Ligue des champions: Face à Schalke, c'est le Real qui décide
"J'espère que l'on va montrer que l'on a progressé". Les mots sont de l'entraîneur du club allemand de Schalke, Roberto di Matteo, à la veille d'affronter le Real de Madrid en match aller des huitièmes de finale de la Ligue des champions (20h45, ce mercredi soir). Une déclaration pas innocente. L'an dernier, le club de Gelsenkirchen, alors avec Jens Keller aux commandes, s'était fait étriller 6-1 à domicile au même stade de la compétition par le futur lauréat madrilène.
Cette fois-ci, Schalke 04 affronte peut-être le grand Real au meilleur moment pour afficher ses "progrès". Invincibles à l'automne avec une série de 22 victoires d'affilées, les coéquipiers de Ronaldo - qui a tout donné fin 2014 pour décrocher un deuxième Ballon d'or consécutif - font la grimace en 2015. Deux fois défait en Liga, le Real a laissé le Barça revenir sur ses talons en tête du championnat, et a subi une correction sur la pelouse de l'Atletico (4-0). Une défaite humiliante qui a ébranlé les certitudes de la Maison blanche. Mais Roberto di Matteo, l'entraîneur de Schalke, se méfie de la bête blessée. "On a tous vu que ce qu'il s'est passé ces deux, trois dernières semaines mais chaque équipe peut connaître un temps de faiblesse. Et le Real reste une très grande équipe." Et son constat est le même sur la méforme de Ronaldo. "On sait tous que Cristiano est un joueur fantastique, le triple Ballon d'Or. Mais c'est aussi un être humain, il peut rater un ou deux matches. Mais il reste un joueur doté d'énormes qualités, qui peut décider seul de l'issue d'une rencontre".
Schalke a bétonné sa défense
Samedi 14 février, le Real a peiné dans le jeu lors de sa victoire face à la Corogne (2-0). C'est peut-être l'indice le plus tangible du coup de mou des Madrilènes. Plus que les accrocs au tableau l'affichage, les joueurs d'Ancelotti peinent à se muer de nouveau en rouleau-compresseur dans le camp adverse. Difficile donc d'imaginer une démonstration comme celle de l'an passé sur la pelouse de Gelsenkirchen. Surtout que Schalke a bétonné sa défense ces dernières semaines pour remonter la pente en Bundesliga. "On joue avec un système différent qui nous a apporté plus de stabilité qui nous a renforcés", souligne l'attaquant Huntelaar. "On a montré ça durant les dernières semaines. Tout a commencé à Wolfsburg" (3-2 fin novembre).
Avec le mur défensif mis en place par le coach, le club de Gelsenkirchen est ensuite resté invaincu jusqu'à la défaite samedi à Francfort en championnat (1-0). Avec au passage un nul (1-1) ramené du Bayern Munich qui "est aussi une grande équipe comme le Real". "Il faut maintenant le prouver au prochain match et il se trouve que c'est contre le Real, a ajouté l'artilleur néerlandais, espérant que son équipe saura "saisir sa chance pour décrocher un bon résultat" avant le match retour.
Face à un Real moyen, les Allemands auront peut-être leur chance. Mais si les Merengues se réveillent, le bras de fer risque d'être encore déséquilibré dans la Ruhr.
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