Terrible coup d'arrêt pour Lyon
Lyon craque à la fin
L'Olympique Lyonnais a concédé le match nul 2-2 à Nice en encaissant deux buts dans le temps additionnel et a gâché une occasion de prendre provisoirement au moins la deuxième place. Les Lyonnais ont pris l'avantage à la 21e minute sur un coup franc magnifique de Kim Källström. A une vingtaine de mètres du but niçois, le Suédois frappe du gauche et enroule le ballon qui va se loger au ras du poteau, hors de portée de David Ospina. Lisandro Lopez double la marque à une minute de la fin de la première mi-temps. Après avoir récupéré la balle aux 40 mètres, Maxime Gonalons efface trois Niçois et sert Lisandro esseulé dans la surface. L'Argentin prend le temps de contrôler avant de battre Ospina d'une frappe enroulée du droit dans le petit filet gauche (0-2).
Au retour des vestiaires, Nice profite d'un pénalty mais Daniel Ljuboja manque l'occasion de réduire l'écart en voyant son tir arrêté d'une main sûre par Hugo Lloris. Lyon donne l'impression de maîtriser le match mais concède un deuxième pénalty dans la première minute du temps additionnel suite à une faute de Pape Diakhate, qui écope d'un second carton jaune et doit quitter le terrain. Eric Mouloungui transforme son penalty et redonne l'espoir aux Niçois, qui poussent et obtiennent un corner deux minutes plus tard. Chaouki Ben Saada le tire et trouve Nemanja Pejcinovic dont la reprise de volée est déviée par Renato Civelli dans les filets d'Hugo Lloris. Avec ce match nul, Lyon reste à la quatrième place. Avec 50 points, les Gones comptent huit points de moins que Lille, vainqueur 3-1 de Caen samedi soir.
Valenciennes s'accroche
Saint-Etienne et Valenciennes se sont séparés sur un résultat nul équitable (1-1) dimanche au stade Geoffroy-Guichard. Les deux buts ont été signés par deux joueurs formés au FC Nantes, Dimitri Payet et Grégory Pujol. Les Verts sont désormais 7e du classement et atteignent la barre des 40 points alors que les Valenciennois restent au 16e rang (34 points) et devront lutter jusqu'au bout pour le maintien. Pujol a donné l'avantage à son équipe d'un tir du gauche décoché de 25 mètres -son 12e but- que le gardien Jérémie Janot n'a pu qu'effleurer (47e) avant que Dimitri Payet n'égalise douze minutes plus tard d'un tir du droit lui permettant d'inscrire son 10e but de la saison.
Avec le gardien Jérémy Janot, Payet a été l'un des hommes de l'ASSE. En première période, il avait déjà tiré sur la barre transversale (40e) et après la mi-temps, l'une de ses tentatives passait de peu au dessus (56e). De son côté, Janot a été déterminant à deux reprises en début de partie, en s'interposant sur un tir de Mathieu Dossevi (2e) et sur un coup franc de Renaud Cohade (13e). Alors que les deux équipes étaient à égalité, sa sortie dans les pieds de Dossevi a été déterminante (66e). Les Verts ont aussi été dangereux sur un tir de Bakary Sako au dessus qui poussait aussi Nicolas Penneteau à la parade sur une bonne tentative (57e). Juste avant la mi-temps, Emmanuel Rivière au premier poteau manquait la reprise d'un centre de Faouzi Ghoulam (45e). Pour Valenciennes, Pujol, après son but a été tout prêt de marquer (65e), tout comme Foued Kadir (67e).
Réactions
Blaise Matuidi (milieu de Saint-Etienne) : Nous sommes tombés sur une bonne équipe de Valenciennes qui était venue pour jouer. Cela a donné un bon match. Malheureusement, nous n'avons pas pris les trois points. Quand on ne parvient pas à gagner, il faut essayer de ne pas perdre et c'est ce que nous avons pu faire. Cela fait trois matches que nous ne perdons pas et c'est bien. Valenciennes a bien débuté mais par la suite nous nous sommes bien repris. Il y a pas mal de choses positives. Nous avons joué et nous nous sommes créés des occasions. Il n'a manqué que la victoire. Nous sommes quand même là, à l'affût. Nous ne sommes pas décrochés."
Philippe Montanier (entraîneur de Valenciennes): "Je pense que le résultat nul est logique. Nous avons fait une bonne entame avec des occasions. Nous avons eu des temps faibles sur lesquels Saint-Etienne nous a imposé une certaine pression. Nous avons assez bien géré la fin de match avec des opportunités. C'était un match ouvert engagé avec une grande correction. Nous avons besoin de points et le moindre point pris est précieux et nous nous en satisfaisons. C'est important pour la confiance des joueurs de montrer, dans les dix dernières minutes, que nous avons une certaine maîtrise sans être acculés sur notre but. On n'est jamais à l'abri d'un coup de pied arrêté ou de l'adresse de l'adversaire. Je suis satisfait de la fin de match. Nous avons senti l'équipe solide malgré nos précédents déboires."
Eric Roy (entraîneur de Nice): "Si ce n'est pas mérité au vu du match, l'OL a marqué sur deux de ses rares occasions, nous avons eu 3-4 opportunités, mais le score est resté en faveur de notre adversaire en première période. C'est le lot des grandes équipes. A la pause, j'ai passé un message constructif à mes joueurs en leur demandant de rester concentrés. Ils l'ont été jusqu'au bout. Et au final, c'est presque décevant de ne prendre qu'un point après un tel match. Sur le contenu de la rencontre, le partage des points est mérité. Nous avons un groupe sain qui a de la qualité et des convictions. Sur un match, nous sommes capables de ne rien lâcher et de rivaliser. Le maintien se jouera sans doute à 45-46 points, cette saison. On n'est sûr de rien."
Jean-Michel Aulas (président de Lyon): "C'est une grosse déception. On peut considérer avoir perdu bêtement deux points supplémentaires après ceux de Rennes, l'avenir dira si c'est définitif. Il faudra ajuster les objectifs par rapport à la Ligue des champions et du titre. Le scénario impossible s'est encore produit. Nous n'avons pas su conserver notre sang-froid au moment important. Le mental des joueurs a failli. C'est un coup sur la tête. Quant à la personne du staff de Nice qui est venu m'agresser, elle ne mérite pas que je parle d'elle."
Claude Puel (entraîneur de Lyon): "C'est dur à encaisser. Sans faire un grand match, nous menons 2-0, puis nous avons des ballons du 3-0 ou du 3-1. Sur la fin, on relance Nice. Une mauvaise journée qui fait suite à celle de Rennes où nous n'avions déjà pas su gérer les dernières minutes. Nous avons été fragiles. Compte-tenu de nos ambitions et de nos objectifs, l'égalisation niçoise est difficile à accepter. Nous sommes en colère après nous-mêmes."
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