Saint-Etienne fait chuter le PSG
Saint-Etienne, qui restait sur six victoires lors de ses dix derniers matchs toutes compétitions confondues, se présentait au Parc des Princes comme un rival potentiellement dangereux pour le PSG. Les Verts ont fait plus que justifier ce statut. Face à un PSG emprunté, les Stéphanois ont fait preuve d'un réalisme impressionnant : parfaitement organisés en défense, les hommes de Galtier se projetaient à une vitesse supersonique aux avant-postes où la paire Sakho-Thiago Silva était souvent mise à mal. Difficile, dans ces conditions, de reconnaître la brillante équipe parisienne qui avait donné la leçon à Marseille quelques jours plus tôt en Coupe de la Ligue (2-0).
Tout aurait pu changer si Zlatan Ibrahimovic, de retour dans le onze après avoir été laissé au repos contre l'OM, avait converti cette offrande de Menez à la 12e minute, mais le Suédois buttait sur Ruffier, parfaitement sorti. Ce n'était pas la soirée d'"Ibra", la suite allait le confirmer... Pas celle du PSG non plus puisqu'à la demi-heure, le club parisien perdait sur blessure Matuidi, remplacé par Bodmer. Incapables de faire la différence, les hommes d'Ancelotti entrouvraient la porte à des Verts qui prenaient de plus en plus confiance. Si Pastore tentait bien l'électrochoc en début de seconde période en plaçant un coup de tête dangereux, le véritable trauma intervenait à la 53e minute quand Aubameyang, entré en jeu, centrait fort devant le but : sur la trajectoire du ballon, le malchanceux Sakho détournait le cuir dans ses propres filets à la stupeur générale (0-1, 55e).
Ibrahimovic voit rouge
Et le calvaire parisien n'était pas terminé, loin de là. Sur une charge pied en avant sur Ruffier, Zlatan Ibrahimovic était logiquement exclu (70e). Premier accroc dans la "carrière française" du géant scandinave... Comme sonnés par cette expulsion, les Parisiens oubliaient complètement de défendre et laissaient filer Aubameyang pour le 2e but (0-2, 73e). La réaction parisienne, par Hoarau qui réduisait le score d'une belle demi-volée à la 88e minute, était trop tardive pour empêcher la première défaite du leader du championnat de France. Il n'y a plus d'équipe invaincue en Ligue 1...
Déclarations :
Christophe Galtier (entraîneur de Saint-Etienne): "Heureux pour le club, les supporteurs, les joueurs. Venir gagner à Paris, c'était un exploit. Je suis très content que les joueurs aient pu gagner ce match-là, parce qu'ils le méritent avec tout ce qu'ils font depuis un certain moment. Venir à Paris est toujours un match à part, quand il est leader c'est encore plus un match à part, et qui plus est quand il est la meilleure défense. Pour nous, c'est de l'apprentissage, on est une jeune équipe. Notre générosité, notre application dans le plan de jeu ont fait qu'on les a mis en difficulté, même si la sortie de Matuidi nous est favorable. Il y avait de la joie dans le vestiaire, de la satisfaction parce que quand on prépare ces matches-là, on peut être pris par l'inhibition, on peut déjouer. On a été respectueux de ce qu'on a mis en place. Pour gagner, il faut de la réussite, on en a eu, mais on l'a forcée avec de la générosité. Je n'aime pas l'expression de coaching gagnant. Quand on annonce à Aubameyang qu'il ne va pas démarrer le match alors qu'il est apte, il faut le convaincre de vite digérer la déception. J'ai apprécié ceux qui ont démarré, et ceux qui sont rentrés et se sont mis "chiffon" pour aller chercher ce match-là. Le match de Paris contre Marseille leur a pompé de l'énergie, ils avaient un jour de récupération en moins, on avait des éléments favorables pour gagner et on l'a fait. On a essayé de ne pas leur laisser de tête-à-tête avec le gardien, ils en ont eu un en première mi-temps avec Ibrahimovic. L'exclusion ? Je comprends qu'on puisse pester, mais je pense qu'elle est justifée. Hier c'était l'anniversaire de ma femme, je lui fais un beau cadeau (sourire)".
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