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Bayern Munich-Villarreal : les hommes d'Unai Emery éliminent les Bavarois et se qualifient pour les demi-finales de la Ligue des champions

Victorieux (1-0) au match aller, le club espagnol a réalisé le coup parfait en égalisant en fin de match à l'Allianz Arena (1-1), mardi.

Article rédigé par franceinfo: sport, Elio Bono
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Villarreal a fait preuve d'un courage admirable pour venir à bout du Bayern Munich, mardi 12 avril.  (JOSE JORDAN / AFP)

C'est un exploit incommensurable. Copieusement dominé tout au long de ce quart de finale retour de Ligue des champions, Villarreal a tenu le coup sur la pelouse du Bayern Munich (1-1), mardi 12 avril. Le court succès du match aller (1-0) s'est finalement avéré suffisant : pour la deuxième fois de son histoire, le Sous-marin jaune atteint le dernier carré de la C1. Le Bayern Munich pensait avoir fait le plus dur en perçant le verrou minutieusement concocté par Unai Emery, après l'ouverture du score de Robert Lewandowski (52e). Mais Villarreal a fait le dos rond, avant d'arracher la qualification sur un contre, par Samuel Chukwueze (88e)... sur le seul tir cadré des Espagnols. Une terrible désillusion pour le Bayern, éliminé dès les quarts de finale pour la deuxième fois d'affilée.

On prédisait pourtant l'enfer à Villarreal. "Ils nous ont laissé en vie, nous allons les punir", osait même Julian Nagelsmann, le technicien bavarois, en conférence de presse lundi. L'ancien technicien du RB Leipzig a sûrement oublié un paramètre dans l'équation : la formidable capacité des Espagnols à subir. Passer une bonne partie du match acculés dans ses trente derniers mètres n'a en rien constitué un frein pour les coéquipiers d'Etienne Capoue. "On a choqué l'Europe !, a rigolé l'ex-Toulousain après coup au micro de Canal +. On a vraiment bien défendu ensemble. On a tout misé sur ça, et ça a payé."

Avec 32% de possession et quatre petits tirs, le bloc bas de Villarreal a attendu son heure. Elle est venue en toute fin de match, par le jeune Chukwueze entré en jeu trois minutes plus tôt. La recette magique avait déjà fonctionné en huitième de finale, à Turin. Dominé par une Juve conquérante mais stérile, les hommes d'Unai Emery avaient puni leurs adversaires en contre (0-3). Seize ans après son unique demie de C1, le club de la Communauté valencienne renoue avec le gratin européen. Ils y retrouveront Liverpool ou Benfica (victoire 3-1 des Reds à l'aller au Portugal).

Le Bayern n'a pas retenu la leçon de l'aller

Déjà privé de dernier carré par le PSG l'an passé, le Bayern peut nourrir des regrets. Archi-dominateurs territorialement, les Munichinois l'ont aussi été dans les statistiques. Mais avec seulement 4 petits tirs cadrés (sur 23 tentés), le rendement n'est pas suffisant pour prétendre au sacre continental, malgré le treizième but en Ligue des champions de Lewandowski. Les Bavarois ont usé d'un jeu latéral stéréotypé et infructueux, la plupart des 39 centres n'ayant rien donné. 

Le pire est sans doute que le scénario est sensiblement analogue à celui du match aller. En Espagne, le Bayern s'était déjà cassé les dents sur l'arrière garde amarilla, avant de se faire piéger en contre-attaque. Julian Nagelsmann n'a pas retenu la leçon : malgré leur apport offensif incontestable, les pistons Kingsley Coman et Leroy Sané n'ont pas brillé dans le repli défensif. Les espaces laissés dans leur dos ont finalement eu raison de la saison européenne de leur club.

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