Angers respire et fait douter Lens
Dernière équipe invaincue avec Dijon jusqu'à ce match, Lens a beaucoup essayé, s'est crée quelques occasions intéressantes, notamment sur des actions initiées par Valdivia. Mais le club nordiste a perdu son organisation collective au fil des minutes en même temps qu'il s'est heurtée sur une bonne organisation défensive angevine.
Les Sang et Or, en pleine reconstruction, ont peiné à trouvé une ligne de conduite dans un match sans grand relief, et ont parfois montré une coupable fébrilité défensive, par manque de solidarité. Comme en outre, les hommes de Jean-Louis Garcia, mal inspirés, ont perdu beaucoup de ballons, le match a bien évidemment tourné à l'avantage d'Angers. Avec des fautes qui annihilaient leurs intentions offensives, des relances hasardeuses et les dégagements tardifs, les Artésiens se sont un peu perdus eux-mêms. Car Angers, venu clairement jouer le contre, n'en demandait pas tant. Le SCO a ouvert le score sur un but contre son camp de Touré après un centre de Keseru (14) et a doublé la mise par Keseru sur un centre de Doré à la suite d'une nouvelle perte de balle lensoise (68). Et Diers a donné le coup de grâce dans le temps additionnel (90+3). Lens a réagi par Pollet, qui s'est rattrapé d'une occasion manquée en première période (frappe sur la barre, 24), en réduisant la marque d'un tir puissant à la 76e. Mais c'était trop peu et trop tard.
Avec cette victoire, les Angevins mettent fin à trois journées de disette, et un début d'inquiétude et d'interrogation, en se replaçant dans la première partie de tableau. Lens ne perd pas pied arithmétiquement mais tarde à trouver la voie du succès alors que ce premier revers a mis à mal toutes ses certitudes dans le jeu.
Réactions
Jean-Louis Garcia, entraîneur du RC Lens: "C'est un score sévère. On n'entame pas le match comme on l'avait décidé. Nous voulions emballer la rencontre. Mais le premier but nous place dans une situation difficile. Ensuite nous manquons d'efficacité. Et sur une autre perte de balle, on concède le deuxième but. C'était un handicap insurmontable. Nos efforts étaient désordonnés. Nous étions trop souvent en déséquilibre. Individuellement, certains joueurs étaient dans un jour sans. Nous étions friables en défense dans un secteur où nous pensions avoir progressé. C'est un vrai rappel à l'ordre. Défensivement, c'est notre match le moins serein".
Stéphane Moulin, entraîneur d'Angers: "On restait sur trois revers, on est heureux de casser cette spirale en championnat, comme nous l'avions fait en Coupe de la Ligue. Nous savions que ce match serait difficile. Nous n'avons pas été à notre niveau en première période, avec beaucoup de déchets, mais nous avons réussi à ouvrir le score. Ensuite, cela a été mieux. La réussite nous fuyait. Lens, malgré les centres, n'a pas eu d'occasions franches. Malgré nos nombreuses absences, nous avons retrouvé la victoire en alignant deux attaquants. Nous venions à Bollaert avec l'envie de gagner. Pour cela, je pensais qu'il nous faudrait plus qu'un but. Ce n'est pas une victoire imméritée car Lens n'a pas trouvé la clef".
Jérôme Le Moigne, capitaine lensois: "On voulait insister sur notre solidité défensive. Ce soir, dans ce secteur, nous avons manqué de réussite. Comme en attaque d'ailleurs. Nous avons payé cher nos pertes de balle. Il y avait sanction derrière. Sur le troisième but, on se prend un contre. Pourtant, nous avons porté le jeu. Ce match était un petit tournant. Mais perdre ainsi, avec trois buts encaissés, c'est un coup d'arrêt. On a trop balancé vers l'avant au lieu de construire. On s'est précipité en jouant long".
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