La mission presque impossible d'Arsenal
Qui peut bien arrêter ce Bayern Munich ? A l'échelon national, personne, en témoignent ces vingt points d'avance sur son dauphin le Borussia Dortmund, pourtant qualifié en quarts de finale de Ligue des Champions. Sur la scène européenne, pas grand monde non plus. Si Chelsea y était miraculeusement parvenu l'année dernière en finale de C1 après avoir subi pendant tout le match, le Bayern de cette année semble encore plus fort. Et ce n'est pas Arsenal, surclassé au match aller sur sa pelouse (3-1), qui dira le contraire.
Il faudrait être fou pour miser ses deniers sur une qualification des Gunners, à la peine en championnat (5e, à cinq longueurs de la quatrième place) et dominé dans les grandes largeurs lors d'un premier acte à sens unique. Déjà auteur d'une campagne européenne monstrueuse l'année dernière, avec notamment cette double-confrontation mémorable face au Real Madrid en demi-finale, le Bayern est devenu la vraie terreur du vieux continent. Jeu collectif huilé à la perfection, imperméabilité défensive à toute épreuve, les Bavarois font désormais figure d'épouvantail n°1 de cette compétition.
Ribéry absent, Robben incertain
Pour trouver des motifs d'espoir à Arsenal, il faut aller chercher du côté de l'infirmerie adverse. Touché à un ligament du genou gauche, Franck Ribéry manquera à l'appel. Un forfait de taille pour le Bayern, qui pourrait également devoir composer sans Arjen Robben. Déjà sur le flanc samedi lors de la victoire de son équipe face à Düsseldorf, le Néerlandais n'est pas certain d'être remis pour la réception d'Arsenal. Les club londonien devra lui se passer de Jack Wilshere, indisponible pendant trois semaines. Autres absents de marque, en raison d'une suspension cette fois-ci, Bastian Schweinsteiger et Jérôme Boateng suivront la rencontre des tribunes.
Mais le banc bavarois est fourni et n'est pas aussi dépendant de ses individualités que ne peuvent l'être des clubs comme le Real de Ronaldo ou le Barça de Messi. Dans son antre de l'Allianz Arena, le Bayern règne en maître. Difficile dès lors d'imaginer les Allemands s'effondrer au point d'encaisser 3 buts sans en inscrire un seul. Pour Arsène Wenger, dont le départ en fin de saison semble de plus en plus envisageable, il s'agira avant tout de sauver les apparences. Et, peut-être, de réaliser l'un des plus grands exploits de son histoire.
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