Paulo Dybala, un "Joyau" pour la Juventus
"J'étais en Argentine quand tout est arrivé et j'ai écrit à Paul (Pogba). Il m'a dit qu'il allait bien, mais a été tout naturellement attristé par les événements. J'espère que ces choses-là n'arriveront plus jamais !" Du haut de ses 22 ans, l'Argentin Paulo Dybala a fait preuve d'une grande sensibilité, après les événements s'étant produits à Paris le soir du 13 novembre dernier. Sur le terrain, le "Joyau", comme il est surnommé au pays des gauchos, est un phénomène. Comparé par son style créatif, tout en finesse technique, à Javier Pastore, Dybala a grandi du côté de Cordoba, dans le nord du pays. D'origine italienne par sa grand-mère maternelle, il a rejoint la Serie A dès 2012, en signant à Palerme. Après trois saisons en Sicile, l'artiste argentin est recruté, cet été, 32 millions d'euros par la Juventus. C'est son gros coup lors du mercato, puisque l'effectif bianconero n'a guère changé d'une saison sur l'autre.
Décisif contre Milan
Dribbleur diabolique, redoutable de son pied gauche, Paulo Dybala (un nom d'origine polonaise, d'où sont originaires ses ancêtres) est arrivé à Turin sans faire de bruit. Dans un premier temps, alors que la Juventus pataugeait en début de saison, l'Argentin ne semblait pas se fondre dans le groupe piémontais. La polémique a vite enflé de l'autre côté des Alpes. Son ancien président à Palerme, Maurizio Zamparini, s'en est violemment pris à l'entraîneur juventino : "Allegri est en train de ruiner Paulo. Dybala est le football. Allegri ne l'est pas ! Dybala devrait être un joueur libre sur le côté droit et s'exprimer comme Messi." Un pavé dans le jardin d'un Massimiliano Allegri courroucé.
Finalement, pour apaiser les tensions et apporter du soutien à son entraîneur, la bonne réponse a été apportée par Dybala en personne. Le Joyau s'est finalement adapté au style percutant de son équipe, redevenue compétitive en quelques semaines. Samedi dernier, le résultat en a été plus que bluffant : Paulo Dybala a offert le but décisif aux Bianconeri, lors du choc contre l'AC Milan (1-0). Perfectionniste, l'Argentin a lâché : "Je suis heureux de mes performances, mais je peux mieux faire."
Messi le veut !
Un bonheur n'arrivant jamais seul, la "Perle de Cordoba" a fêté sa première cape avec l'Albiceleste, le mois dernier, contre le Paraguay. Son sélectionneur, Tata Martino, apprécie d'évidence ses qualités : "Fondamentalement, c'est un bon joueur qui pense vite. Lorsqu'il est bien dans sa tête, il y a plus de chances pour que les choses se passent bien." L'intéressé a le football dans le sang : "Mon modèle, c'est Messi. Parce que c'est le meilleur joueur du monde. Mais, quand j'étais petit, j'observais beaucoup ce que réalisaient Riquelme et Ronaldinho." Après le départ de Carlos Tévez à la Juve, un nouvel Argentin est en passe de devenir l'idole de la "Vieille Dame". Lucide sur ses qualités, mais aussi sur le risque de trop en faire, Paulo Dybala a décidé d'épurer son jeu : "En Italie, tout est question d'apprentissage tactique. Ici, tu ne peux pas dribbler n'importe où !"
Pour autant, le garçon l'admet, tout n'est pas simple pour lui quand le cuir le fuit : "J'aime jouer, être en contact avec le ballon. Si, pendant quelques minutes, je suis sevré de ballon, je ne suis pas bien, donc je tente de me rendre disponible." Chasser le naturel... Dernière rumeur en date : Lionel Messi rêve de faire venir son nouveau chouchou à Barcelone. Crispation à la Juventus. Qu'importe ! Dès le prochain mercato, le Barça pourrait, dans la coulisse comme sur la pelouse, passer à l'offensive.
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