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Klopp: "Quoi qu'il arrive mardi, ce sera historique"

L'entraîneur du Borussia Dortmund, Jürgen Klopp, a estimé lundi que "quoi qu'il arrive", la demi-finale retour de Ligue des champions entre le Real Madrid et Dortmund, que les Allemands abordent avec un avantage considérable après leur démonstration (4-1) à l'aller, aurait un final historique. "Soit nous nous qualifions pour la finale, et c'est historique. Soit le Real nous éjecte, et c'est également historique", a lâché un coach des Jaune et Noir très décontracté, avec un grand sourire.
Article rédigé par franceinfo
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Jurgen Klopp, l'entraîneur du Borussia Dortmund

Comment allez-vous aborder la rencontre sur un plan tactique? Allez-vous  gérer votre avance conséquente de trois buts?
Jurgen Klopp
: "Non, nous n'allons pas nous contenter de cela. Arriver ici et nous  barricader avec onze hommes défendant notre but serait absurde. Nous avons  confiance en nos qualités et nous savons qu'un de nos points forts est la  transition rapide défense-attaque. Donc demain (mardi), si des espaces se créent, nous devrons les utiliser. C'est comme ça que nous avons toujours  procédé."

Avez-vous mis en garde vos joueurs sur une possible réaction d'orgueil  du Real?
J K
: "C'est tout à fait normal d'entendre et de lire des déclarations de la  part du Real expliquant qu'ils y croient encore. J'ai moi-même entendu parler  d'une vidéo exhortant le public à les soutenir. Et nous savons que cela reste le Real Madrid qui va jouer à fond pendant 90 minutes. C'est pourquoi nous sommes sur nos gardes et notre posture n'est pas du tout de nous croire déjà en  finale. Nous ne sommes pas un participant normal à une demi-finale, nous sommes un club qui a toujours rêvé d'arriver en finale de cette compétition et qui a une occasion unique."

En cas de qualification, ce serait votre première finale à tous,  entraîneur comme joueurs. Y a-t-il une possibilité que vous soyez rattrapés par  le trac du débutant?
J K
: "Non, absolument pas. Nous sommes dans la même situation que l'année dernière, quand nous avons terminé champions et que le Bayern voulait se refaire en finale de la Coupe d'Allemagne. Mon équipe était complètement  tranquille à ce moment, elle n'avait aucune peur de gagner, ni de perdre."

Quand vous étiez venus ici à l'automne dernier en phase de poules,  Mourinho vous avait déjà qualifiés de vainqueur potentiel de la C1. Quand vous repensez à votre parcours, y croyez-vous vous-mêmes?
J K 
: "Nous savions qu'en Bundesliga, le Bayern (sacré champion cette saison) allait répliquer un jour. Donc secrètement, nous nous disions que la Ligue des  champions constituerait sans doute cette année un possible terrain d'expression. C'est aussi sans doute ce qu'avait senti Mourinho. De là à penser que nous en serions là aujourd'hui..."

Pensez-vous déjà secrètement à la finale?
J K
: "Non, et à vrai dire, je n'ai pas très envie d'en parler. Il est sûr que quoi qu'il arrive demain (mardi), ce sera historique. Soit nous nous qualifions pour la finale, la première pour moi et l'ensemble de mes joueurs, et c'est historique. Soit le Real nous éjecte, et c'est également historique. Mais j'ai confiance en mes joueurs, je suis sûr que nous allons à nouveau démontrer à quel point nous voulons atteindre cette finale."

Quelle a été votre recette pour fabriquer cette équipe?
J K
: "Honnêtement, ce n'est pas un grand secret. Il y a une raison pour laquelle nous aimons le foot: quand celui-ci est riche en buts. L'une des consignes, c'est donc d'être le plus insolent possible dans le jeu d'attaque. Et l'autre découle du football moderne: il faut une discipline maximale en défense. Mais franchement, avec tous nos déplacements ces derniers temps, nous parlons plus de notre foot que nous le pratiquons. Nous resterons en tout cas fidèles à notre credo demain (mardi)."

Vidéo: les joueurs de Dortmund à l'entraînement à Madrid

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