: Témoignages "Nous, on veut le foot le week-end" : les supporters des clubs de Ligue 2 s'insurgent contre les matchs le vendredi
À Grenoble, Gerby fait partie des supporters du club de la ville, le GF38. Il porte la parole de ce mouvement de protestation parmi les fans des équipes de Ligue 2, qui contestent la programmation par beIN Sports de sept des neuf rencontres le vendredi. "L'idée, c'est de se faire entendre pour dire : 'Nous, on veut le foot le week-end'. Le foot, c'est populaire, c'est fait pour les gens et par les gens, il faut que ce soit accessible. Quand il y a le moins possible de gens qui travaillent, les gens ont le temps d'aller au stade, d'animer les tribunes", juge-t-il.
Dans leur majorité, les présidents de clubs du championnat sont solidaires avec cette grogne de leurs supporters. "Effectivement, ils sont très pénalisés. À domicile, ça peut encore se comprendre, mais à l'extérieur, c'est compliqué, explique Laurent Lairy, président du Stade Lavallois. On comprend aussi que le diffuseur qui a acheté les droits, ait des contraintes. Mais il s'agit pour nous maintenant, clubs de Ligue 2, d'essayer de négocier en cours de saison pour essayer de revenir à une formule du samedi."
La situation est une conséquence de l'attribution tardive des droits de la Ligue 2 à beIN Sports pour 40 millions d'euros, alors que le premier appel d’offres ne prévoyait aucun match le vendredi ou le lundi. Pour de nombreux supporters, les clubs sont pris au piège.
"Il faut qu'on réfléchisse plus globalement à ce mode de financement du football, même si on sait que les droits TV resteront le financeur principal de nos clubs."
Arnaud Toudic, supporter emblématique de l'EA Guingampà franceinfo
De son côté, beIN Sports dit vouloir éviter les embouteillages avec les autres compétitions du week-end en programmant la majorité des rencontres le vendredi soir à 20 heures. La chaîne qatarie se défend des critiques en affirmant soutenir la Ligue 2 grâce à son investissement. Les supporters, pas convaincus, ont annoncé une opération "stade mort".
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