Chelsea coiffe Paris au poteau
Le football tient parfois à bien peu de choses. Lorsqu’Eden Hazard sort sur blessure à la 18e minute, José Mourinho ne se doute certainement pas qu’il vient de faire entrer sur la pelouse l’un des sauveurs de Chelsea, Andre Schürrle. Il était tout aussi difficile d’imaginer l’indésirable Demba Ba, entré à la 66e minute à la place de Lampard, sceller la qualification des Blues. Mais mardi soir, Chelsea a simplement été meilleur. Et a montré à son adversaire qu’un sacre européen ne se construit pas en deux ans.
Paris littéralement harcelé
La statistique est pour le moins éloquente : les Parisiens n’ont touché aucun ballon dans la surface des Blues pendant la première période. Symptomatique de 45 premières minutes cauchemardesques, au cours desquelles le PSG n’a pas eu la moindre occasion à se mettre sous la dent, considérablement gêné par le pressing haut exercé par la défense de Chelsea, et par le harcèlement incessant de l’infatigable David Luiz. C’est d’ailleurs le Brésilien qui, à la 32e, dévie une longue touche d'Ivanovic sur le pied droit de Schürrle, isolé au point de penalty. L’Allemand, complètement esseulé, décoche une frappe du droit rectiligne qui ne laisse aucune chance à Sirigu. Le carton jaune d’Edinson Cavani, qui prive l’Uruguayen d’une éventuelle demi-finale aller, vient compléter la "piteuse" première période parisienne.
Pourtant, Chelsea était "mal barré"
Au retour du vestiaire, les hommes de José Mourinho, déjà dominateurs avant la pause, ont appuyé un peu plus fort sur l'accélérateur. Schürrle, encore lui, déclenche un missile à l’entrée de la surface parisienne, lequel vient fracasser la barre transversale de Sirigu. Le montant supérieur du gardien parisien vibrera de nouveau une minute plus tard, sur un coup-franc frappé par Oscar. Inquiété par la domination grandissante des Blues, Laurent Blanc lance Cabaye dans le bain bouillant de Stamford Bridge, et rappelle Verratti, largement en dessous de ses standards habituels. Soudainement, Paris retrouve de la couleur. Sur coup-franc, à l’entrée de la surface londonienne, Lavezzi oblige Cech à une jolie manchette.
Demba Ba, improbable sauveur
Mais les Blues ne faiblissent pas. A gauche comme à droite, Azpilicueta et Ivanovic sont intraitables et ne laissent que des miettes à Lucas et Lavezzi. Alors, Laurent Blanc s’en remet à Javier Pastore, buteur héroïque lors du match aller. El Flaco ne tarde pas à se mettre en évidence : servi sur le côté droit, l’Argentin adresse une passe parfaite pour Cavani dans la profondeur, lequel est finalement devancé de la tête par l’expérimenté John Terry. L’Uruguayen (77e), puis Lucas (80e) manquent tour à tour l’occasion d’éteindre les espoirs londoniens. Demba Ba, lui, les avive : à la 87e, l'attaquant sénégalais loge un ballon qui traînait dans la surface parisienne au fond des filets. Stamford Bridge explose, et porte ses héros en triomphe, brillamment guidés par un José Mourinho qui n'a jamais succombé en quart de finale de la C1.
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