Ligue des champions: AS Rome-Manchester City: quel cador au tapis ?
La Roma est au complet, mais aura-t-elle évacué la frustration du but concédé dans les dernières secondes au CSKA Moscou? Avec ce nul (1-1), elle a laissé passer une occasion de se présenter en meilleure posture pour ce choc qui enflamme Rome et va remplir le stade Olympique. La situation comptable est compliquée par l'égalité des deux adversaires avec le CSKA Moscou (5 points), qui joue au Bayern.
La Roma a besoin de gagner, seul un improbable 0-0, entre deux équipes si offensives, lui permettrait de rester devant City, à la différence particulière (1-1 à l'aller). Ceci en supposant que le CSKA Moscou ne coiffe pas les deux en gagnant à Munich. Mais en cas d'égalité à trois, si les deux derniers matches du groupe E se soldent par un nul, la Roma doublerait Moscou et Manchester. City a le vent dans le dos car il revient de loin: la victoire dans les dernières minutes du match contre le Bayern (3-2) le laisse en vie après un départ misérable de deux points en quatre matches.
Sans Agüero ni Yaya
Sur une série de cinq victoires, les Citizens arrivent en pleine confiance. Ils sont revenus à trois longueurs de Chelsea en Premier League. La saison dernière déjà, la même époque avait coïncidé avec le début d'une longue série qui les avait relancés après un début de saison diesel. Mais le champion d'Angleterre doit compter sans son buteur Agüero, touché au genou, et ses 19 buts cette saison, dont 5 des 7 buts de City en C1, et le patron du milieu, le Ballon d'Or africain Yaya Touré, suspendu, auteur d'un but en Ligue des champions.
James Milner est donc le seul joueur apte à avoir déjà marqué en Europe cette saison... Vincent Kompany étant incertain, Manuel Pellegrini risque d'être privé du patron de chacune de ses lignes. Sans le Belge, la défense est affaiblie. Eliaquim Mangala découvre l'Angleterre et a du mal à confirmer son potentiel, et Martin Demichelis vieillit mal. En attaque, Stevan Jovetic (ex-Fiorentina) plutôt qu'Edin Dzeko devrait remplacer l'Argentin. Mais aucun des deux n'est à 100%.
La Roma aussi revient de loin
Samir Nasri est optimiste. "Nous sommes supérieurs à la Roma", affirme le Français, ajoutant: "Si nous jouons comme nous savons, nous gagnerons". Côté romain, Rudi Garcia aligne son 4-3-3 classique avec un revanchard Maicon sur le côté droit de la défense. Le Brésilien voudra faire oublier sa saison ratée à ManCity (2012-2013). Au milieu, Seydou Keita pourrait occuper le rôle de pointe basse du triangle plutôt que Daniele De Rossi, en petite forme. En attaque, l'homme en vue, Adem Ljajic, devrait accompagner Francesco Totti, buteur à l'aller, et Gervinho, le créateur d'espaces de la Roma.
Les "Giallorossi" aussi reviennent de loin après avoir été détruits par le Bayern (7-1, 2-0). Un peu comme City Garcia considère comme un petit miracle d'être encore en course pour la qualification dans ce groupe où son équipe partait du quatrième chapeau. Il balaie l'argument de la mauvaise période de son équipe, après le 2-2 concédé à Sassuolo, en soulignant plutôt "le coeur" de ses joueurs lors de cette rencontre, qui ont réussi à remonter deux buts - signés Ljajic - à dix contre onze. Garcia promet enfin un "Olimpico en feu" pour ce choc de la dernière journée de poule.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.