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La decima miraculeuse du Real Madrid

Mené à la fin du temps réglementaire, le Real Madrid a opéré un incroyable retournement de situation pour s’imposer contre l'Atlético (4-1) en finale de la Ligue des champions. Les Colchoneros pensaient tenir leur victoire, mais une magnifique tête de Sergio Ramos (90+3e), puis trois buts en fin de prolongation ont propulsé les Merengue au septième ciel : le club tient enfin sa ‘decima’, une dixième coupe aux grandes oreilles.
Article rédigé par franceinfo
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Les Madrilènes tiennent leur dixième sacre européen (JAVIER SORIANO / AFP)

L’Atlético a bien failli ne pas se contenter d’un titre de champion d’Espagne : il lui aura manqué deux petites minutes. Pendant près d’une heure, après avoir ouvert le score à la faveur d’une très mauvaise sortie d’Iker Casillas et d’une jolie tête lobée de Diego Godin (36e), les Colchoneros ont fait le nécessaire pour tenir leur résultat et réaliser un fabuleux doublé. Ils ont cadenassé leur surface, limitant au mieux la force de frappe offensive d’un Real sans solution, incapable de donner des sueurs froides à Thibaut Courtois. Les tentatives de Gareth Bale (36e, 72e, 77e) n’ont jamais trouvé le cadre. Les rares occasions de Cristiano Ronaldo n’ont eu lieu que sur coup de pied arrêté. Karim Benzema n’a touché qu’un ballon dans la surface, sans jamais tirer au but.

Et puis, Sergio Ramos a surgi. Dans le temps additionnel, à la suite d’un corner bien frappé par Luka Modric, le défenseur espagnol, déjà décisif face au Bayern en demi-finale, a placé une magnifique tête décroisée sur laquelle le portier belge n’a, pour une fois, rien pu faire. L’Atlético, qui n’avait jamais perdu cette saison après avoir ouvert le score, a mis un genou à terre. Cette fois-ci, il ne s’en est jamais relevé.

Le Real s'envole en prolongation

Affaiblis dès la huitième minute de jeu par la sortie de Diego Costa, incapable de tenir son rang malgré l’improbable traitement reçu cette semaine, les Colchoneros ont complètement craqué en prolongation. Physiquement exténués, psychologiquement touchés par l’égalisation de Ramos, ils ont laissé les Merengue multiplier les occasions. Et on ne permet pas à Angel di Maria de s’échapper sur son côté gauche, car si Courtois s’est interposé une première fois suite à la chevauchée de l’Argentin, il n’a pu empêcher Gareth Bale, bien positionné, de placer sa tête au fond des filets (110e).

Tentant le tout pour le tout, l’Atlético s’est alors complètement arrêté de défendre, offrant à Marcelo un boulevard pour marquer le but du break (118e). Cristiano Ronaldo, sur penalty, pouvait alors poser la cerise sur le gâteau (120e), laissant le match sombrer dans la confusion avec une altercation entre Diego Simeone et Raphaël Varane, calmée tant bien que mal par les acteurs de la rencontre.

Ancelotti, la C1 du premier coup

Douze ans après le sacre décroché grâce à la mythique reprise de volée de Zinedine Zidane, le Real Madrid se hisse à nouveau sur le toit de l'Europe. Ce titre couronne Carlo Ancelotti, qui réussit là où ses dix prédécesseurs ont échoué ; Cristiano Ronaldo, sacré chez lui, au Portugal ; Iker Casillas, pas exempt de tout reproche mais tellement méritant après une saison particulière où il a endossé le rôle du numéro 2 ; Raphaël Varane, le jeune titulaire tricolore qui continue de battre des records de précocité. Et s'il récompense surtout l'abnégation d'une équipe qui n'a rien lâché, jusqu'au bout, il ne peut pas faire oublier l'incroyable parcours de l'Atlético, invaincu sur la scène européenne cette saison. A deux minutes près. 

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