe, l'Argentin a pris au sérieux ce match sans enjeu contre Bruges et il a bien fait. Grâce à cette victoire aisée (seulement la 2e de la saison après Clermont), doublée d'une prestation collective intéressante, l'entraîneur du PSG boucle la phase de groupes sur une bonne note. La titularisation de Diallo s'est avérée payante et il a pu reposer Kylian Mbappé en lui épargnant les dix dernières minutes de jeu.