Paris s'est fait peur
L'objectif est rempli. Quelques jours après la déroute rémoise, le PSG a fait - tout juste - le nécessaire pour conserver son avantage acquis à l'aller en obtenant un match nul synonyme de qualification en quart de finale de Ligue des Champions, ce qui ne lui était plus arrivé depuis la saison 1994-1995. Le club de la capitale en profite aussi pour faire taire momentanément des détracteurs qui n'auraient pas manqué de se faire entendre en cas d'élimination après les propos controversés de Léonardo sur la visée "européenne" de son club. Mais que ce fut dur !
Si l'aller avait ressemblé à une ballade de santé pour des parisiens séduisants et nettement supérieurs à défaut d'être réalistes, ce match retour aura réservé son lot de sueurs froides avec une équipe parisienne peu inspirée. Sur la réserve en première mi-temps, se contenant du minimum, Paris ne se livre pas et laisse la maîtrise à une équipe de Valence qui reste néanmoins prudente. A l'exception d'une frappe trop écrasée de Soldado (15e), aucune occasion n'est à signaler à l'issue des 45 premières minutes.
Gameiro décisif
Aussi timide que solide, le PSG rentre aux vestiaires en préservant l'essentiel mais sans convaincre face à des Valenciens rarement menaçants. Mais à trop gérer, Paris s'expose à l'inévitable. Après une mauvaise relance de Chantôme pour Matuidi, Jonas s'empare du ballon et place une frappe puissante qui trompe Sirigu sur sa droite. Il reste 35 minutes à jouer et Valence n'a plus qu'un but à marquer pour se qualifier.
C'est le moment choisi par Carlo Ancelotti pour réagir. Avec l'entrée de Gameiro à la place de Thiago Motta, Paris veut se remettre dans le sens du but et inverser une tendance dangereuse. Le choix ne va pas tarder à s'avérer payant. Moins de dix minutes plus tard, l'attaquant parisien récupère un ballon dans le rond central, perfore la défense espagnole et bénéficie d'un contre favorable devant Victor Ruiz. Le ballon profite à Lavezzi qui ajuste le gardien en deux temps. Le plus dur n'est pas encore fait mais le PSG respire un peu mieux.
Grâce notamment à un Blaise Matuidi exceptionnel à la récupération, les hommes de Carlo Ancelotti vont parvenir à conserver jusqu'au bout ce résultat synonyme de qualification. Pas brillant, mais amplement suffisant.
Déclarations
Nasser Al-Khelaïfi (président du Paris-SG, au micro de BeIn Sport):" C'était un match important pour nous. Avec ce match nul 1-1, on est en quarts de finale c'était l'objectif. Avant le match, j'étais confiant. Avec le but de Valence, ça a été un peu difficile mais l'entrée de Gameiro était un bon changement. On est dans les 8 meilleurs clubs d'Europe, c'était notre objectif. Maintenant tous les adversaires seront difficiles à ce niveau là".
Christophe Jallet (défenseur du Paris SG) : "C'est un soulagement pour tout le groupe, parce qu'après le très bon match aller, on attendait cette qualification, et on a su répondre présent ce soir, même si Valence a bien joué le coup, puisqu'ils ont réussi à mener au score et ils ont eu le monopole du ballon assez souvent, mais on a tenu le choc et on a su égaliser au bon moment. Notre objectif est d'aller le plus loin possible, on verra ce que le tirage au sort nous réservera. On est bâti pour tous les contextes, et j'espère qu'on saura le prouver à juste titre en fin de saison. On est encore sur trois tableaux, il n'y pas pas beaucoup d'équipes qui peuvent s'en vanter. Lavezzi ? Il a été décisif, et au-delà de ça, il fait beaucoup d'efforts dans ses courses, offensives ou défensives, pour aider le collectif. On peut aussi noter la bonne entrée de Kevin (Gameiro), qui se bat pour récupérer un ballon et lui donne ce ballon de but".
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