Cet article date de plus de huit ans.

Saint-Etienne, rythme sans blues

Les Verts pourraient s'en plaindre. Mais la succession de matches qu'ils doivent gérer en cette fin d'année ne les traumatise pas outre mesure. Et, malgré les nombreux blessés dans l'effectif et les suspendus, l'équipe stéphanoise ne veut rien lâcher. Et avance à marche forcée. Sa récente qualification européenne et son dernier succès contre Guingamp (3-0) en attestent. Dès ce mercredi soir (21h00), les joueurs de Christophe Galtier voyagent à Lille. Avant de penser à Rennes, à la Lazio, à Monaco, au PSG et à Angers avant Noël. Copieux !
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 3 min
Romain Hamouma, précieux à tous les instants sur le front de l'attaque stéphanoise. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

"Cela nous permet de rester collés avec les équipes du haut du classement, mais il faudra bien récupérer car nous remettrons le couvert dès mercredi avec un match à Lille. Ces matches de championnat qui arrivent sont importants pour la suite..." Cristophe Galtier ne relâche pas la pression. L'entraîneur de l'ASSE veut boucler au mieux la première partie de la saison. Il faut dire qu'en jouant tous les trois jours, les Verts n'ont pas le loisir de s'appesantir sur leurs galères. Depuis le début de l'automne, l'infirmerie stéphanoise ne désemplit pas. Et, quand les joueurs ne pansent pas leurs bobos, certains tauliers sont priés de rester en tribunes. Dernier exemple en date : Mustapha Bayal Sall s'est fait expulser contre Guingamp. Suspendu, le défenseur sénégalais ne sera pas du déplacement dans le Nord.

"Dur pour les organismes"

Comble de tout : Saint-Etienne a perdu le buteur, Robert Beric, qui lui faisait tant défaut depuis plusieurs saisons. Lors du derby à Lyon, l'attaquant slovène a été victime d'une rupture d'un ligament croisé antérieur du genou droit, l'astreignant à une intervention chirurgicale. Verdict : fin de saison pour la nouvelle coqueluche de Geoffroy-Guichard ! D'autant plus préjudiciable pour l'entraîneur et ses joueurs que Beric s'était parfaitement fondu dans le système stéphanois, avec un Nolan Roux pourvoyeur de ballons depuis son aile. Galtier a dû repenser à toute son organisation offensive. Après un sévère coup d'arrêt dans le Chaudron, il y a dix jours, contre l'OM (0-2), les partenaires de Loïc Perrin sont repartis du bon pied, en arrachant leur qualification en Europa League à Trondheim, contre Rosenborg (1-1), puis en dominant largement, mais avec pas mal de réussite, Guingamp (3-0).

"On joue tous les trois jours, c'est dur pour les organismes, admet un Nolan Roux précieux devant en cette période surchargée. Mais on a arrêté cette spirale négative en championnat, c'est une bonne fin de semaine." Lui se réjouit d'être au top à quelques heures d'affronter un LOSC où il a évolué il n'y a pas si longtemps : "Lille, c'est particulier pour moi. Je vais retrouver d'anciens coéquipiers, devenus pour beaucoup des amis, mais je n'aurai pas de pitié pour eux !" Les Dogues, 18e en Ligue 1 et donc en position de relégables, ne se font guère d'illusions à ce sujet. Toujours aussi précieux dans les temps forts de son équipe, Romain Hamouma se réjouit de l'équilibre retrouvé : "Contre l'En Avant, on a su être solide derrière et patient devant. On était plus bas sur le terrain, à la différence de notre prestation moyenne contre l'OM."

Menu indigeste avant Noël ?

Au pied du podium, les Verts veulent se montrer patients. Et serrent les dents. Théophile-Catherine, Pogba et Corgnet, tous sur le flanc, ne fouleront pas la pelouse du stade Pierre-Mauroy. Du classique, hélas ! A l'image de Valentin Eysseric, personne dans la Loire ne s'en lamente : "En championnat, c'est difficile, mais on reste présent dans le haut du tableau." Au moment de la bûche à Noël, les supporters stéphanois en sauront plus sur le potentiel de leur équipe. Surtout après les réceptions de Rennes et Angers, plus les voyages à Lille et à Monaco. Le tout saupoudré d'un match européen aux allures d'affiche de gala contre la Lazio (le 10 décembre) et d'un périlleux huitième de finale à Paris contre l'ogre PSG en Coupe de la Ligue (le 16).

Pour ne pas risquer l'indigestion avant les fêtes, les joueurs foréziens comptent sur leur solidarité pour relever tous ces défis. En croisant les doigts pour que plus aucun coup dur ne se produise dans un effectif loin d'être pléthorique. Lancé dans le grand bain du championnat, Ronaël Pierre-Gabriel, tout juste 17 ans, est le symbole vivant d'une ASSE martyrisée par le rythme effréné de la compétition et obligée de puiser dans les forces vives du club, même dans un vestiaire de centre de formation. Mais tant que ça gagne...

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.