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Transferts Ligue 1

Fini le mercato et avec lui les spéculations incongrues, les bras de fer et les petites "gueguerres" entre dirigeants. En France, et dans l'ultime jour de la grande foire aux "footeux", Marseille a été le club le plus actif. Sans grande surprise, le PSG, Monaco ont été les plus dépensiers, Lyon, Lille, Lorient et Bordeaux les plus affaiblis. Retour sur les transferts les plus retentissants et les bonnes affaires de la Ligue 1, dans un championnat où les écarts se creusent un peu plus.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Radamel Falcao (AS Monaco) et Edinson Cavani (Paris SG) sont les deux plus gros transferts de Ligue 1.

Les plus clinquants

Sans grande surprise, Paris et Monaco remportent la palme du mercato le plus onéreux. Avec 166,2 M€ dépensés cet été, le club princier a été le club le plus actif au monde, juste devant le Real Madrid (163,5 M€). Avec Falcao (60M€), J.Rodriguez (45M€), et Moutinho (25M€), Dmitri Rybolovlev a mis les petits plats dans les grands et lancé un message à son homologue du PSG, Nasser Al-Khelaifi. De son côté, le président du club francilien a fait signer Edinson Cavani, qui devient le joueur le plus cher jamais acquis par un club de Ligue 1. Le brésilien Marquinhos, en qui les observateurs voient le « futur Thiago Silva », a lui aussi été acheté à prix d’or (25 M€ en provenance de l’AS Roma). Plus étonnant, l’arrivée à Bastia de … Milos Krasic.  l'international serbe, qui débarque en Corse en provenance de Fenerbahçe, a notamment joué au CSKA Moscou et à la Juventus de Turin. Si sa côte a baissé, il reste un joueur au talent certain, très rapide et doué techniquement . Des transactions clinquantes qui changent un peu plus le visage de notre chère Ligue 1.

Les valeurs sûres

C’est vrai, Tabanou ou Armand, ça fait moins rêver. Néanmoins, acheter « made in Ligue 1 » garantit bien souvent le minimum de flop. C’est la politique de Saint-Etienne depuis plusieurs saisons déjà, et cet été, ils n’ont pas dérogé à leur ligne de conduite : avec Mollo (ex-Nancy), Erding (ex-Rennes) et Tabanou (ex-Toulouse), les verts ont clairement renforcé leur ligne d’attaque. Du côté de Lille, on perd gros (en dehors de Thauvin, voir ci-dessous) : Dimitri Payet (9M€), meilleur passeur ex aequo avec Valbuena la saison dernière, rejoint l’OM. Lucas Digne, lui, quitte le domaine de Luchin pour le camp des Loges : pour un coût de 13M€, il aura la lourde tâche (ou pas) ou concurrencer Christophe Jallet. Dans le ventre mou, Toulouse s’est fait prêter Chantôme, qui a connu l’année dernière sa première sélection avec les Bleus, tandis que Boudebouz, qui ne rejoindra jamais Marseille, s’est engagé avec Bastia pour trois ans. Corse toujours, si l’AC Ajaccio a beaucoup acheté « étranger », le club insulaire a aussi fait l’acquisition de Laurent Bonnart et Benoit Pedretti (ex-LOSC).

Les paris

Des paris, Marseille en a pris quelques uns. De Benjamin Mendy (19 ans, ex-Le Havre), à Imbula (20 ans, ex-Guingamp) en passant par Mario Lemina (20 ans, ex-Lorient), Marseille a recruté jeune, talentueux, français, et international espoir. Et ils ont investi : 3 M€ pour le premier, 8 pour le deuxième et 4 pour le troisième. A l’instar du club phocéen, Monaco a recruté précoce : le talentueux Anthony Martial (20 ans), formé à Lyon, a été recruté pour 5 M€, et Fabinho (20 ans), un arrière droit prêté par le Real Madrid, est incontestablement la révélation du début de saison monégasque. Nageant dans l’opulence, le club princier n’a pas hésité à mettre 20 M€ sur la table pour arracher Kondogbia (20 ans Atletico Madrid). Le néo-international Français complétera le milieu de terrain rouge et blanc, justement pas très fourni jusqu’à présent (Obbadi, Toulalan, Moutinho et N’Dinga). A Rennes, on a perdu Erding mais récupéré Nelson Oliveira. Et pas certain que les Bretons y perdent au change : l’international portugais a déjà planté 3 buts en matches cette saison. Du côté du Stadium, à Toulouse, on a misé sur le jeune Spajic, 20 ans, présenté en Serbie comme « le nouveau Vidic ». Rien que ça. A Nantes, si l’on a récupéré Nicolita et Audel, on a surtout eu du flair pour l’Américain Alejandro Bedoya. Intelligent, doué techniquement, le Nantais est inconstestablement la bonne pioche de Der Zakarian. Il en fallait bien une.

Ils font leur come back

Cet été, pour le plus grand bonheur de la Ligue 1, deux internationaux français ont retrouvé les pelouses du championnat de France : il s’agit de Sébastien Squillaci et d’Eric Abidal. Formé à Toulon, l’ancien Monégasque retrouve la Corse. Pas Ajaccio, où il a évolué entre 2000 et 2002, mais à Bastia. S’il n’est plus frais comme un gardon, son jeu de tête sera incontestablement un atout de poids pour les insulaires. Même chose pour Eric Abidal, qui a connu des dernières saisons difficiles, mais qui tient la baraque à Monaco, où il jouait déjà 13 ans plus tôt (2000-2002).

Ils ont gagné leur bras de fer

Incontestablement, si vous n’aviez pas entendu parler de ces deux feuilletons-ci, alors remettons en doute votre présence sur le globe terrestre ces deux derniers mois. Il y a quelques semaines, Florian Thauvin (ex-Lille), et Bafé Gomis (Lyon) avaient engagé un bras de fer contre leur club. Si le premier a fait le forçing pour rallier Marseille, l’ancien Stéphanois n’a jamais vraiment voulu quitter Gerland. Et les deux ont obtenu gain de cause : à force d’insister, le président de l’OM Vincent Labrune a eu raison de la rigidité de Michel Seydoux, son homologue lillois, qui a été obligé de céder son joueur contre une indemnité de 13 M€. Sportivement, un coup dur pour les lillois. Quant à Gomis, alors que l’OL voulait à tout prix s’en séparer, il réintègre aujourd’hui l’effectif professionnel après huit semaines de bras de fer. De quoi valider cette fâcheuse impression, qui nous force à observer que ce sont les joueurs qui décident de tout.

Ils ont perdu leur bras de fer

Eux aussi ont cherché le clash, mais se sont faits « clasher ».  A ce titre, le Bastiais Wahib Khazri et le Niçois Dario Cvitanich ont tous deux été renvoyés dans les cordes par leurs dirigeants.. Le premier était prêt à tout pour rejoindre Saint-Etienne.  Le milieu offensif avait même boycotté le match amical de son club formateur face à Mayence, en juillet dernier. Une décision prise suite au refus des dirigeants corses de respecter leur engagement de le laisser partir moyennant 900 000 euros cet été. Une somme que Sainté était prêt à aligner. A l’inverse de son homologue Bastiais, Dario Cvitanich n’a jamais eu l’intention de quitter Nice. En menaçant ses dirigeants de quitter les clubs, il visait simplement une jolie revalorisation salariale. Verdict ? C’est non. Dario est quand même resté, et Nice lui dit merci.

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