Ligue des champions : pourquoi la Real Sociedad est loin d'être un tirage facile pour le PSG
Un déplacement exotique pour le PSG. Habitué à affronter des cadors européens dès les huitièmes de finale de la Ligue des champions, le club de la capitale a hérité d'un tirage jugé "abordable" ce lundi 18 décembre : la Real Sociedad. Le club basque, que le PSG n'a jamais rencontré, est effectivement un petit poucet de la compétition, mais devrait poser des problèmes à Luis Enrique et ses hommes, en février et mars 2024. Voici pourquoi.
Parce que la Real Sociedad sort d'une phase de groupes très convaincante
Les Txuri-urdin ont fait leur retour en Ligue des champions cette saison en marquant les esprits après dix ans d'absence. Tirée au sort dans un groupe avec l'Inter, le Benfica et le RedBull Salzbourg, la Real Sociedad est sorti invaincue de la phase de poules (trois victoires, trois nuls), devant des Nerazzurri finalistes sortants. Le tout en étant le club ayant encaissé le moins de buts sur cette phase de la compétition (seulement deux), concédé le moins de tirs cadrés (deux par match en moyenne, 4,83 pour Paris en comparaison) et avec l'un des pressings les plus efficaces, devant notamment... celui du PSG.
Elle est aussi l'équipe qui a été la moins menée au score de toute la phase de groupes. Un bilan qui permet à l'ancien club d'Antoine Griezmann (de 2009 à 2014) de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions pour la première fois depuis 20 ans.
Parce que le jeu proposé par les Basques est séduisant
Actuelle sixième de Liga, la Real Sociedad est depuis quelques saisons une habituée du haut de tableau en Espagne (dans le Top 7 les quatre dernières saisons). Les hommes d'Imanol Alguacil développent un jeu attrayant, mêlant possession et phases de transition redoutablement efficaces, grâce notamment à la paire Brais Mendez-Takefusa Kubo sur le front de l'attaque.
Deux joueurs qui alimentent le buteur expérimenté Mikel Oyarzabal, capitaine des Txuri-urdin, et Umar Sadiq, tous deux revenants d'une grave blessure aux ligaments croisés. Ce qui explique en partie le classement des Basques en Liga, ayant aussi démarré la saison sans l'international espagnol Mikel Merino (19 sélections), essentiel au jeu des pensionnaires de la Reale Arena. Un jeu qui lui vaut beaucoup de louanges de l'autre côté des Pyrénées, qualifié par les observateurs de "plus beau jeu d'Espagne", et où s'amusent deux noms connus en France : Robin Le Normand, né à Pau avant d'obtenir la nationalité espagnole, et Hamari Traoré (ex-Stade rennais).
Parce que c'est l'aboutissement d'un projet ambitieux
La Real Sociedad n'a participé qu'à trois éditions de la Ligue des champions depuis le début du 21e siècle, mais cela ne semble pas lui faire peur. Le club de San Sebastian travaille depuis plusieurs saisons sur un projet sportif ambitieux, basé en partie sur la formation. En Ligue des champions cette saison, six à sept joueurs du 11 de départ étaient issus de Zubieta, son centre de formation où grandissent ses jeunes pousses, basques de préférence.
Une politique qui ressemble à celle de son voisin de Bilbao, l'Athletic, mais qui s'est assouplie avec le temps, pour permettre à des talents étrangers de venir s'épanouir loin de l'environnement étouffant qui règne au sein d'autres géants ibériques. Un savant mélange coaché par Imanol Alguacil, lui-même ancien de la maison et revenu comme entraîneur depuis 2013, ému de voir ceux qu'il a entraînés chez les jeunes lui permettre aujourd'hui de rêver en Ligue des champions.
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