Dortmund dos au mur, Madrid sans pression
Dominateur dans le jeu mais maladroit dans la finition, Dortmund est revenu d'Espagne bredouille. Jürgen Klopp avait beau évoquer "une bonne performance face à une bonne équipe" débouchant sur "un résultat qui nous convient", le club allemand s'est indéniablement mis en danger. Largué en championnat, le Borussia ne mise plus que sur la C1. Et face à Malaga, qui joue là sa toute première campagne de Ligue des Champions, le revers est interdit.
Mais les débutants européens ont des arguments à faire valoir. Ils l'ont prouvé à l'aller : après avoir laissé passer l'orage pendant une demi-heure, les Boquerones ont joué sans complexe à l'image de Jérémy Toulalan, et se sont procurés quelques occasions. Bien qu'un léger cran en-dessous, ils n'ont globalement pas tant subi que cela, rappelant que leur première place en phase de groupes, devant le Milan AC, n'est pas due au hasard, tout comme leur duel victorieux face au FC Porto (0-1, 2-0) en huitième de finale.
Malaga sans coach
Seule ombre – de taille – au tableau de Malaga : la probable absence du coach, Manuel Pellegrini, pour le match retour. Le Chilien s'est en effet envolé précipitamment pour son pays natal suite au décès de son père, et sera vraisemblablement remplacé par son adjoint. Le défenseur brésilien Weligton et le milieu chilien Manuel Iturra ne seront pas non plus de la partie, suspendus. Pas question pour autant de baisser les bras, car les espagnols vivent un véritable rêve éveillé dans la plus prestigieuse des compétitions.
Le BvB partira pourtant grandissime favori. Dans son antre à l'affluence record, ce n'est plus la même équipe qu'en déplacement. Les huitièmes de finale l'ont confirmé : Dortmund avait été tenu en échec part le Shakhtar Donetsk (2-2), avant de corriger le club ukrainien dans un Westfalenstadion bouillant (3-0). Grâce à la fougue des jeunes Mario Götze, Ilkay Gundögan et de leur buteur Lewandowski, les Jaune et Noir tenteront de faire subir un scénario similaire aux Andalous. Ils pourraient ainsi se qualifier pour leur première demi-finale de C1 depuis 1998.
Galatasaray, à moins d'un miracle…
Le Real Madrid, lui, a déjà un pied en demi-finale. Tombeurs de Manchester United au tour précédent, les joueurs de Mourinho se rendent en Turquie en pleine confiance (victoire 5-1 face à Levante samedi en championnat) et avec un avantage de trois buts. A Istanbul, si l'ambiance s'annonce explosive et que l'arbitre de la rencontre – le Français Stéphane Lannoy – aura fort à faire, le Real ne devrait pas forcer.
Particulièrement fébriles en défense, inefficaces en attaque à l'image d'un Didier Drogba bien seul, les joueurs de Galatasaray peuvent toujours se dire qu'ils n'ont de toute façon plus grand-chose à perdre. "Ce n'est pas qu'ils étaient particulièrement bons contre nous, ils le sont toujours", constatait ainsi le milieu brésilien Felipe Melo. "Mais rien n'est impossible dans le foot, alors tant qu'il y a une chance, j'y croirai. Et s'il faut sortir de la compétition à la maison, faisons-le la tête haute".
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