Face à City, le Barça fait sa "spéciale"
Si le football pouvait proposer un service après-vente, les demandes de remboursement auraient probablement affluées à l’issue de la première période. La confrontation entre City et Barcelone – les deux formations les plus efficaces en Europe avec respectivement 68 et 69 buts marqués cette saison – a bien failli accoucher d’un pétard mouillé, tant les 45 premières minutes ont été loin d’offrir le spectacle annoncé. Finalement, au retour du vestiaire, les Citizens, ont fini par craquer, pénalisés par une agressivité qui leur fut fatale.
City, c'est trois 3 jaunes et 1 rouge en 53 minutes
En décembre dernier, Manuel Pellegrini, le coach de City, affirmait que la formation désormais entraînée par Tata Martino n’était « pas le même Barça qu’il y a deux saisons ». Peut-être. Mais elle demeure une équipe suffisamment forte pour triompher de ses poulains. Les premières minutes du match laissaient d’ailleurs présager le scénario habituel du côté des Blaugrana, à savoir une possession largement en sa faveur (70% après 20 minutes de jeu) mais qui demeurait stérile. En première mi-temps, les Catalans ne se sont réellement montrés dangereux qu’une seule fois, lorsque Xavi, à 31e minute, décochait une frappe sèche du droit à l’angle de la surface de réparation, laquelle trouvait les poings de Joe Hart. Paradoxalement, c’est Manchester City, malgré une agressivité sanctionnée à trois reprises après 36 minutes de jeu, qui se créait les plus belles opportunités. Silva, Negredo et Navas se montraient incisifs sur le front de l’attaque, en tout cas bien plus que Messi ou Alexis Sanchez. Nonchalant, le quadruple ballon d’or se faisait discret, et butait continuellement sur Kompany et Demichelis. Jusqu’à ce que les rôles s’inversent. Moins de dix minutes après la reprise, c’est la jambe droite du défenseur argentin de City qui butait sur Leo Messi, parti défier Joe Hart en face à face. L’ancien arrière du Bayern était logiquement expulsé, et la « pulga » transformait aisément le penalty.
La défaite tactique de Pellegrini ?
Si la rentrée de Nasri à la 58e a incontestablement dynamisé le front de l’attaque des Citizens, elle n’a pas été décisive. Face à Dzeko, également entré pour la dernière demi-heure de jeu, Valdes prouvait à ceux qui en doutaient encore qu'il avait largement sa place dans les cages du Barça. A la 90e minute, c'est finalement Dani Alves qui venait tromper Joe Hart d'un tir sec, au terme d'une jolie combinaison avec Xavi.
Dévoilée à une heure du coup d'envoi, la composition concoctée par Manuel Pellegrini avait étonné. Le technicien chilien, loué pour sa philosophie de jeu qui prône le mouvement perpétuel et l'utilisation des espaces, avait opté pour un dispositif frileux, avec deux latéraux de formation alignés sur l'aile gauche (Clichy et Kolarov). Comme s'il était parti dans l'idée qu'il valait mieux être prudent contre le Barça, comme s'il signait pour un match nul. Contre les Catalans, cette tactique ne paye jamais. A un match des quarts de finale, les Skyblues sont plus proches du Blues que du Sky.
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