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Valentin Rongier se dit "capable de renoncer à son salaire pour aider l'OM"

Devenu en quelques mois un élément clé au sein de l'Olympique de Marseille, Valentin Rongier revient pour France tv sport sur le décès de Pape Diouf, mais aussi sur la manière dont il vit le confinement. Interrogé sur l'éventualité de renoncer à son salaire, l'ex-joueur de Nantes assure qu'il est "complètement" prêt à renoncer à son salaire "si cela peut aider le club".
Article rédigé par Fabien Lévêque
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
 

Tout Marseille est sous le choc, en apprenant la mort de l’ancien président de l’Olympique de Marseille : Pape Diouf, comment l’avez-vous vécu ?
Valentin Rongier :
 "C’est une très triste nouvelle, c’est un président qui a fait énormément pour le club. Aujourd’hui tout le monde pleure Pape Diouf parce que c’était une personnalité du football français."
 
C’était un grand président de club ?
VR :
"Tout à fait, il n’était grand pas que par la taille, lorsque que je vois toutes les déclarations… il plaisait à tout le monde. En mourant du coronavirus, cela prouve que c’est un virus qui touche tout le monde."
 
C’est difficile de penser au football en ce moment ?
VR :
"Nous sommes tous dans le flou, on ne sait pas si la saison va reprendre ! Le plus difficile, c’est de s’entraîner durement et tout seul, savoir se mettre dans le rouge à la maison. Il faut vraiment avoir une force mentale puissante pour puiser dans les réserves."
 
Comment réussissez-vous à vous entretenir ?
VR :
"J’ai un vélo d’appartement que j’utilise pour me brûler les jambes, je possède quelques outils pour les exercices physiques : des poids, des haltères une corde à sauter et un tapis de course dans le garage."
 
Au vu de la situation, vous êtes au chômage partiel… Est-ce un drôle de terme pour un footballeur ?
VR :
"Ça fait bizarre, après nous ne sommes pas les plus à plaindre. Mais cela nous permet de prendre un peu de recul."

Les joueurs de Marseille touchent 84% de leur salaire, ça fait réfléchir ?
VR :
"Lorsqu’on n'a pas le football, les matchs, et les entraînements, nous ne sommes "plus personne" ! Les sportifs de hauts niveaux sont des petites personnalités publiques. On s’habitue à cette vie de se faire reconnaître dans la rue, d’avoir l'adrénaline des matches, d’être important. En restant à la maison, on redevient personne… Cela nous permet vraiment de prendre du recul. On se dit que sans le football, on n'est pas grand chose."
 
Les joueurs de la Juventus ont renoncé à 4 mois de salaires jusqu’au mois de juin, on pourrait voir un geste similaire à l’OM ?
VR :
"Pour être honnête, on n’en a pas parlé. Cependant, Il y a des discussions entre l’UNFP (syndicat des footballeurs) et les clubs pour trouver une solution."
 
Seriez-vous capable de le faire ?
VR :
"Complètement, si cela peut permettre au club de sauver un peu d’argent et de rééquilibrer la balance, oui, je pourrai le faire."
 
Ce serait un geste fort ?
VR :
"On peut se le permettre, on ne vit pas à flux tendu ! Faire ça pourrait prouver aux gens que l’on ne pense pas qu’à l’argent."
 
Quelle est la meilleure solution pour la suite de la saison ? On gèle le classement ?
VR :
(Rires) "Si ça ne tenait qu’à nous, on arrêterait la saison vu que nous sommes deuxièmes du championnat et donc qualifiés pour la Ligue des Champions. Ça arrangerait tous les Marseillais ! Je suis vraiment un passionné de football, ça me manque de jouer des matchs, de m’entraîner, d’être fatigué après une rencontre. C’est vraiment cela qui me manque. "
 
Finir la saison à huis-clos est une option pour vous ?
VR :
"Pour moi, c’est la meilleure solution ! Au moins, les matchs seront joués et personne ne pourra dire que Marseille a volé sa qualification en Ligue des Champions."
 
Pouvez-vous lancer un challenge à un de vos coéquipiers ?
VR :
"Je mets au défi Morgan Sanson de faire 100 pompes d’affilée ! Il en est capable, c’est une machine (rires)."
 
Un message à faire passer ?
VR :
"Tout seul on va vite. Ensemble, on va plus loin ! Soyons responsables."

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