Le Bayern fait exploser le Barça
Alors que les Catalans ont eu du mal à faire tourner le ballon, comme ils aiment habituellement le faire, pressés très haut sans pouvoir développer leur jeu, les Allemands ont mis davantage de vitesse et d'intensité. Autant les Barcelonais voulaient se montrer patients, en posant le jeu, autant les Bavarois ont été agressifs, se projetant rapidement vers l'avant, avec un trident Thomas Muller- Robben-Ribéry qui a fait beaucoup de mal à la défense du Barça.
Des Espagnols désarmés
Très vite on sentait que les hommes de Villanova n'étaient pas dans leur assiette et que, en tout cas, ils n'avaient pas les armes pour faire déjouer un très solde formation allemande. Le Bayern se créait deux occasions sur un tir de Lahm (15e) puis une frappe de Thomas Muller (16e) qui avaient valeur d'avertissements pour des Barcelonais qui perdaient la bataille du milieu, et ne parvenaient pas à passer le premier rideau. Lorsqu'ils tentaient de construire, ils manquaient de vivacité pour se placer et offrir des solutions. D'autant que Messi, emprunté et peu inspiré, était loin de peser sur le match. La pression allemande allait être récompensée à la 25e minute. A la suite d'un centre de Robben, Dante prolongeait de la tête vers Muller qui trompait Valdes. C'était tout pour une première période au cours de laquelle le Bayern donnait une leçon d'efficacité à un Barça désemparé.
Efficacité allemande
Dès la reprise, les Catalans ont tenté de prendre le jeu à leur compte pour contourner le bloc adverse bien organisé. Mais ils n'y parvenaient pas, se heurtant à des Allemands qui mettaient beaucoup plus d'impact dans les duels. Rapidement, le Bayern reprenait le dessus et asphyxiait des Espagnols en manque de solution. Ils doublaient la mise d'abord par Mario Gomez, à la réception d'un corner de Robben, lequel était sans doute hors-jeu mais l'arbitre ne disait rien (2-0, 49e). Les Allemands faisaient alors cavaliers seuls. Ribéry s'offrait une belle occasion (54e) et les Catalans en étaient contraints à constater les dégâts. Leur jeu en mouvement, trop lent, et trop peu performant, n'inquiétait pas une équipe du Bayern qui enfonçait le clou à la 73e minute. Une montée époustouflante de Ribéry, un relais de Schweinsteiger et à la sortie, un ballon pour Robben qui éliminait Jordi Alba pour tromper Valdes. Il y avait peut-être une faute de Muller sur un défenseur espagnol, mais le but était validé (3-0, 73e). Puis, Ribéry encore, fixait Pedro et lançait Alaba qui, de la gauche, centrait pour Thomas Muller qui réussissait son double et ruinait les espoirs catalans (4-0, 81e).
Messi aux abonnés absents
Le Bayern peut voir l'avenir en rose. Il faudrait vraiment un énorme coup du sort, un énorme renversement de situation pour que le Barça puisse se qualifier. Mais en n'ayant eu aucune occasion de but dans ce match aller, débordés tactiquement et physiquement, les Catalans n'ont pas donné l'impression de disposer des atouts suffisants pour bousculer un Bayern très costaud, qui a su jouer juste et collectivement. Avec un Messi absent, diminué physiquement, le Barça n'a pas existé. Il lui reste une semaine pour trouver ce qui n'a pas fonctionner en Allemagne et tenter de sauver la face. Pour les hommes de Heynckes, qui ont su défier Barcelone avec beaucoup d'intensité, la route vers la finale est ouverte.
Réactions
Jupp Heynckes (entraîneur du Bayern Munich): "Bien sûr qu'on est tous ravis de la victoire, spécialement du niveau. Mais il faut garder les pieds sur terre. Je sais qu'il reste 90 minutes difficiles à disputer en Espagne. Nous allons savourer cette soirée, pas au-delà. Je pense qu'on joue un football extraordinaire cette année. La faim de succès est là depuis deux ans. Il est important de rester concentrés sur nos principes tactiques contre Barcelone".
Franck Ribéry (milieu de terrain du Bayern Munich): "Honnêtement on ne pensait pas battre le Barça 4-0, on savait qu'on pouvait faire un bon résultat à domicile. On a fait un gros match, on a fourni beaucoup d'efforts et travaillé ensemble. Ce résultat s'explique par le physique, l'envie, le travail et l'efficacité. Le Barça est peut-être un peu moins performant que les années précédentes mais ce soir on a été plus fort qu'eux. (Victoire finale) On a envie de la gagner et j'espère qu'on l'aura cette année".
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