Saint-Etienne, tête bien faite
LE MATCH: Saint-Etienne - Marseille
Le choc entre les deux clubs les plus titrés, entre le leader de la L1 et le champion de France en titre, a tenu ses promesses à Geoffroy-Guichard. Les Verts continuent de surfer sur la bonne vague et justifient leur statut actuel de meilleure équipe du championnat. Mais après quatre succès de rang, dont un de prestige sur le sol ennemi de Lyon, les hommes de Fabien Galtier ont subi un coup d'arrêt. Une histoire de nouvelles têtes. C'est tout d'abord André-Pierre Gignac qui débloquait enfin son compteur avec l'OM en ouvrant la marque (0-1, 28e). Maître des débats, Saint-Etienne avait poussé en première période pour prendre le dessus. Mais Mandanda s'interposait devant Rivière (3e) et Payet (17e).
Des occasions, Saint-Etienne s'en créaient plus que nécessaires et aurait même pu bénéficier d'un penalty pour une main de Heinze dans la surface (18e). L'OM secouait également Janot, contraint de s'employer devant l'Argentin (19e) et Kaboré (80e), puis Rémy (83e) tandis que Valbuena trouvait la transversale (36e). Juste récompense du travail effectué et score logique au vu de la partie, Batlles se chargeait d'égaliser juste avant l'heure de jeu en reprenant en pleine course un centre de Matuidi (1-1, 57e). Saint-Etienne conserve la tête de la L1 avant le choc Rennes-Toulouse dimanche qui pourrait offrir la 1re place au vainqueur. L'OM est 6e.
LE FAIT DU JOUR: Le réveil de Lyon
On le disait malade, ses forces l'ayant abandonné et la crise interne couvant plus que jamais. Mais l'Olympique lyonnais est bel et bien en phase de rémission. Face à l'Hapoël Tel-Aviv en Ligue des champions (3-1), on avait vu que la convalescence des attaquants se déroulaient de mieux en mieux. Ils ont confirmé à Nancy samedi soir. Les Gones n'ont pas été étincelants et s'en tirent avec un succès étriqué (3-2). Mais Lisandro, critiqué par son entraîneur et son président pour sa transparence ces derniers temps et son attitude, et Jimmy Briand ont tenu à bout de bras leur équipe, épaulés par un Lloris toujours aussi impeccable et indispensable. Longtemps blessé, l'Argentin revient bien. Il a mis Lyon sur de bons rails en ouvrant la marque, sur un service de Briand. L'ancien Rennais a été le garant du succès rhodanien en inscrivant son premier doublé sous ses nouvelles couleurs, dont le dernier but juste après l'égalisation lorraine qui aurait pu mettre le doute dans les esprits lyonnais. Lyon sort de la zone rouge à la différence de buts. "Jimmy a doublé la mise. Il a fait un bon match, certainement son meilleur tant sur l'aspect offensif, car il est passeur et buteur, que sur l'aspect défensif, reconnaît Claude Puel. Lisandro conclut un super mouvement. Ce but, c'est bien pour le mettre en confiance".
LE BUT: Michaël Ciani
Bordeaux n'est plus aussi fringant que d'antan. Un début de saison poussif qui trouve toute son expression face à Lorient. Il aura fallu une inspiration de Michaël Ciani pour que les Girondins glanent trois précieux points. Le défenseur central a parfaitement senti le coup sur une relance mal inspirée de Fabien Audard, portier des Merlus. Ciani intercepte la balle devant Gameiro et ajuste un lob brossé de 30m qui se loge dans la lucarne lorientaise. Un but magnifique et salvateur qui ne cachera pas les imprécisions du jeu bordelais ni les mauvais choix à la pelle. "Quand on tire, on espère qu'il rentre. Après, c'est vrai que j'ai pensé que ma frappe allait toucher la barre ou qu'elle était un peu longue, et cela m'a surpris quand elle est rentrée, confie l'intéressé. C'est le culot, l'instinct, on tente sa chance."
LE JOUEUR: Benoît Pédretti
L'Auxerrois doit décidément se demander ce qu'il doit faire pour taper dans l'il de Laurent Blanc. Sur la pelouse d'Arles-Avignon, le milieu icaunais a inscrit son 4e but en huit matches et largement contribué à la toute première victoire de l'AJA cette saison (4-0). Il pointe au 3e rang du classement des buteurs derrière le Stéphanois Payet (7 buts) et la surprise cannaise El-Arabi (5), et à égalité avec le Parisien Nenê. Un intrus dans un top 5 dominé logiquement par des joueurs à vocation beaucoup plus offensive.
LA STAT: 0
Quatre matches à domicile, quatre revers pour Nancy. La nouvelle pelouse mi-synthétique, mi-naturelle de Marcel-Picot ne réussit pas aux Lorrains, mais profite largement aux visiteurs. Face à Lyon, l'ASNL a pourtant réussi un mince exploit cette saison: inscrire un but devant ses supporters. En l'occurrence deux cette fois-ci. Mais cela s'est avéré insuffisant pour venir à bout de l'OL (2-3). Trop maladroits, les hommes de Pablo Correa ont manqué beaucoup d'occasions d'égaliser. Nancy est désormais relégable (18e).
L'IMAGE: Bagarre à Lens
Rien ne va plus à Lens. Les Sang et Or ont subi un nouveaurevers, large qui plus est, à Sochaux (0-3). Symbole d'une équipe qui ne tournepas rond: Démont et Kovacevic, pourtant coéquipiers, en sont quasiment venusaux mains, le second reprochant au premier d'être coupable sur le but de BrownIdeye. L'arbitre a sorti un carton jaune aux deux joueurs. "On n'a pas le droit d'avoir ce genre de réactionsen match, on représente un club, on doit être exemplaire. Aujourd'hui, on atouché le fond à ce niveau-là. On ne peut pas cautionner le genre d'attitudesvues ce soir qui étaient par moment scandaleuses", a déploré l'entraîneurlensois Jean-Guy Wallemme
LES PETITES PHRASES:
Guy Lacombe (entraîneur Monaco) après la défaite face à Brest: "Je me suis fait chambrer quand j'ai dit que c'était une bonne équipe. On l'a vue. Elle est combattive et généreuse. Pour nous, tout vient de notre non-match à Lorient. A un moment, on ne peut pas galvauder le football comme on l'a fait. Désormais, il y a un manque de confiance, un manque d'engagement et de qualité aussi. On passe une mauvaise période. Il faut courber l'échine et remettre tout le monde dans le bon sens."
Sébastien Piocelle (Arles-Avignon) qui s'en est pris à ses supporters: "On a perdu huitmatches sur huit. On est nerveux et je n'ai pas accepté qu'on nous siffle ouqu'on nous traite de mercenaires. C'était une réaction d'homme, pas decapitaine, mais une réaction trop forte. On doit se maîtriser dans ces moments-là.On a besoin du public, surtout dans la difficulté. L'année dernière, on ne l'apas beaucoup vu et là, il vient, mais ne nous soutient pas. Je pense que lepublic a tort d'être contre nous, contre le club. Mentalement c'est trèscompliqué, et le public ne nous aide pas, au contraire."
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