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Dortmund résiste à la furia madrilène

Les spectateurs de Santiago Bernabeu n’ont pas assisté au miracle tant espéré, malgré une fin de match de folie. Vainqueur à l'aller 4-1, le Borussia Dortmund a donc validé son billet pour la finale de la Ligue des Champions à l’issue d’un match retour pourtant dominé par le Real Madrid 2-0. Le BVB se retrouve pour la deuxième fois de son histoire en finale de la prestigieuse compétition, 16 ans après son titre obtenu face à la Juventus (3-1).
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 2 min
C. Ronaldo trébuche devant Reus (DANI POZO / AFP)

L’ambiance était évidemment au rendez-vous et rapidement, les Merengue partaient à l’assaut des buts de Weidenfeller. Dès la 4e minute, Higuain récupérait le cuir dans la surface suite à un bon mouvement d’Özil, mais après un contrôle trop approximatif, sa frappe était trop écrasée pour inquiéter le portier allemand. Les intentions madrilènes étaient limpides, et Cristiano Ronaldo, puis Higuain, se procuraient à leur tour des occasions franches. Evoluant en 4-2-3-1, avec le retour de Sergio Ramos dans la défense centrale, les hommes de José Mourinho déstabilisaient le bloc allemand (4-2-3-1).

Le Real rate le coche

Mais la prudence restait de mise face aux contres du Borussia, à l’image d’une frappe de Lewandowski bloquée par Lopez (13e). Blessé derrière la cuisse gauche, Götze devait quitter le terrain et le festival madrilène se poursuivait. Il s’en fallait de peu pour que Özil ne rate pas sa frappe deux minutes plus tard. Les efforts des nonuples champions d’Europe ne portaient pas encore leurs fruits, et le rythme enlevé du début de rencontre perdait un peu en intensité. Après une demi-heure de jeu, les statistiques parlaient d’elles-mêmes avec tout de même 63% de possession en faveur du Real, et huit tirs contre deux.

 

Mais après avoir fait le dos rond pendant le premier quart d’heure, le club de la Ruhr parvenait à se libérer du siège adverse. Les occasions espagnoles se faisaient plus rares, et la réussite n’était toujours pas au rendez-vous, à l’image d’un coup franc de Cristiano Ronaldo qui s’envolait dans les airs (45e +1). La stratégie de Mourinho n’avait pour le moment pas payer, et les Merengue regagnaient les vestiaires sur ce score de 0-0.

Lewandowski encore affûté

Alors que les supporteurs madrilènes osaient encore espérer un miracle, les premières minutes de la deuxième période démontraient que le cœur n’y était plus côté espagnol. Pire encore, c’étaient les Allemands qui se montraient les plus dangereux. L’incontournable Lewandowski, auteur d’un quadruplé au match aller, faisait même trembler la barre à la 55e sur une superbe frappe.

Conscient que son onze de départ n’avait plus les ressources suffisantes pour ouvrir le score, le tacticien portugais du Real demandait à Benzema et Kaka d’entrer en jeu (à la place de Higuain et Coentrao). Mais sous les yeux de Raul -meilleur buteur de la Ligue des Champions avec 71 réalisations- les attaquants madrilènes ne trouvaient pas la faille. Le BVB s’offrait une nouvelle occasion de tuer le match lorsque Gündogan reprenait instantanément un centre de Reus, mais Lopez maintenait le très mince espoir du Real en réalisant une splendide parade (62e).

Benzema buteur et passeur

 

Benzema très entreprenant en fin de match

Les minutes défilaient et le spectacle était encore assuré par les hommes de Jürgen Klopp. A la manière d’un Iniesta, Reus se faufilait dans la surface madrilène, mais la défense adverse veillait au grain. Il fallait attendre les dix dernières minutes de la rencontre pour retrouver un regain de forme côté Madrid. Très remuant, Benzema mettait le feu à la défense allemande et ouvrait enfin le score (1-0, 83e). L’attaquant français se procurait même une deuxième occasion nette mais le dernier rempart allemand répondait encore présent. Avec l’énergie du désespoir, les Merengue doublaient la mise sur un but de Sergio Ramos, sur une passe décisive de … Benzema (2-0, 87e). Le Real n’était plus qu’à un but de l’exploit, mais les dieux du football validaient finalement la qualification de Dortmund pour la grande finale de Wembley.

Vidéo : l'angoisse puis la délivrance pour les supporters allemands 

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