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Le podium connu, Metz relégué

La 38e et dernière journée de Ligue 2 vendredi n'avait pour autre enjeu que confirmer la relégation de Metz mal en point avant de recevoir Tours. Relégation officialisée après le nul (1-1) concédé par des Lorrains déjà sans doute plus concernés. Le leader Bastia est tombé à Istres, Reims a partagé les points avec Lens (1-1) et Troyes a dominé Amiens (2-0).
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Les Messins n'ont pas pu se sauver

Bastia, Reims, Troyes: des revenants dans l'élite

Le retour de Bastia dans l'élite, assorti d'un titre de  champion de L2, sept ans après sa relégation, coïncide avec les 20 ans du drame  de Furiani. Un parcours qui fait briller le vétéran Jérôme Rothen,  ex-international de 34 ans, passé notamment par Monaco et le Paris SG, dont la  carrière avait pris un mauvais tournant après des passages peu reluisants en  Ecosse et en Turquie. Rothen a été élu meilleur joueur de L2 par ses pairs aux  Trophées UNFP. Bastia empoche aussi les trophées du meilleur gardien, Magno  Novaes, et du meilleur entraîneur, Frédéric Hantz. 

Cela faisait 33 ans que le Stade de Reims attendait ça. Le monument du  football français, aux six titres de champion et deux finales de Coupe d'Europe  perdues face au Real Madrid, retrouvera donc l'élite la saison prochaine. Le  retour au plus haut niveau doit beaucoup à Cédric Fauré, joueur emblématique  (33 ans, cinq saisons au total avec le maillot rémois) qui termine d'ailleurs  meilleur buteur en L2 avec 15 réalisations. Pour soutenir la montée, la ville  de Reims va engager plus d'un million d'euros pour valoriser le stade  Auguste-Delaune.

 Troyes va retrouver la Ligue 1, 13 ans après son accession historique avec  Alain Perrin, et c'est une surprise tant les trois premières places n'étaient  pas un objectif affiché cette saison. L'ESTAC peut dire merci à son entraîneur  Jean-Marc Furlan, qui a su remettre en selle des joueurs "traumatisés" par  plusieurs années de galères sportives.

Terminus pour Boulogne et Metz

 Boulogne va retrouver le National cinq ans après une phase d'ascension  fulgurante qui l'avait même conduit une saison en Ligue 1, en 2009-2010. C'est  sans doute une crise de croissance mal digérée. Amiens en National, c'est  malheureusement tout sauf une surprise pour une équipe habituée à faire  l'ascenseur avec le niveau inférieur.

Pour Metz, c'est un choc. Deuxième de L1  derrière Lens en 1997-98 et éliminé au tour préliminaire de la Ligue des  champions en août 1998, le FC Metz n'a cessé depuis de perdre de sa splendeur  et de décliner, pour finir par se retrouver en National.  La saison dernière, les Mosellans (17e) avaient sauvé leur place lors de  l'avant-dernière journée en battant Nîmes (3-0). Les deux saisons précédentes, ils avaient pourtant terminé au pied du  podium, manquant de peu le retour dans l'élite (5e en 2008-2009, 4e en  2009-2010). Cette saison, Metz a été parfaitement compétitif lors de la première moitié  du championnat, occupant la 7e place au soir de la 17e journée après une  victoire face à Lens (2-0, le 16 décembre). Mais l'équipe lorraine a dû ensuite  attendre plus de trois mois avant de renouer avec le succès (1-0 sur Boulogne,  le 30 mars, 30e journée).  Pour espérer encore se sauver, Metz devait absolument gagner les deux  derniers matches. La défaite à Arles-Avignon (1-0) le condamnait déjà car il  aurait fallu un miracle, qui n'a pas eu lieu, lors de la dernière journée.

Lens et Monaco en stand-by

Lens a été relégué de L1 en L2 l'été dernier et a bien failli tomber plus bas. Le maintien est assuré, mais quel calvaire pour Gervais Martel. Le  président des "Sang et Or" a ainsi été mis en examen en début d'année pour "corruption privée et recel d'abus de bien sociaux", des faits qu'il "conteste  absolument". Et le match du maintien, Lens-Istres (1-0), fait désormais l'objet  d'une enquête préliminaire du Service central des courses et jeux, qui dépend  de la Direction centrale de la police judiciaire, sur la base de mouvements douteux de paris sur ce match.

La société Monaco Sport Invest (MSI), liée au milliardaire russe Dmitry  Rybolovlev, a pris le contrôle de l'AS Monaco en fin d'année. Son avenir  financier est assuré. Mais son avenir sportif ? Malgré plus de 20 millions  d'euros de budget prévisionnel au début de cette saison, le plus important de  L2, le club du Rocher a longtemps flirté avec la relégation. L'entraîneur Marco  Simone a même parlé de "miracle accompli cette saison en assurant le maintien".

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