Cet article date de plus de dix ans.

Des adversaires à la portée du PSG

Grand favori du groupe C de la Ligue des champions, le Paris Saint-Germain avec sa pléiade de vedettes internationales sera opposé à trois adversaires aux profils bien différents. Si Benfica semble le mieux armé pour rivaliser avec le PSG, l’Olympiacos et Anderlecht disposent d’arguments qu’il ne faudra pas prendre à la légère.
Article rédigé par Romain Bonte
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 4 min
La joie des joeuurs de Benfica (PATRICIA DE MELO MOREIRA / AFP)

BENFICA LISBONNE (Portugal)

- L’entraîneur : Jesus y croit
Malgré la saison maudite de l’an passé, Jorge Jesus a prolongé jusqu’en 2015. Souvent intenable sur son banc, ce tacticien adepte d’un football offensif s’est formé sur le tard au plus haut niveau. Apprécié par les supporteurs et reconnu par ses pairs notamment pour ses judicieux recrutements, Jesus caresse l’espoir de rejouer une finale européenne après celle perdue en mai dernier contre Chelsea (2-1).

- Le joueur clé : Cardozo l’expérimenté
A tout juste 30 ans, Oscar Cardozo fait partie des tous meilleurs buteurs du championnat portugais. Pisté notamment par Fenerbahçe cet été, l’attaquant paraguayen demeure le meilleur buteur étranger du Benfica, dont il fait le bonheur depuis son arrivée en 2007.

- Le point fort : un groupe ambitieux
Des jeunes joueurs de qualité grâce à un recrutement aussi riche que judicieux. Avec notamment quatre internationaux serbes parmi lesquels le jeune Lazar Markovic, les Aigles comptent également dans leurs rangs six Argentins dont Funes Mori, la dernière recrue en provenance de River Plate. Si la sauce prend avec ce mélange de culture, le Benfica pourrait bien créer quelques sensations.

- Le point faible : une équipe maudite ?
Maudits. C’est sans doute ce qu’ont dû penser les supporteurs de Benfica la saison passée. Après avoir perdu le championnat à l’avant-dernière journée, la finale de la Ligue Europa et la finale de la Coupe du Portugal, les Lisboètes ont de quoi nourrir quelques frustrations.

- Le passé européen : Jamais deux sans trois
On aurait tort de l’oublier, mais le Benfica compte bien deux titres en Ligue des champions. Un certain Eusebio –toujours meilleure buteur du club avec 638 buts- est en effet passé par l’ancien Stade de la Lumière.

ANDERLECHT (Be​lgique)

- L’entraîneur : van den Brom veut franchir un cap
L’ancien joueur néerlandais a connu quelques heures de gloire supplémentaires en tant qu’entraîneur du RSC Anderlecht. Après avoir fait ses premières armes aux Pays Bas avec notamment une saison à la tête du Vitesse Arnhem, John van den Brom a en effet permis au club belge de remporter la Supercoupe de Belgique en 2012 et en 2013, et le championnat 2013. Il lui reste à faire ses preuves en Coupe d’Europe.

- Le joueur clé : Suárez, Matías de son prénom
Les Mauves peuvent compter sur un buteur talentueux, en la personne de Matías Suárez. A 25 ans, l’Argentin est à la fois capable de dribbles prodigieux et de passes décisives. Désigné meilleur joueur de l’année en 2011, le numéro 9 du Royal Sporting club d’Anderlecht a le mérite d’avoir déjà marqué à deux reprises face à un club français, Lyon en l’occurrence (malgré des défaites 5-1 puis 3-1 au 3e tour de la C1 2010-2011).

- Le point fort : une équipe sans pression
Considéré comme le petit poucet de ce groupe, Anderlecht ne peut que profiter de la situation pour créer la surprise. Les joueurs devraient jouer libérer, et auraient beaucoup à gagner en brillant face à une équipe comme le PSG.

- Le point faible : incapable de franchir un cap
Derniers du Groupe C la saison passée, les Belges n’ont pas fait mieux lors de leurs cinq autres phases de groupes, depuis leur qualification pour les huitièmes de finale de l’édition 2000-2001. Sur le plan comptable, les Aigles n’ont remporté que quatre matchs. Et il faut remonter à 2005 pour trouver trace d’un succès à l’extérieur (1-0 face au Real Betis).

- Le passé européen : un solide vécu
Fort de ses 32 titres nationaux, Anderlecht a participé à 27 éditions de la Ligue des Champions (anciennes formules comprises) et atteint le dernier carré à deux reprises (1982 et 1986). Vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe en 1976 et 1978, ainsi que de la Coupe UEFA en 1983, le club belge a un vécu européen qui impose le respect.

OLYMPIACOS (Grèce)

- L’entraîneur : Michel pragmatique
Successeur de Leonardo Jardim depuis janvier dernier, José Miguel Gonzalez Martin, dit Michel, a connu quelques heures de gloire au Real Madrid en tant que milieu offensif. Meilleur buteur de la Ligue des Champions en 1988 (quatre buts), il ne part pas en terrain inconnu. En tant qu’entraîneur, il a eu notamment le mérite de permettre à Getafe d’éviter la relégation en 2009. Champion de Grèce après avoir repris le flambeau de Leonardo Jardim, il visera la qualification.

- Le joueur clé : Saviola garde de l’ambition
Javier Saviola a débarqué cet été au Pirée. A 31 ans, l’ancien joueur du FC Barcelone et du Real Madrid s’est engagé pour deux saisons à l’Olympiacos et aimerait bien terminer sa carrière de la plus belle des manières. Son expérience des joutes européennes devrait pleinement profiter à ses nouveaux coéquipiers. « Le lapin » a toujours les dents longues…

- Le point fort : fan des clubs français
Les Kokkini (les rouges) connaissent bien les équipes françaises pour les avoir croisées à trois reprises en phase de groupes. Même s’ils n’ont jamais joué contre le Paris Saint-Germain, les Grecs ne seront donc pas trop dépaysés. Et même si le PSG est un club désormais à part dans l’hexagone, l’Olympiacos affiche un bilan relativement équilibré face à des clubs tricolores (10 succès, 3 nuls et 13 défaites).

- Le point faible : une faible concurrence
Archi dominateur en championnat national depuis les années 1930 avec pas moins de 40 titres de champion, l’Olympiacos n’a pas besoin de forcer son talent pour dominer ses adversaires grecs. Lorsqu’arrive un client un peu plus sérieux comme en Ligue des champions, le club grec se retrouve face à une problématique qu’il ne rencontre pas assez souvent. Mais sur un match, tout peut arriver.

- Le passé européen :
Quart de finaliste en 1998-1999, l’Olympiacos ne s’est guère plus fait remarquer depuis. Troisième des phases de groupe de la Ligue des champions lors de ses deux dernières participations, le club du Pirée peut tirer son épingle du jeu dans un groupe qui, hormis le PSG, lui reste relativement ouvert.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.