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Saint-Etienne - Lyon, vraiment brûlant ce derby ?

Le 102e derby de l'histoire en Ligue 1 entre l'AS Saint-Etienne et l'Olympique Lyonnais arrive après une semaine chaude marquée par ce que l'on peut appeler "l'affaire Mounier" et la provocation inutile d'Anthony Lopes envers le club rival. Cependant, Christophe Galtier comme Bruno Genesio ont refusé d'ajouter de l'huile sur le feu.
Article rédigé par Christophe Gaudot
France Télévisions - Rédaction Sport
Publié
Temps de lecture : 3 min
Ole Selnaes à la lutte avec Corentin Tolisso (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

771. Ils seront 771 supporteurs lyonnais à s'époumoner ce soir dans un Geoffroy-Guichard plein à ras bord. Au-delà de toutes considérations sportives, c'est sans doute la meilleure nouvelle de la semaine, ces dernières années, les déplacements de supporters de l'un et l'autre club ayant plusieurs fois été interdits. A l'aller, les Stéphanois avaient refusé de se rendre au Parc OL estimant insuffisant le quota accordé. La rivalité vocale entre les deux camps connaîtra donc un nouvel épisode. Et celui-ci s'annonce intéressant tant la semaine a donné aux supporteurs du grain à moudre. Le contexte est en effet très particulier, la faute à deux événements à la limite du sportif et de l'extrasportif. D'un côté, le départ précipité, la semaine dernière et sous la pression hostile d'une frange de supporters des Verts, de l'ancien attaquant lyonnais Anthony Mounier, prêté à Saint -Etienne par le club italien de Bologne. De l'autre, l'initiative malheureuse du gardien de l'OL Anthony Lopes, qui a rayé le nom de Saint -Etienne du palmarès de la Coupe de France inscrit dans le numéro de son maillot qu'il portait mardi à Marseille en 16e de finale. Il a dû s'en excuser.

Galtier et Genesio jouent l'apaisement​

Histoire de ne pas en rajouter, les entraîneurs des deux clubs ont chacun cherché à dédramatiser l'enjeu de cette rencontre opposant Lyon, 4e à douze points du podium avant le coup d'envoi de cette 23e journée, à Saint -Etienne , 5e quatre points derrière. "Tout prend une telle ampleur. L'époque des piques est révolue parce que ça vire à la connerie humaine", a lancé le Stéphanois Christophe Galtier en conférence de presse. "On doit être très prudent sur ce que l'on dit ou ce que l'on fait. On ne peut plus se permettre certaines choses pour lancer le derby comme il y a 25 ou 30 ans. Les déclarations faisaient partie du folklore de l'époque mais, de nos jours, cela devient dangereux", a regretté de son côté, le Lyonnais Bruno Genesio. "Il y a de la provocation mais je ne pense pas qu'il y ait de la haine entre les deux clubs", a-t-il encore estimé.

Lyon a un coup à jouer

Aujourd'hui à douze points du podium, l'Olympique Lyonnais a-t-il réellement abandonné l'objectif de finir dans les trois premiers ? La lourde défaite de Nice samedi à Monaco couplée à la forme incertaine des joueurs de Lucien Favre (deux victoires sur les huit derniers matches toutes compétitions confondues) permettent aux coéquipiers d'Alexandre Lacazette, de retour dans le groupe pour le derby, d'y croire encore. Un succès dans le Chaudron et un autre face à Metz en match de retard et Nice ne compterait "plus que" six points d'avance. Un horizon d'autant plus à la portée des Lyonnais que l'ASSE est toujours amoindrie. Son meilleur attaquant, le Slovène Robert Beric, blessé à un genou sur un tacle dangereux du Lyonnais Jordan Ferri le 8 novembre 2015, lors du dernier derby à Gerland gagné par Lyon (3-0), n'est toujours pas totalement rétabli.

De son côté, Lyon attend encore les effets du recrutement de Memphis Depay, pour 16 millions d'euros (hors bonus) auprès de Manchester United. Il a peu joué depuis le mois de mai et il lui faut logiquement du temps pour retrouver le rythme. Son intégration technique est aussi à parfaire sans nuire à l'efficacité de ses partenaires d'attaque, celle de Mathieu Valbuena notamment qui avait changé d'aile contre Lille. Mais l'importance du derby pour les supporters de chaque équipe laissera-t-elle la place aux réglages de dernière minute?

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