La Ligue 2 reprend ses droits
Les candidats à la promotion
La Ligue 2 est un championnat dense difficile à pronostiquer. En témoignent les montées dans l'élite, lors des deux dernières saisons, de club tout juste venus du National (Evian TG en 2011 et Bastia cette année). Si l'on prend comme seule référence la saison dernière, qui aurait pu miser sur la promotion de Reims et Troyes, respectivement 10e et 16e du championnat l'année précédente?
Malgré cette relative incertitude, Monaco semble avoir pris rendez-vous avec une Ligue 1 qu'il a quitté depuis un an. Racheté par le magnat russe Dmitry Rybolovlev en janvier dernier alors qu'il était en position de relégable, le club de la principauté a ensuite enchaînés les succès. Renforcés par l'arrivée de Bajrami, international suédois ou encore NDinga et Ribas, les Monégasques devraient se balader cette saison sous la houlette de Claudio Ranieri. A moins que Si les hommes du technicien italien font figure d'ogres, reste à savoir comment vont réagir les clubs rétrogradés de Ligue 1 la saison dernière. Habitué à faire l'ascenseur, Caen pourrait faire valoir son expérience pour retrouver rapidement sa place en haut de la pyramide du football français. Il faudra pour cela compenser les départs de Bulot et Hamouma, dynamiteurs de l'équipe, mais aussi ceux de Thébaux, Nivet et Proment, cadres de la formation normande sans oublier celui de l'emblématique Franck Dumas, capitaine du navire sept ans durant.
L'équation est la même pour Auxerre et Dijon. Si elle peut compter sur son centre de formation, l'AJA découvrira surtout un niveau qu'elle n'a plus fréquenté depuis plus de trente ans. Dans cette optique, la perte de joueurs comme Traoré, Dudka, Grichting, NDinga ou Chafni s'avère préjudiciable et promet d'offrir de jolis maux de tête à Jean-Guy Walemme. Pour le voisin bourguignon, la transition s'annonce plus simple. Les Dijonnais, habitués des divisions inférieures ont pu se frotter pour la première fois de leur histoire au meilleur niveau national et auront sûrement l'envie d'y goûter à nouveau. Parmi les clubs "installés" en Ligue 2 depuis quelques saisons, Sedan et Clermont sont les plus à même de s'incruster sur le podium. Les Sangliers, 5e il y a deux ans et 4e l'an dernier pourrait enfin conjurer le sort et retrouver l'élite, qu'ils ont quitté voilà cinq ans. La situation est peu ou proue la même pour le Clermont Foot désormais rôdé aux joutes de l'antichambre de l'élite. 6e, 7e puis 5e du classement général lors des trois dernières saisons, les Auvergnats pourraient enfin gagner leur place en Ligue 1 sous la direction du "magicien de Quevilly" Régis Brouard, eux qui n'ont jamais posé leurs valises chez les vingt meilleurs du football hexagonal.
Les anciennes gloires en difficultés
Lens et Le Mans attaquent cette saison 2012-2013 dans le flou le plus total. Pour le club manceau la situation n'est d'ailleurs toujours pas réglée puisqu'ils devront passer une seconde fois devant la DNCG, le gendarme financier du football professionnel français. La menace d'une relégation en National pèse toujours sur le club du président Henri Legarda. Même en cas d'issue favorable, la saison s'annonce galère pour les Sarthois, touchés par un exode massif dû à cette situation délicate. Autre équipe dans la panade, le RC Lens. Le départ de son président emblématique Gervais Martel ne devrait pas laisser le club nordiste indemne, surtout que sa masse salariale est désormais encadrée. Roublardise sur le marché des transferts et détermination sur le terrain semblent être les ingrédients en vogue du côté de Bollaert.
Les nouveaux-venus
Des trois promus cette année en Ligue 2, le Nîmes Olympique est sûrement le plus prestigieux. Descendu au troisième échelon du football français la saison dernière le club gardois n'a pas fait de vieux os, remontant illico à l'étage supérieur. S'il reste chez les Crocodiles, Seydou Koné meilleur buteur (21 réalisations) et joueur de National l'année passée pourrait de nouveau être l'attraction des pensionnaires du stade des Costières. Pour les Chamois Niortais partis au purgatoire en 2008 il s'agit d'un retour aux sources. Avant cette descente, le club des Deux-Sèvres restait sur dix-huit saisons consécutives en Ligue 2. Quant au Gazélec Ajaccio, il revient à ce niveau vingt ans après l'avoir quitté. L'autre club d'Ajaccio confirme la belle embellie du football corse, représenté par deux équipes en Ligue 1.
Le premier mandat
Baptisé Océane, le stade du Havre est selon Frédéric Thiriez, président de la Ligue, le plus moderne de France. Au bout de 80 millions d'euros d'investissements, une enceinte de 25 000 places "à l'anglaise", dans laquelle le public est proche de la pelouse. Un "vrai bijou" de l'aveu même de M. Thiriez. Si le nouvel écrin havrais devrait en contenter plus d'un, les nouveaux horaires des matches ne peuvent pas en espérer autant. La plupart des rencontres sont fixées à 18h45 le vendredi soir pour satisfaire le nouveau diffuseur beIN SPORT, ce qui inquiète les clubs mais aussi les supporteurs. En effet, pour décaler une affiche de Ligue 1 le vendredi à 20h ou 21h, horaires habituels des matches de L2 ces dernières saisons, la chaîne qatari a choisi de sacrifier les affrontements des clubs de divisions inférieures, à l'affluence déjà en baisse. Cette nouvelle configuration n'a pas fini de faire grincer des dents. Et pourrait finalement être l'attraction principale de cette nouvelle saison.
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