Dortmund, Man U: colosses en souffrance
La situation est loin d’être alarmante, mais la remise en cause des Borussen était générale, samedi à l’issue de la claque prise à Hambourg (3-0). "Cela n’aurait jamais dû arriver, reconnaissait Nuri Sahin en conférence de presse. Tout ce que nous avons bien fait ces dernières semaines, nous l’avons mal fait aujourd’hui". "Notre attitude est discutable", l’appuyait Manuel Friedrich, qui s’empressait de préciser que ce revers, le plus lourd de la saison des Jaune et Noir, n’était qu’un "accident". "Cela ne change en rien notre état d’esprit pour le match de mardi, martelait-il. Si on joue à notre vrai niveau, on peut battre n’importe qui".
Deux cadors en retard sur la saison passée
Premier d'un groupe F très relevé en Ligue des champions, le Borussia Dortmund fait pourtant l'objet d'inquiétudes grandissantes qui ne sont pas seulement justifiées par l’écart bluffant qu’a creusé le Bayern au classement de la Bundesliga. Finaliste de la C1 en 2013, le BVB se montre bien plus emprunté depuis la reprise. En 22 matches de Championnat cette saison, le club a déjà perdu autant de rencontres (6) que pendant tout l’exercice 2012-2013.
De l’autre côté de la Manche, le constat est plus sévère encore pour Manchester United, le "grand d’Europe" le plus à la traîne en 2014. Intouchables en Premier League l’an passé (28 journées en tête du Championnat), les Red Devils n’affichent que 45 points au classement après 27 journées… soit 23 unités de moins que l’an passé à la même période ! Il y a un mois, après une série de quatre défaites en cinq matches, le club semblait même au bord de la crise de nerfs, et n’a aujourd’hui plus que la C1 en ligne de mire.
"Personne ne veut jouer Manchester United"
Pourtant, à l’instar de leurs acolytes allemands, les Mancuniens se veulent résolument optimistes avant de retourner sur la scène européenne. "Personne ne veut jouer Manchester United", annonce ainsi David Moyes sur le site officiel du club. Le travail du technicien pourrait être facilité par les absences de Konstantinos Mitroglou, fer de lance de l’Olympiakos lors de la phase de poule mais parti à Fulham en janvier, et de Javier Saviola, qui s’est blessé ce week-end en Championnat.
Vainqueurs sur la pelouse de Crystal Palace (2-0) samedi, les coéquipiers de Patrice Evra affronteront certes un gros morceau – les Grecs n’ont perdu que deux matches cette saison, face au PSG – mais peuvent au moins se targuer de voir leur infirmerie se vider petit à petit. Un luxe que ne possèdera pas Dortmund : outre les absences longues durées de Neven Subotic et Jakub Blaszczykowski, le club devra se passer d’Ilkay Gundogan et Sven Bender, tandis que Matt Hummels et Robert Lewandowski sont incertains.
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