Drame de Furiani : plus de matchs de foot professionnel les 5 mai, vote le Parlement
Une journée de deuil sportif en hommage aux victimes de la catastrophe du stade de Furiani, qui avait fait 19 morts le 5 mai 1992, a été votée jeudi au Sénat.
C'est un combat long de presque trente années qui a pris fin. Le Parlement a adopté définitivement par un vote du Sénat, jeudi 14 octobre, une proposition de loi qui prévoit qu'aucun match de football professionnel ne soit plus joué les 5 mai en France, en hommage aux victimes de la catastrophe du stade de Furiani, le 5 mai 1992.
Ce jour-là, en 1992, une tribune du Stade Armand-Cesari s'était effondrée et avait fait 19 morts et 2 357 blessés, avant le coup de sifflet d'une demi-finale de Coupe de France, face à Marseille.
"C’est le fruit d’un combat"
Le Sénat a voté à main levée, sans modifications, le texte porté par le député corse Michel Castellani (Libertés et territoires), qu'avait adopté l'Assemblée nationale en février 2020. La proposition de loi a été inscrite à l'ordre du jour du Sénat dans le cadre d'une "niche" parlementaire réservée au groupe écologiste, qui compte en son sein le sénateur de la Haute-Corse, Paul Toussaint Parigi.
Fierté d'avoir été rapporteur du texte visant à geler les matchs de football le 5 mai en hommage au drame de Furiani.
— Thomas Dossus (@tomdoss) October 14, 2021
Après son passage à l'Assemblée le texte a été adopté à la quasi unanimité par le Sénat.
30 ans de combats du @Collectif5mai92 traduits désormais dans la loi pic.twitter.com/hO5r1DLjb8
"C’est le fruit d’un combat, celui du collectif des familles de victimes, qui depuis 30 ans lutte contre l’escalade de l’oubli, en dépit des déceptions, des promesses non tenues, des hésitations de la ligue du football professionnel", a déclaré le sénateur de la Haute-Corse Paulu Santu Parigi, dans un communiqué du groupe écologiste.
Pour le football amateur, le texte prévoit l'organisation d'une minute de silence et le port d'un brassard noir les 5 mai. La ministre chargée de la Ville Nadia Hai a précisé que le texte ne comporte pas de sanctions, car le ministère des Sports "travaille avec les instances de football" pour que le gel des matchs soit respecté.
Le vote du Parlement répond à la demande du collectif des victimes et leurs familles, représenté dans les tribunes du Sénat, face aux réticences de la Ligue et de la Fédération.
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