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"La fin d'un rêve", "Bayern, les rois d'Europe"... Le sacre du Bayern Munich aux dépens du PSG vu par la presse française et européenne

Au lendemain de la finale de la Ligue des champions remportée par le Bayern Munich contre le Paris Saint-Germain (1-0) dimanche soir, la presse française et européenne salue la domination bavaroise et cette 6e C1 remportée par le club allemand. Tous soulignent l'ironie du sort avec le seul but de la rencontre inscrit par l'ancien parisien Kingsley Coman, tandis que la presse française insiste sur le rêve du PSG qui prend douloureusement fin.
Article rédigé par Denis Ménétrier
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
  (MIGUEL A. LOPES / POOL)

Une défaite malgré des occasions, et d'intenses regrets pour le Paris Saint-Germain. Défait dimanche soir en finale de la Ligue des champions contre le Bayern Munich (0-1) à l'Estádio da Luz à Lisbonne, le PSG a pourtant eu les occasions pour remporter sa première C1 de son histoire pour sa première finale. Mais les débutants à ce stade de la compétition ne sont que très rarement récompensés, et le club de la capitale est tombé sur un os. Un grand Bayern Munich, auteur de l'une des meilleures saisons de son histoire, salué unanimement par la presse française et européenne.

Correspondant à Lisbonne du quotidien allemand Suddeutsche Zeitung, Philipp Selldorf souligne l'hégémonie de ce Bayern, "pas forcément l'équipe la plus performante lors de cette finale, mais globalement la meilleure". "Bayern, les rois d'Europe", titre de son côté Bild, tout en soulignant la performance munichoise exceptionnelle cette saison en Ligue des champions : "Le FC Bayern est la première équipe à avoir disputé la saison parfaite en C1 : onze matches, onze victoires !" En remportant la sixième C1 de son histoire, le club bavarois est devenu la seconde équipe a réaliser un deuxième triplé (championnat-coupe-C1) après 2013 et après le FC Barcelone de 2009 et 2015.

"Neymar a plongé"

Un triplé acquis à l'issue d'une courte victoire contre le PSG. Mais peu importe pour Bild : "Pas de gala, pas de 8-2, mais qui dans ce monde s'en soucie ?! Le rêve du triplé est à nouveau une réalité !" Une défaite amère pour le PSG qui, selon Ouest-France, "a joué hier soir le plus grand match de son histoire (mais) les Allemands ont été les plus forts". "La fin d'un rêve", titre de son côté Le Parisien en affichant en Une la photo de Neymar, la mine déconfite, passant tout proche de la coupe aux grands oreilles après avoir reçu sa médaille de vaincu.

Le génie brésilien, à l'instar d'autres individualités, est sur toutes les lèvres. "Neymar a plongé : isolé par l'organisation allemande, agacé dès l'heure de jeu, il n'a pas été en mesure de sortir l'habituel lapin du chapeau. Vivre à travers un joueur d'exception, c'est aussi tomber quand il tombe", souligne Libération. Une performance décevante de Neymar également décrite par Barney Ronay, du Guardian : "Le joueur le plus cher du monde a été étincelant par moments. Mais la plupart du temps, il a été pressé et troublé à chaque fois qu'il prenait le ballon par le double-marquage imposé par Hansi Flick". Un double-marquage auquel aura souvent participé Thomas Müller, qui aura, selon l'éditorialiste britannique, "montré à l'attaque XXL du PSG comment être un gagnant".

Coman forcément en Une

Seul buteur de la finale, Kingsley Coman fait évidemment les gros titres. "Coman réalise le rêve du triplé", écrit en Une le Suddeutsche Zeitung. Son passé de joueur formé au PSG n'aura forcément échappé à personne. "La malédiction du PSG continue, coulé par un garçon qui a grandi au club. Mais pour le Bayern, c'est le prix de la domination absolue", écrit ainsi Stefano Cantalupi dans les colonnes de la Gazzetta dello Sport. Coman, à 24 ans, a remporté la première C1 de sa carrière, inscrivant "le but le plus douloureux de l'histoire du PSG", selon José Carlos Menzel, journaliste du quotidien espagnol AS.

Pas épargné, Kylian Mbappé "a loupé une énorme occasion de punir l'erreur du Bayern en fin de première période", selon le Guardian. "Une action qu'un attaquant de sa stature n'a pas le droit de rater", juge de son côté AS. Évidemment, Manuel Neuer, auteur de plusieurs arrêts décisifs, a de son côté été encensé, obtenant la note de 9 dans L'Équipe, tandis que Thiago Alcantara a été consacré comme le métronome du Bayern. Hans-Dieter Flick, l'entraîneur munichois, est l'autre grand homme du club bavarois mis en avant par la presse européenne ce lundi matin.

Le PSG, à l'année prochaine ?

"Flick a fait rebattre le cœur du grand champion qu'est le Bayern", juge AS. "L'acte final de cette saison de football interminable couronne Hansi Flick (...), l'homme qui a pris la barre après l'éviction de Kovac et a rétabli la sécurité d'une équipe en crise d'identité", écrit de son côté la Gazzetta dello Sport. Ce Bayern, vainqueur de 27 de ses 28 derniers matches, était finalement la seule équipe capable de briser les rêves du PSG cette saison en Ligue des champions. "Inconsolable", titre ainsi L'Équipe en Une ce matin.

La Provence, de son côté, joue la provocation en titrant d'un malicieux : "Toujours seul en Europe". "L'OM reste le seul club français à avoir remporté la plus prestigieuse des compétitions européennes", ajoute le quotidien régional. 16 ans après la dernière finale d'un club français en Ligue des champions, le PSG espère retenter sa chance rapidement, dès la saison prochaine. Souffrir pour mieux gagner, voilà le mot d'ordre de l'effectif parisien dorénavant. Un engagement parfaitement résumé par Vincent Duluc dans L'Équipe : "C'est la septième fois d'affilée qu'un club qui dispute la finale de la C1 pour la première fois finit par la perdre, ce qui suscite l'idée d'un apprentissage nécessaire, d'une accoutumance à l'altitude, et invite le PSG à revenir, le plus vite possible".

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