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Football : salary cap, seuil de tolérance relevé... A quoi ressemble le nouveau fair-play financier ?

L’UEFA a présenté, jeudi, sa réforme du système de contrôle économique des clubs européens.

Article rédigé par Maÿlice Lavorel, franceinfo: sport
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Le président de l'UEFA Aleksander Ceferin au congrès de l'instance à Montreux, le 20 avril 2021. (RICHARD JUILLIART / UEFA / AFP)

Adieu le fair-play financier, bienvenue aux "financial sustainability regulations". L’UEFA a voté, jeudi 7 avril, en comité exécutif, la nouvelle version du fair-play financier, appliquée à partir de la saison prochaine, avec trois mots d'ordre : solvabilité, stabilité et maîtrise des coûts.

Un nouveau look, douze ans après l’adoption du mécanisme, marqué par un changement de titre, mais aussi quelques nouvelles mesures dans le contrôle économique et financier des clubs européens. Franceinfo: sport présente les principaux changements introduits par cette réforme.

Le seuil de tolérance relevé à 60 millions d’euros

Le fair-play financier fonctionne sur un principe de base pour les clubs : ne pas dépenser plus que leurs revenus réels. Jusqu’à présent, un seuil de tolérance de 30 millions d’euros de déficit sur trois exercices comptables était fixé par l’UEFA. Ce seuil va être multiplié par deux et sera désormais établi à 60 millions d’euros, toujours sous réserve d’une garantie de l’actionnaire.

La mise en place progressive d’un "salary-cap"

Parmi les nouvelles mesures, l’UEFA va introduire un système de "salary-cap", très en vogue dans les sports américains. L’objectif est de réguler les dépenses en salaires des clubs, qui ne pourront pas y consacrer plus de 70% de leurs ressources à partir de 2025. L’introduction du "salary-cap" sera progressive, avec d’abord une limite à 90% en 2023, puis à 80% en 2024.

"C'est un signal aux investisseurs : 'Vous pouvez injecter de l'argent frais, mais il ne faudra pas tout brûler dans le recrutement et les salaires'", résume auprès de l'AFP Raffaele Poli, responsable de l'Observatoire du football CIES de Neuchâtel. "Même les grands clubs sont victimes de cette inflation salariale, tout en la nourrissant", ajoute-t-il, et ils pourront brandir les nouvelles règles "face aux prétentions excessives" des joueurs comme de leurs agents. Les clubs qui ne respectent pas les seuils devront payer des amendes préétablies qui seront ensuite redistribuées parmi les plus vertueux. 

Un véritable contrôle des dettes

L’UEFA va enfin s’intéresser au passif de ses clubs et prendre en compte leurs dettes, parfois monumentales (1,3 milliards d’euros cumulés au FC Barcelone par exemple). Désormais, les contrôles seront plus réguliers (tous les trimestres), promet l'UEFA, qui sera moins tolérante à ce propos.

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